Les hasards veulent que parfois, à des périodes plus qu'à d'autres, et dans des contextes différents, des mots surgissent et en disent long quoi que flou.
Sur mon lieu de travail, dans des papotes avec des copains, dans les médias, dans des chansons, il en va en ce moment, je trouve, de “égo”. Ca fait écho. C'est un mot pratique, visiblement. Il tout et son contraire, comme un couteau suisse qui permettrait de ne pas dire tout en disant sans dire. Un mot qui expliquerait, justifierait les errements organisationnels ici, les dérives sociétales là, les combats de chefs, les séparations, les réconciliations… Tout à l'égo, en quelque sorte.
Personne n'est égal en égo, c'est clair, et si certains souffrent, d'autres font souffrir. C'est légal, ou pas, c'es rigolo, mais pas toujours, c'est pas un régal, mais ça épargne les biscotos. Indubitablement, l'égo est le je à la mode. Une clé du meccano. Ou son alter ego : un verrou. Mieux qu'un cluedo, un monopoly a lui tout seul, avec ses rues de la Paix et ses caisses de communauté, ses prisons et ses gares de lyon, ses cartes chances et ses retours à la case départ.
Pour info, le dico dit ceci de l'égo, ce qui ne manque pas d'être curieux : terme désignant le sujet qui pense, le sujet humain. [psych.] Le moi.
Les moteurs de recherche abondent sur le sujet, évidemment. On peut se pencher sur l'égo ici.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble