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The Apple tree

Publié le 05 mai 2014 par Pomdepin @pom2pin

On n’a pas passé tout le week end à admirer des apprentis chevaliers faire des cabrioles sur leurs destriers, on a aussi sacrifié à cette grande passion anglaise, le jardinage.

Les anciens propriétaires de notre maison, bien qu’anglais avaient une conception assez spéciale du jardin. Devant, le front garden, ça passait encore. Il y avait même de magnifiques rosiers, que les deux grands massacrent joyeusement à chaque fois qu’ils tondent. Il ne reste que deux survivants, les plus robustes, toutes épines dehors qui se jettent sauvagement sur les mollets des garçons quand ils passent trop près avec leur tondeuse. Par contre, le back garden derrière, était curieux. Il y avait bien une clôture autour du jardin, jusque-là, c’est normal, mais aussi une en plein milieu, avec une sorte de pergola en bois au centre. D’ailleurs, pour ceux qui auraient un coup de blues, je conseille vivement la destruction d’une pergola à coup de marteau. J’ai tellement aimé, ça m’a fait regretter de n’en avoir qu’une à raser.

D’un côté, nous avions un jardin anglais parfait, avec de l’herbe bien verte, des arbustes, des buissons fleuris et du lierre sur la clôture, de l’autre rien. Enfin si des cailloux, mais ni un brin d’herbe ou une malheureuse pâquerette, le désert végétal. Ils avaient voulu faire une sorte de jardin japonais, ou quelque chose comme ça. Ça m’a contrarié. J’ai persuadé Marichéri d’enlever tout ça, de mettre de la pelouse, et bien sur j’ai décidé de planter des tas de jolis végétaux, qui avaient l’air bien pimpants au garden center, la jardinerie. C’est curieux, une fois mis en terre par mes petits doigts boudinés, ils sont devenus soudainement beaucoup moins pimpants, pour ne pas dire rachitiques. Une bonne partie a renoncé directement, et s’est suicidée aussitôt. Les autres sont encore là, après 7 ans, mais refusent de pousser d’un millimètre, ne fleurissent jamais et menacent de rendre l’âme malgré mes attentions acharnées. Il n’y a qu’un conifère qui a gaillardement quadruplé de volume, mais c’est pour mieux me narguer. Les ouvriers qui faisaient notre véranda, l’ont recouvert de ciment, déplacé, enseveli sous des graviers, déplacé à nouveau, et il est en pleine forme. Le traître.

Mais je ne renonce pas. J’ai donc eu l’idée géniale de planter un arbre. Marichéri m’a fait remarqué qu’il y avait une dalle en ciment à l’emplacement que j’avais choisi, et que c’était trop près de la clôture. Étant de nature têtue conciliante, je n’ai pas cédé pour si peu. Marichéri a donc enlevé la dalle, mais ça l’a épuisé pour le week end. Pré Ado à suivi l’opération avec intérêt, et s’est proposé pour continuer à creuser. Marichéri a bien essayé de lui expliquer que ce n’était pas facile, et qu’il fallait un très grand trou, Pré Ado a insisté. Je me demande de qui ça lui vient, cet entêtement…

il y a passé la semaine, à coup de 15 minutes en rentrant de l’école. Le premier soir, Marichéri est venu vérifié, le trou était beaucoup trop petit. Le deuxième soir aussi. Pré Ado a décidé de passer aux choses sérieuses, le troisième jour, et a embauché ses sœurs pour l’aider. Princesse 1 déblayait autour du trou avec son petit sceau de plage, pendant que princesse 2 raclait l’herbe à trois mètres de là avec son râteau et sa pelle Disney Princess. Une vrai entreprise de terrassement à eux trois. Du coup, le quatrième jour, L’Ado s’en est mêlé, et a attaqué le trou à la bêche. Il a eu des mots avec Pré Ado, qui ne voyait pas les choses comme ça, et d’abord, c’est son trou, pas celui de son frère. Le cinquième jour, Marichéri a trouvé que le trou était encore trop petit. il a expliqué à Pré Ado qu’il devait au moins faire 70 centimètres. Pré ado est très scientifique. Il m’a demandé combien mesure Princesse 2, a calculé quelle proportion de sa sœur devait dépasser du trou, et donc le sixième jour, après avoir creusé encore un peu, il a planté sa sœur dans le trou et convoquer toute la famille pour admirer son œuvre.

On a donc planté un pommier. Ça m’a presque fait de la peine de remplir le trou de Pré Ado. On a d’ailleurs fait une photo avant d’y planter l’arbuste. Pour l’instant, il n’est pas très impressionnant, mais Pré Ado et moi avons confiance, un jour on aura des pommes. Et c’est Pré Ado qui mangera la première.

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(http://www.daveconnolly.org)


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