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Etrolizumab comme traitement d’induction de la colite ulcéreuse : essai de phase 2, randomisé et contrôlé

Publié le 09 mai 2014 par Tartempion77 @NZarjevski

Etrolizumab comme traitement d’induction de la colite ulcéreuse : essai de phase 2, randomisé et contrôlé

Image endoscopique d'une rectocolite hémorragique (colite ulcéreuse) affectant la partie gauche du colon.
Source iconographique et légendaire: http://fr.wikipedia.org/wiki/Rectocolite_h%C3%A9morragique

L’etrolizumab est un anticorps monoclonal humanisé qui se lie sélectivement à la sous-unité β7 des intégrines hétérodimériques α4β7 et αEβ7. Notre but était d’évaluer etrolizumab chez des patients atteints de colite ulcéreuse d’intensité modérée à sévère.
Dans cette étude de phase 2 en double aveugle, randomisée et contrôlée par placebo, des patients atteints de colite ulcéreuse d’intensité modérée à sévère n’ayant pas répondu aux traitements conventionnels ont été recrutés dans 40 centres hospitaliers référencés dans 11 pays. Les patients éligibles (âgés de 18 à 75 ans ; Score Mayo [MCS] de 5 ou plus [ou ≥ 6 aux USA] atteints d'une pathologie s’étendant sur 25 cm ou plus de la marge de l’anus) ont été randomisés (1 :1 :1) pour recevoir une à deux doses d’etrolizumab par voie sous-cutanée (100 mg aux semaines 0, 4, et 8, avec placebo à la semaine 2 ; ou une dose d’attaque de 420 mg [LD] suivie d’une dose de 300 mg aux semaines 2, 4, et 8), ou le placebo correspondant. Le critère principal évalué était la rémission clinique à la semaine 10, définie par une mesure de MCS de 2 ou moins (sans pointage individuel > 1), analysé sur population en intention modifiée (mITT ; tous les patients randomisés qui avaient reçu au moins une dose du médicament à l’étude, qui avaient au moins une évaluation de l’évolution de leur pathologie post - ligne de base, et dont le pointage par examen endoscopique à monitorage centralisé était ≥ 2  ).
Entre le 2 septembre 2011 et le 11 juillet 2012, 124 patients ont été randomisés, cinq d’entre eux ont montré un pointage endoscopique de 0 ou 1, et donc exclus de la population mITT, laissant 39 patients inclus au groupe etrolizumab 100 mg, 39 au groupe etrolizumab 300 mg + LD, et 41 au groupe placebo pour les analyses primaires. Aucun patient du groupe placebo n’a montré de rémission clinique à la semaine 10, en comparaison des huit (21% [Intervalle de Confiance -IC- 95% 7-36]) patients du groupe etrolizumab 100 mg (p=0.0040) et des quatre (10%  [0.2-24]) patients du groupe etrolizumab 300 mg + LD (p=0.048) chez lesquels la rémission clinique a été déclarée. Des évènements indésirables sont survenus chez 25 (61%) des 41 patients du groupe etrolizumab 100 mg (cinq [12%] d’entre eux ont été qualifiés de graves), 19 (48%) des 40 patients du groupe etrolizumab 300 mg + LD (dont deux [5%] graves), et 31 (72%) des 43 patients du groupe placebo (dont cinq [12%] graves).
L’etrolizumab a montré une capacité d’induction de rémission à 10 semaines beaucoup plus probable que le placebo. Ainsi, le blocage de  α4β7 et de αEβ7 pourrait fournir une approche thérapeutique unique pour le traitement de la colite ulcéreuse, et des études de phase 3 ont donc été planifiées. Dr Séverine Vermeire MD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 9 mai 2014
Financement : Genentech
Source : The Lancet Online/ Traduction et adaptation : NZ

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