Encore frissonnantSous la peau des ténèbresTous les matins je doisRecomposer un hommeAvec tout ce mélangeDe mes jours précédentsEt le peu qui nous resteDe mes jours à venirMe voici tout entierJe vais vers la fenêtreLumière de ce jour,Je viens du fond des tempsRespecte avec douceurMes minutes obscures,Epargne encore un peuCe que j'ai de nocturne,D'étoilé en dedansEt de prêt à mourirSous le soleil montantQui ne sait que grandir. Jules Supervielle (poème déjà publié sur ce blog en mai 2008)