Pour la nuit de noces, au lieu de regagner nos pénates –à savoir notre petit appartement confiné–, pour marquer le coup et prolonger la fête, nous avons réservé deux nuits dans un hôtel quatre étoiles de la région. Bien loin d’être coutumiers du fait, nous nous sommes dit qu’au moins, quelle que soit la tournure que prendra notre train de vie à venir, nous aurons eu le plaisir de goûter une fois aux joies d’un hôtel et spa grand luxe.
Et sur ce coup-là on a été égoïstes et privilégié notre petit plaisir, puisqu’il est habituel par ici de prolonger les festivités en faisant le rogaton au lendemain du mariage (chose qui a été demandé par plusieurs personnes, mais tant pis, et de toute façon il n’y avait pas de reste de victuailles –et je me serais mal vue demander un compte au restaurateur…).*
Nous avons gagné l’hôtel au beau milieu de la nuit après la noce, et avons été conduits en voiturette à notre (très belle) chambre. Dans cet hôtel, je trouve tout joli : le cadre, l’aménagement, la décoration qui allie bois et pierre, et le souci du détail apporté à chaque chose (et quand on sait que je suis une esthète du détail qui tue, ça a son importance !). Et le service est nickel, ce qui devrait être logique mais ne va pas de soi partout. Pendant ces deux jours bien trop courts, Monsieur Chéri et moi avons joué les coqs-en-pâte. J’en garde plein de souvenirs, mais il y a surtout ce geste insolite de ranger la robe de mariée à côté du costume, dans le placard de la chambre d’hôtel, qui m’a marquée.
Il y a deux piscines, remplies à ras bord, une normale et une légèrement chauffée, un cadre idyllique pour la bronzette et peu de monde, hors-saison oblige. Il faut toutefois préciser que c’est le début de l’hiver, sous nos latitudes australes, du coup j’ai dû me forcer un peu pour faire trempette dans l’eau trop fraîche à mon goût, et j’ai surtout profité des larges sièges de bronzage.
Le petit déjeuner à volonté était du genre très sympathique, et nous avons opté pour la terrasse, exactement comme sur la photo. Le menu de la carte aussi nous a fait bien envie, du coup c’est bien lestés et repus que nous avons continué notre squat intensif de bord de piscine l’après-midi.
Sinon, comme l’hôtel est également réputé pour son spa, j’avais réservé une séance au lendemain des noces pour nous détendre –et c’était une première pour Chéri, qui après avoir râlé un peu, a finalement beaucoup apprécié le massage et le bain compris dans le « rituel des jeunes mariés ». Une heure vingt de soins suivi d’un bain aux fleurs et coupes de champ’, ça apaise les tensions ! (et le fait de barboter dans un jacuzzi en plein air après avoir survécu au hammam surchauffé aussi, je pense).
Bref, comme toutes les bonnes choses qui se sont succédées ces jours-là, ça a eu pour moi une note irréelle, comme si j’étais toujours dans ce hors-temps magique, loin de la réalité…
Peut-être que vous le percevrez un peu sur les photos (prises sur le site-même du Palm Hôtel&Spa, pour ceux ou celles que ça intéresse).
En tous cas, pour le package “noces-lune de miel”, on a choisi le bon week-end : à présent, on alterne surtout entre pluie torrentielle et orages. Joli coup de pouce du destin !
* Faire le rogaton : rempiler pour un déjeuner entre “intimes” des mariés, généralement famille et amis proches, et convives triés sur le volet, soit pour finir les restes gargantuesques des libations de la veille, soit parce que quelques courageuses cuisinières se seront lancées dans la préparation des victuailles.