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Interview avec Pascal Charrier – partie 2

Publié le 21 janvier 2014 par Andrecheval

Interview avec Pascal Charrier – partie 2

Pascal Charrier est le créateur et le leader de Kami. Depuis plus de 8 années à présent il est au cœur de l’aventure. C’est aussi le témoin privilégié de l’histoire de ce groupe, des rencontres et étapes qui ont forgé le son et l’identité de la formation. Il s’est prêté au jeu des questions réponses, un long entretien en plusieurs parties.


Interview avec Pascal Charrier - partie 2

Kami est une vraie marmite qui déborde d’idées. Comment se déroule le processus de création ? Qui apporte les compositions ? Comment les travaillez-vous ?

Le processus de création dans Kami se déroule toujours en trois étapes. Tout d’abord, j’écris le répertoire à la maison et je me donne une échéance pour rendre la copie. Ensuite, nous commençons les répétitions en trio guitare-basse-batterie afin de mettre en place les groove, l’armature rythmique. Puis nous répétons au complet. En général, le travail en formation complète est le moment où nous mettons l’écriture en question : le processus collectif a lieu. Ce travail en groupe est souvent l’occasion de faire du tri, il y a des choses que nous n’utilisons pas, d’autres qui sont mises en œuvre différemment. Nous travaillons les formes de chaque morceau dans leur ensemble et ensuite nous travaillons la forme du répertoire.

Beaucoup de musiciens français sont allés à New-York, mais plus rares sont ceux qui ont eu le courage comme vous d’y jouer leur musique. Quels sont les grands souvenirs de cette expérience ?

Les grands souvenirs de notre voyage à New-York sont de bonnes rigolades ! C’était vraiment super de se retrouver ensemble pour partager ça. Ensuite il y a eu une rencontre avec Ellery Eskelin que j’avais contacté pour nous faire travailler un après-midi : il a été extrèmement bienveillant et nous a reçu avec simplicité. Ce voyage nous a appris que notre musique pouvait exister n’importe où et que nous pouvions rencontrer au travers d’elle tous les musiciens du monde. Me concernant, ça m’a donné la sensation d’appartenir à une famille, une communauté qui n’a pas de frontière. Le musicien new-yorkais galère tellement et pourtant la musique est au centre de sa vie, quelques soient les difficultés pour vivre de ce metier. J’avais déjà ressenti ça à l’occasion d’autres rencontres de musiciens en Afrique. Partir avec la musique de Kami, la jouer dans des conditions roots de clubs new-yorkais m’a ouvert les yeux sur le fait que la musique est ma meilleure alliée dans la vie. Grâce à elle rien ne peut arriver et tout peut arriver.

Vous y avez notamment rencontré Mark Giuliana…

Nous avons partagé la scène du même club à New-York avec Mark. Le courant est passé et nous avons décidé de l’inviter à venir jouer en France avec nous. C’est un projet qui tenait très à cœur à Jérôme l’ancien batteur de Kami, parce que Mark était vraiment sa grande référence du moment. De la manière de jouer de Mark et de sa manière de penser la musique, nous avons retenu une certaine sobriété, quelque chose d’essentiel, concentré sur une façon très statique de jouer les grooves. C’est un peu le jeu qu’a adopté Jérôme sur le deuxième album. La musique de Mark est également très imprégnée des musiques électroniques, notamment sa collaboration avec Tim Lefebvre à la basse qui joue beaucoup avec des sons type basse synthé. Ce duo basse-batterie a été une grande source d’inspiration pour le couple basse-batterie du groupe de l’époque. Cela a grandement contribué au son de l’album Human Spirals.


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