Dites, les plus anciennes, vous souvenez-vous de cette veste, là ?
Ouiiii, la E2 pour la Redoute. Millésimée 2007. Ca fait une paie hein. Je l’avais eue en 2008. Des 120 € de départ, j’avais scoré à 15 ou 30 (avant qu’elle ne tombe à 1 € symbolique en quelques tailles sur Les Aubaines).
Je viens de remettre la main dessus et je la reporte. Cela me renvoie au tout début. Des blogs j’entends. Et on s’en partageait des bons plans de la sorte. Quasi toutes les blogueuses de l’époque se l’étaient procurée à bas prix : LE bon plan absolu ou presque. Il y en a eu quelques autres, les bonnes surprises avec la qualité et la coupe qui allaient bien chez les enseignes bon marché.
C’était un peu la marque de fabrique de la blogo, de dénicher ces coups là.
Et puis… et puis les marques, la professionnalisation… Oh là, je suis largement partie prenante du processus, hein. Et il est plutôt normal et sain d’évoluer. La qualité des blogs a suivi remarquez. Les photos sont quand même sacrément plus chiadées. Honnêtement, vous suivez encore des blogs avec des photos prises à l’arrache devant un miroir sale avec la tête coupée ?
Le truc frais et sympa des débuts a disparu, c’est clair. C’était presque inévitable, il faut être lucide. En même temps, j’essaie de garder une certaine spontanéité. Les tenues en photo sont quasi ou presque celles que je porte le jour même, le shooting n’excède pas quelques minutes, je n’ai jamais réussi à trouver un photographe autre que mon mari ou mon trépied. Le matériel est monté en gamme, j’ai appris à me servir de Light Room, c’est plutôt plaisant.
Après j’ai fait des erreurs je pense, de celles du mec qui est accro au sucre et se retrouve embauché dans un magasin de bonbons où c’est open bar (je l’avais déjà faite celle là). Un accès d’un coup beaucoup plus grand et facile à tout un tas de fringues sur lesquelles tu fantasmais pendant des années. Cela me fait penser à une phrase d’un des bouquins que je lis (Joy of Less ? un Dominique Loreau ? je commence à m’y perdre, à croire que je suis compulsive de la lecture aussi) qui dit en substance que pour devenir minimaliste, ou tout du moins renoncer à certaines choses, il faut les avoir déjà eues en sa possession pour ne pas ressentir de manque, de frustration. Pour se sentir riche de ce qu’on n’a pas. En gros : il faut en être revenue.
Quand on est jeune et qu’on commence dans la vie, je pense qu’il est normal d’avoir envie d’accumuler. On construit, on essaie. Et puis il y a une prise de conscience. Je ne dis pas que c’est valable pour tout le monde, certaines sont dans la mesure d’entrée. Cela n’a pas été mon cas.
Je ne sais pas trop où je vais dans ce billet, j’étais juste partie au départ sur cette veste army. Et puis j’ai divagué. Je me pose beaucoup de questions en ce moment pour tout vous avouer, des directions à prendre, à donner.