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Critique Ciné : Godzilla, gros dinosaure qui casse tout

Publié le 16 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Godzilla // De Gareth Edwards. Avec Aaron Taylor Johnson, Bryan Cranston et Ken Watanabe.


J’attendais Godzilla comme le messie. Celui-ci est maintenant arrivé et il est venu le temps du jugement. Certains sont déçus du casting, d’autres du fait que le monstre n’est pas suffisamment présent, et bien d’autres reproches encore. Je comprends ces reproches (notamment pour le casting) mais pour ce qui est de la créature mythique que l’on nous vend, je ne suis pas certain qu’il était nécessaire de la voir beaucoup plus longtemps. On peut arguer le fait que ce n’est pas un film sur des être-humains mais censé être sur Godzilla. Sauf que, le point de vue est celui de notre race et de la manière dont on perçoit des créatures. Le point de vue est même très bien traité. J’ai trouvé le scénario plutôt cohérent dans son ensemble, cherchant à associer toutes les pièces du puzzle tout en restant cohérent. Car c’était important aussi de rester cohérent. Le résultat est là alors je ne vais pas bouder. A la tête de ce film on retrouve donc Gareth Edwards, un réalisateur qui a déjà prouvé avec Monsters qu’il savait très bien mettre en scène. Et avec un budget colossal de 215 millions de dollars il fait pas mal de merveilles. Il y a une vision des choses immense. Le but était de montrer la grandeur de ces créatures et de ce point de vue il a fait quelque chose de grandiose.
Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...
Pour ce qui est de l’aspect visuel de Godzilla, je dois avouer qu’ils auraient pu mieux faire. La créature n’est pas aussi belle que celle de Roland Emmerich par exemple (si l’on en compare l’aspect). Le film n’oublie pas non plus de revenir sur les terres d’origine de la créature plutôt que de prendre le point de vue de New York. J’ai trouvé ça assez réussi dans son ensemble, surtout quand on nous présente l’univers et les personnages. Je dois avouer que je n’ai pas de reproches à faire. Bien au contraire, le tout fonctionne comme sur des roulettes. Il y a quelques lacunes du point de vue du casting. Notamment Aaron Taylor Johnson qui n’est pas le meilleur des acteurs qu’il puisse être. Je trouve ça dommage car l’acteur prend pas mal de place dans le film mais il ne peut pas porter le film sur ses épaules. Je pourrais comparer Godzilla à Pacific Rim. Dans ce dernier, Charlie Hunnam savait être suffisamment bon pour nous satisfaire. C’est peut-être ce que l’on peut surtout reprocher à Godzilla. Par rapport à Pacific Rim également, Godzilla est cependant beaucoup plus intello. Il veut des réponses scientifiques à tout et cherche donc à nous incruster tout un tas d’éléments de recherches afin de nous prouver qu’au fond cette bataille n’est pas vaine.
La force de l’histoire est justement d’avoir su rendre tout cela assez scientifique. Le personnage de Bryan Cranston (Breaking Bad) aide énormément le film au début. Le début est même très réussi, certainement ce que le film a fait de mieux avec la bataille finale qui elle aussi est impressionnante. D’un point de vue purement visuel, la scène finale est tout de même énorme et permet aussi au film de justifier son budget. Je pourrais même parler de la scène de destruction à Honolulu qui nous en met plein les mirettes. Pour ce qui est du gadget 3D (oui, il est présent dans ce film), il ne sert pas à grand chose. Le relief est là mais il n’y a pas grand chose que l’on nous balance en pleine figure. Un tsunami aurait été impressionnant par exemple. J’ai l’impression maintenant que les films en 3D ne cherchent plus à jeter des trucs en dehors de l’écran. Je trouve ça bête car c’était plus ou moins le but, que l’on partage (en l’occurrence ici) la peur des personnages. C’est bien la preuve qu’il y a un problème. Finalement, le Godzilla de Gareth Edwards est un solde blockbuster malgré ses quelques faiblesses.
Note : 7/10. En bref, une belle et solide adaptation malgré un casting pas toujours solide.


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