sophie, blogueuse styliste entre paris et new york

Publié le 16 mai 2014 par Mynewyork @mynewyork_fr

Sophie est styliste junior. Mais a aussi bossé dans la com’. Ses stages l’ont menée à New York, où elle a d’abord travaillé pour Rebecca Minkoff puis DATURA. C’est dans cette ville survitaminée qu’elle lance son blog : *Sophienjoy*. S’il existe un nombre incalculable de blogs de mode, peu sont finalement tenus par des stylistes et peu réussissent à garder une vraie spontanéité. Depuis, elle est revenue à Paris et travaille en freelance pour la marque DATURA

Sophie, styliste et blogueuse, ©sophienjoy.com

Sur le blog au design forcément très soigné, Sophie présente ses looks, ses recettes avec de belles infographies et des articles DIY. Elle parle bien sûr de ses voyages, New York tenant une place tout particulière. Après une semaine spéciale New York en Avril, elle s’apprête à faire une semaine sur le Mexique.

©sophienjoy.com

Si New York était une odeur….

C’est peut-être pas très glamour mais l’odeur de nourriture car on trouve beaucoup de food trucks. Du matin au soir, l’odeur de la nourriture est présente et visible.

En quoi New York est-elle excitante ?

Elle est excitante par le mythe qu’elle dégage et l’envie qu’elle suscite aux personnes. Tout le monde connaît New-York grâce aux images, à la télévision avant même de l’avoir visité. Puis j’aime la diversité qu’elle apporte que ce soit dans les activités nocturnes et culturelles, dans les styles de vie. L’énergie et l’ambition qu’elle procure, c’est en arrivant la première fois à New-York que j’ai lancé mon blog après tant de temps à hésiter.

Quel est le plus gros défaut des New Yorkais ?

Le côté individualiste, leur liberté et leur droit avant tout. C’est dommage car cela complique les relations avec eux, on ne sait jamais si on est des copains ou des amis en devenir.

Penses-tu que les touristes passent à coté de la ville en suivant les guides ?

Je n’ai jamais acheté ou ouvert de guide hormis la cartoville, très pratique pour se déplacer au début surtout pour travailler et courir aux 4 coins de Manhattan. En passant trop de temps, le nez dans son guide, on zappe l’activité la plus sympa: La rue, source inépuisable et toujours distrayant. Puis regarder vivre les new-yorkais et comprendre comment ils côtoient cette ville est selon moi important afin de capter l’énergie bouillante de la ville. Bien sûr, il faut voir les lieux essentiels c’est comme venir à Paris sans voir la Tour Eiffel, mais pour ce qui concerne les restaurants ou bars, fiez-vous à votre instinct et à votre odorat.

Comment définir le style new yorkais ?

Selon moi, le style new-yorkais est simple, sobre mais avec un petit détail sophistiqué avec la présence d’un bijou, une coupe particulière, un jeu de matières ou de volumes. Elles ont développé le côté sexy street en démocratisant le pantalon de fitness. Elles osent, testent, elles s’approprient la rue pour créer leur propre style et c’est ça que j’aime, elles n’ont pas peur du regard des autres.

©sophienjoy.com

En quoi la mode à New York est-elle différente de Paris, Londres et Milan ?

Chaque ville a développé un style différent, lié évidemment à l’histoire et les civilisations, même s’il existe des ponts entre elles: Selon moi, Londres est plus underground, Milan plutôt bling-bling et Paris sophistiqué, on retrouve la dynamique et la culture de chaque ville dans les collections et c’est cela qui rends la mode si riche et intéressante.

Quelle tenue oserais-tu porter à New York qui serait impensable ailleurs ?

Une tenue de sport ! De toute ma vie, je n’avais porté de jogging même étant au collége, je n’en portais déjà pas. New-York m’a fait découvrir une nouvelle façon de percevoir cette tenue. Mais attention, pas le jogging fluide! seulement des pantalons de fitness, chaque chose en son temps.

Si tu avais beaucoup d’argent, qu’achèterais-tu à New York ?

La boutique Anthropologie, celuis de Rockerfeller Plaza, tant qu’à faire, le plus grand! J’adore ce magasin pour l’atmosphère qu’il s’y dégage, je voudrais acheter tous les objets de décoration en passant par les bougies, la vaisselle et leur sélection de livres.. Je ferais ouvrir à côté une boutique Club Monaco, j’adore chacune de leur collection et comme je serai une super voisine, je pourrais aller faire mon shopping gratuitement!

Comment expliques-tu le phénomène des hipsters ?

Je pense qu’il est dû à la migration des artistes à Brooklyn, les loyers étant devenus excessifs à Manhattan, ils ont souhaité mettre une distance et une vraie différenciation avec l’agitation et le stress de la grosse pomme, puis le style s’est décliné pour devenir maintenant un peu « fourre-tout », branché et médiatisé. Au départ, c’était un style à contre courant de la mode mais ils sont devenus normaux et banals, d’ailleurs certains hipsters deviennent normcores. Une histoire sans fin…

Es-tu plutôt Manhattan ou Brooklyn ?

Pour avoir vécu dans les deux pendant un certain temps, je dirais Brooklyn, plus calme, loin de l’agitation et du bruit permanent. Une pause nécessaire lorsque je travaillais à Soho à la semaine. Mais je serais tout le temps à Manhattan, elle m’attire comme un aimant mais je déserte les lieux comme Times Square, beaucoup trop de monde, je préfère visiter des quartiers comme Soho, Lower East Side, Hell’s Kitchen pour flâner et découvrir des nouveaux lieux.

©sophienjoy.com