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Cette oligarchie UMPS qui bascule dangereusement du côté du FN…

Publié le 17 mai 2014 par Mister Gdec

27950Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes des pays loin
cobayes des colonies
Doux petits musiciens

soleils adolescents de la porte d’Italie
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d’Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manœuvres désœuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers

Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres

Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d’une petite mer
où peu vous vous baignez

Esclaves noirs de Fréjus
qui évoquez chaque soir
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boîte à cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet

Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés

Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d’or faits de papier pliéEnfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd’hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières
On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos
Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous en mourez.

Jacques PRÉVERT   Grand bal du printemps
(La Guilde du Livre,1951 ; Éditions Gallimard,1976 )
  

***

je n’ai jamais employé ce sigle, UMPS,  dont je sais trop d’où il vient. Pourtant, je me dois, hélas, aujourd’hui, contraint et forcé par la convergence de certaines idéologies nauséabondes qui, malheureusement , par pur confusionnisme, dépassent les clivages partisans,  de l’employer pour souligner l’insupportable.

 Car enfin, quand on en arrive à constater, plutôt ahuri, qu’un propos de Fillon rejoint celui d’une proche de Valls, on ne peut que relever l’étrange convergence d’une pensée qui confine au racisme social, économique et ethnique. Ces gens là semblent avoir les mêmes ennemis : le peuple dans tout ce qu’il a de divergeant avec l’idéologie dominante, des bénéficiaires de minimas sociaux à nos concitoyens d’origine étrangère… Deux citations à l’appui, la première de droite, la deuxième d’une certaine gauche que je qualifie de fauxcialisme

« Pour sauver la nation française, il faut défendre la civilisation européenne » (F.Fillon) (si c’était M. le Pen qui avait dit cela, que n’aurait-on entendu !!!)

C’est touchant cette capacité que ces gens-là ont de s’indigner à ta place. Ils veillent à ce que je ne sois plus traité de « sale bougnoule ». Moi, pour ma part, je veille à ce que personne ne vive le cerveau et le ventre vides. On est complémentaires, c’est pour ça que j’en compte plein parmi mes relations et même mes amis, de ces antiracistes qui dramatisent ta couleur de peau. Souvent, on refait le monde ensemble dans des restos branchés. Ils aiment par-dessus tout, les colloques, les conférences dans lesquels ils parlent des heures sur ta cause, ta misère, ta condition sociale, ton « arabitude » ou ta « noiritude », juste pour dire qu’ils comprennent ton cas, et se rassurer au passage sur leur propre bonté d’âme. Ce sont ces champions des luttes anti-discrimantes qui se chargent, depuis des décennies, de coller sur ton front, les stéréotypes qui te qualifieront dans le camp du bien ou dans les zones du mal (Zohra Bitan, reprise sur Atlantico, ce qui en dit long également sur son degré de gauchitude…).

Leur médiation intellectuelle, leur point de convergence et de compromission ? A mon sens, c’est elle.  Car quand on en arrive, prétendûment à gauche, par railler les combattants de la lutte contre le racisme et la xénophobie dont je suis,  on tend à rejoindre les pires instants de ce  confusionnisme politique que je ne cesse de dénoncer. Ce qui est profondément honteux, serait-ce à présent de se battre contre les discriminations ? Étrange inversion de nos valeurs morales… Quant à prétendre que ce combat s’opposerait à notre préoccupation de voir nos concitoyens vivre dignement, se loger dignement, manger correctement, voilà qui est particulièrement fallacieux et relève d’une argumentation bien indigente. Opposer une discrimination raciale, religieuse ou sexuelle à une autre discrimination, économique ou sociale, voilà qui relève assurément d’une misère intellectuelle droitière que j’entends dénoncer, en la soulignant au stabylo chaque fois que nécessaire…. N’en déplaise aux fachos de tous poils, par delà les clivages partisans. car e matière de détestation de l’autre et de refus de l’étrange et de l’étranger, il ne semble plus y avoir de frontière…..

C’est touchant cette capacité que ces gens-là ont de s’indigner à ta place. Ils veillent à ce que je ne sois plus traité de « sale bougnoule ». Moi, pour ma part, je veille à ce que personne ne vive le cerveau et le ventre vides. On est complémentaires, c’est pour ça que j’en compte plein parmi mes relations et même mes amis, de ces antiracistes qui dramatisent ta couleur de peau. Souvent, on refait le monde ensemble dans des restos branchés. Ils aiment par-dessus tout, les colloques, les conférences dans lesquels ils parlent des heures sur ta cause, ta misère, ta condition sociale, ton « arabitude » ou ta « noiritude », juste pour dire qu’ils comprennent ton cas, et se rassurer au passage sur leur propre bonté d’âme. Ce sont ces champions des luttes anti-discrimantes qui se chargent, depuis des décennies, de coller sur ton front, les stéréotypes qui te qualifieront dans le camp du bien ou dans les zones du mal.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/cette-gauche-qui-desintegre-imposteurs-indignation-face-au-racisme-zohra-bitan-francois-bourin-editeur-1565873.html#Uucw9as7rL31j7sV.99C’est touchant cette capacité que ces gens-là ont de s’indigner à ta place. Ils veillent à ce que je ne sois plus traité de « sale bougnoule ». Moi, pour ma part, je veille à ce que personne ne vive le cerveau et le ventre vides. On est complémentaires, c’est pour ça que j’en compte plein parmi mes relations et même mes amis, de ces antiracistes qui dramatisent ta couleur de peau. Souvent, on refait le monde ensemble dans des restos branchés. Ils aiment par-dessus tout, les colloques, les conférences dans lesquels ils parlent des heures sur ta cause, ta misère, ta condition sociale, ton « arabitude » ou ta « noiritude », juste pour dire qu’ils comprennent ton cas, et se rassurer au passage sur leur propre bonté d’âme. Ce sont ces champions des luttes anti-discrimantes qui se chargent, depuis des décennies, de coller sur ton front, les stéréotypes qui te qualifieront dans le camp du bien ou dans les zones du mal.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/cette-gauche-qui-desintegre-imposteurs-indignation-face-au-racisme-zohra-bitan-francois-bourin-editeur-1565873.html#Uucw9as7rL31j7sV.99C’est touchant cette capacité que ces gens-là ont de s’indigner à ta place. Ils veillent à ce que je ne sois plus traité de « sale bougnoule ». Moi, pour ma part, je veille à ce que personne ne vive le cerveau et le ventre vides. On est complémentaires, c’est pour ça que j’en compte plein parmi mes relations et même mes amis, de ces antiracistes qui dramatisent ta couleur de peau. Souvent, on refait le monde ensemble dans des restos branchés. Ils aiment par-dessus tout, les colloques, les conférences dans lesquels ils parlent des heures sur ta cause, ta misère, ta condition sociale, ton « arabitude » ou ta « noiritude », juste pour dire qu’ils comprennent ton cas, et se rassurer au passage sur leur propre bonté d’âme. Ce sont ces champions des luttes anti-discrimantes qui se chargent, depuis des décennies, de coller sur ton front, les stéréotypes qui te qualifieront dans le camp du bien ou dans les zones du mal.
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