Le contexte. Akiba Rubinstein (1882-1961), petit juif polonais, tout comme Steinitz, était destiné à être rabbin. Mais il connu le jeu d’échecs à l’âge de 16 ans, et ne se préoccupa plus d’autre chose le reste de son existence. Ayant quitté sa ville natale de Stawiski, Rubinstein passait le plus clair de son temps au club d’échecs de Lodz, bien qu’il fut venu dans cette ville pour étudier le Talmud. Par un travail solitaire acharné, le jeune Rubinstein avait acquis la force d’un maître quand il battit le maître du club de Lodz,George Salwe (1862-1920).
Cet exemple est unique dans l’Histoire des échecs. Tous les grands champions doivent leur progrès à la confrontation de joueurs supérieurs, non à un repli sur eux-mêmes.
La caractéristique essentielle de son style était la recherche de la perfection absolue, de la pureté. Rubinstein est le seul joueur au monde à avoir laissé autant de parties modèles, citées dans les manuels d’échecs comme des exemples de clarté dans la manière de traiter certains types de position. Il ne jouait un coup que s’il était certain que ce coup était non seulement satisfaisant, mais aussi qu’il corresponde à la logique de la position.
Voici une partie dans laquelle les rares pièces noires restantes se combinent pour vaincre les pièces blanches beaucoup plus nombreuses. La combinaison de Rubinstein est remarquable en ce sens qu'il continue d'offrir du matériel jusqu'à la fin de la partie, appelée Immortelle de Rubinstein.A découvrir :
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