Varkala est tout au sud de l'Inde, sur la côte ouest, dans l'État de Kerala. Et je dois le dire d'emblée, je ne suis pas un grand partisan des plages où les riches touristes s'échouent sous des parasols qu'ils ont loués au gros prix.
Déjà en janvier, les températures sont particulièrement élevées à Varkala. De 11 h à 16 h, la chaleur intense, le soleil qui plombe, peuvent entraîner des ennuis de santé assez important. Il faut prévoir le coup.
Quand on a choisi de dormir dans un des hôtels à proximité de la plage, le meilleur endroit pour commencer est probablement l'héliport, un stationnement à la croisée des chemins. De là, on peut avoir un bon aperçu de la plage principale, celle qui est la plus prisée des touristes (photo à droite). Elle se trouve au pied des falaises, en contre-bas de l'allée de petits magasins et de restaurants.
J'ai décidé de commencer l'exploration au sud. Rapidement, on interagit avec les autres touristes. Ils nous donnent les trucs pour explorer les bons endroits, pour trouver les meilleurs restaurants. J'ai croisé un couple français qui m'expliquait qu'on pouvait faire du parapente quand les vents sont favorables. Oui, mais non.
Je suis parti encore plus au sud, là où les touristes ne s'aventurent que très peu. Il faut escalader quelques roches, toujours porter des chaussures, parce que le sol est brûlant, et s'assurer que la marée ne nous coincera pas à l'autre bout.
Chacune des petites plages croisées sont quasi désertes. Plus on va au sud, plus on tombe sur des Indiens, moins on croise des Blancs. Il y a bien le risque d'apercevoir un homme nu caché quelque part, mais pour le reste, les étendues de sable sont juste pour nous. Et bien sûr, si un vendeur itinérant nous voit, il voudra nous vendre un djembé ou quelques autres cossins inutiles qu'on se meurt d'envie de transporter toute la journée.
Je suis retourné vers mon point de départ pour le dîner, déjà souffrant d'un coup de soleil sur le dessus des pieds. Leçon : ne pas mettre de crème avant d'enlever ses souliers.
Après le repas, j'ai marché dans l'autre direction. D'abord sur la plage principale, où on tient autant que possible les Indiens à distance. C'est qu'ils n'ont pas l'habitude de voir des femmes si peu vêtues.
Je me suis rendu plus au nord, vers la plage noire, elle aussi moins fréquentée. Suffit donc d'un peu d'efforts pour s'éloigner des foules.
Au retour, j'ai rencontré par hasard le couple de Québécois que j'avais vu plus tôt à Alleppey. Ils me disent de me méfier des massages qu'on offre un peu partout. Tous les masseurs ne sont pas aussi compétents.
J'ai terminé la soirée dans un restaurant, le Chill-out Lounge, où on offre chaque soir un spectacle de musique traditionnelle de Kerala. On sent que les serveurs agissent par habitude, savent que les touristes viendront pour le spectacle et négligent un peu le service. Mais pour l'expérience, ça vaut bien le détour.