« A Hambourg, peut-être... » de Denis Labayle

Il est des lieux et des temps où personne n'aimerait se trouver. C'est le cas du professeur Déjean, brillant chirurgien. A Paris, en Octobre 1940, la vie même tient du sacerdoce.   Opérer, soigner, est devenu extrêmement compliqué. Les conditions sont épouvantables, la ville et les hôpitaux manquent de tout.   Une rencontre va changer l'existence du professeur Déjean. Sur convocation, il se rend à la Salpêtrière, hôpital réquisitionné par les Allemands. Là, Helmut Gartner, médecin officier allemand, lui propose un étrange marché, un échange en quelque sorte : Si Déjean accepte de donner quelques heures par semaine de son temps pour opérer en duo avec Gartner, l'Allemand s'engage à fournir au Français tout le matériel dont il aura besoin pour son propre service hospitalier. Et Dieu sait que l'équipement fait cruellement défaut.   Pacte avec l'ennemi ? Echange de bons procédés ? Où se situe la limite ?   Le professeur Déjean fait face à un douloureux cas de conscience. Une histoire intelligente et bien construite qui fait s'interroger tout du long : et nous, qu'aurions nous fait ? Des personnages bien campés et une très jolie relation père / fils aussi pudique qu'affectueuse.   Pas de parti pris, juste une incroyable aventure humaine qui n'est pas sans rappeler la sublime chanson de Jean-Jacques Goldman " Né en 17 à Leidenstadt ". 
Pratique.
« A Hambourg, peut-être... » de Denis Labayle, paru en 2014, aux éditions Dialogues. 

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