Chronique « Agence Quanta (T2) » : Planquez-vous, ca va exploser !
Scénario et dessin de Jean-Marc Krings,
Dialogues de Patrick Desplanque, Couleurs de Bernard Swysen,
Public conseillé : tout public (à partir de 10 ans)
Style : Aventure, science-fiction Paru chez Glénat, le 21 mai 2014
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L’histoire
Ile de Sebesi, 27 aout 1883, quelques minutes après l’explosion paroxysmique du Krakatoa.
Blessée lors de son dernier passage, Iona, la « passeuse » a perdu connaissance et ne peut plus faire repartir les riches clients. Tandis que des rochers ardents tombent du ciel et que le nuage de cendres se rapproche, les « touristes du temps », effrayés de la situation récupèrent ses affaires et l’équipent tant bien que mal.
Mais avant de pouvoir faire le saut temporel, une vague de Tsunami se dresse au-dessus de leur tête…
De nos jours, dans le désert du Niger. L’agent du C.I.A. Robin Kraft, à la solde du colonel Goldsmith, arrive à bord d’un Hélicoptère. Se faisant passer pour un attaché culturel, il vient fêter la découverte d’une nécropole néolithique en plein Sahara. En fait, son contact lui a signalé une aberration historique. Sur le champ de fouille, daté de plus de 40.000, ils viennent de trouver un appareil photo numérique, encore encastré dans sa gangue minérale…
Ce que j’en pense
J’avais beaucoup aimé, en début d’année, le premier tome de cette série de S.F. grand public qui démarrait à fond la caisse (voir la critique du T1 : Les chronovores).
Jean-Marc Krings, ce fou de travail, revient avec un deuxième tome, à peine quatre mois plus tard avec un récit toujours aussi énergique.
Il clôture ce premier diptyque en beauté avec une action omniprésente et spectaculaire qu’il mène sur deux fronts en parallèle. De nos jours, c’est un polar plutôt musclé (les flingues sont de sortie) qu’il raconte avec la traque de l’équipe de « l’Agence Quanta » par le colonel « Goldsmith » et la C.I.A.
Mais c’est surtout l’histoire de « Iona » et des de richissimes touristes du temps sur laquelle il se concentre. Blessés et captifs du passé (au moment de l’explosion du Krakatoa), la situation est devenue hors de contrôle. C’est tout bon pour Jean-Marc qui multiplie les dangers et les rebondissements jusqu’à une fin en apothéose, comme je les aime !
Dans les rares moments de calme de ce second opus, Jean-marc en profite pour donner quelques clés. Il explique la relation entre Franck Paterson et Curtis, dont on a vu le clash au tout début du cycle.
Le dessin
Très « école Marcinelle« , ce second tome de « l’Agence Quanta », est dans la continuité graphique. Pas de changement profond, mais j’ai quand même senti dans le dessin de Jean-marc une évolution vers plus de réalisme. Et ça tombe bien. Le scénario, qui lorgne de plus en plus sur le « cinéma et la série TV d’entertainement » est très compatible avec cette approche.
Très attentif à la lisibilité, Jean-Marc Krings nous livre des planches qui glissent toutes seules. Ses personnages, Iona en particulier, sont de plus en plus présents.
Enfin, l’action se situant sur le Krakatoa en irruption lui donne l’occasion de superbes planches en grand format et grand spectacle. Avec ce second tome, on est passé en cinémascope, que c’est bon !
Pour résumer
Tout public (ou presque), cette fin de diptyque m’a vraiment fait passer un super moment. Pas de prise de tête, mais une lecture très divertissante qui met l’accent sur l’action, le grand spectacle. Jean-Marc Krings nous offre une fin digne d’un gros film à effet spéciaux, qui saura séduire un lectorat large (enfants et parents).
A lire, avec dans les oreilles la bande-son suggérée par Jean-Marc bien sur.