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Chronology : plaisir temporel de courte durée

Publié le 21 mai 2014 par Be-Games @be_games

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Issu du programme Greenlight de Steam, Chronology est un jeu de plateformes et de réflexion qui, avec un nom pareil, se concentre évidemment sur la question du temps.

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Le temps qui passe

Chronology adopte un système basé sur la transition entre deux époques. Le héros est un vieil inventeur ayant perdu la mémoire pour le plus grand bonheur du scénariste. Muni d’une machine portative à voyager dans le temps, le vieux savant fou peut passer à la volée du passé au futur pour découvrir les conséquences de ses actes dont il n’a plus aucun souvenir. Alors que le passé est un monde de nature et de poésie tendance Ghibli (dont les auteurs revendiquent la référence), le futur n’est que désolation post-apocalyptique.

Le temps qu’on passe à jouer

Très court, Chronology est constitué de huit chapitres découpés en tableaux/énigmes dont il faut trouver la solution. En pratique, voici comment ça fonctionne :

- Papy voit un gouffre devant lui dans le passé.

- En basculant dans le futur, il s’aperçoit qu’un arbre mort (la science tue !) s’est couché à travers du précipice.

- Papy saute sur le tronc en veillant à ne pas se fracturer la hanche, et le tour est joué, énigme suivante.

Bien entendu, les obstacles devenant de plus en plus élaborés, grand-père devra réaliser des actions aussi originales que celles d’emporter une caisse du passé ou de chiper un engrenage du futur. Si on enlevait la notion de temps, ce principe serait banal à l’extrême. Et il l’est en réalité.

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Le temps qu’on passe entre potes

Les développeurs ont sans doute pensé que ce concept ne serait pas suffisant et qu’il fallait en rajouter. Mais rajouter quoi ? Trouvé : un escargot géant capable d’arrêter le temps ! Ridicule mais chouette quand même, car, un escargot, ça glisse sur les parois et on peut monter dessus en sautant sur sa coquille. Et alors un escargot qui peut arrêter le temps, c’est le compagnon idéal pour notre vieux schnock qui, malgré cela, le traitera bizarrement comme une chaussette sale.

Concrètement, le joueur peut contrôler « Snail » (escargot en anglais) afin d’interrompre le cours du temps, sauf pour Papy qui en profitera comme un vieux pervers à la fancy fair de sa petite-fille. Pendant ce temps suspendu, notre héros sénile pourra notamment franchir des obstacles mouvants. Des obstacles, encore des obstacles…

Le temps qu’on passe à s’amuser

Ce temps de l’amusement est très réduit hélas. Il se limite grosso modo aux sixième et septième chapitres. En effet, il faut attendre quasiment la fin du jeu pour assister au déploiement du concept. À partir de cet instant, Papy et Snail vont exploiter leurs pouvoirs plus finement dans une forme d’aventure proche, finalement, du point ‘n click. Miracle, Chronology devient enfin marrant ! Malheureusement, il ne reste plus qu’une demi-heure à jouer avant un dernier chapitre… absurde.



Conclusion : Chronology gâche son ambiance travaillée et ses mécanismes prometteurs par une exécution sans surprise pendant les trois quarts du jeu. Le quart restant aurait mérité une durée bien plus longue. Décidément, tout est question de temps dans Chronology.

 


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