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La kermesse héroïque

Publié le 21 mai 2014 par Dukefleed
La kermesse héroïqueFéministe avant l'heure
Dans les Flandres occupées par les espagnols en 1616, les atrocités de cette guerre récente sont encore dans tous les esprits ; nous sommes en 1630. Lorsque la petite ville de Boom apprend l’arrivée imminente d’un détachement espagnol qui désire y bivouaquer, la panique chez les élus est telle que le bourgmestre préfère se faire passer pour mort. Sa femme prend les choses en main et décide de recevoir les militaires. Ceux-ci se révèleront être bien plus civilisés qu’escompté. L'histoire donnera raisons aux femmes courageuses contre ces couards d'hommes. La Kermesse Héroïque est une fantaisie historique, adaptation d’une nouvelle écrite par Charles Spaak dix ans auparavant. Le film engendra à sa sortie une vive réaction en Belgique, allant jusqu’à l’émeute : il lui était reproché de tourner en dérision l’esprit de résistance à l’ennemi. Une allusion non intentionnelle de la part de l’auteur au bon accueil réservé par les belges aux allemands durant la première guerre. En France, certains condamnèrent l’inspiration nazie de cette œuvre de 1935 ; jugée comme « munichoise » en 1938 puis « collaborationniste » en 1940 ; cette œuvre fît beaucoup parlée car fortement liée à l’actualité. En réalité, Feyder a été certainement plus attiré par la reconstitution de ce petit village, une création faite entièrement en studio avec une méticulosité vraiment admirable ; les décors évoquent la peinture flamande (Bruegel le Jeune est d’ailleurs l’un des personnages du film), les costumes sont nombreux et soignés dans leurs moindres détails. Ensuite cet hommage à la peinture flamande associée avec un scénario très maigre suscitent souvent l’ennui sur un film dépassant largement les 2 heures. En terme de mise en scène, ce film est terne aussi. A part deux scènes inventives ; la scène évoquant un sac éventuel de la ville par les espagnols, puis le travelling long suivant le boucher dans son cheminement prétexte à nous faire découvrir la vie d’époque ; rien à se mettre sous la dent.Ennuyeux même si les tableaux sont bien inspirés, mais on est au cinéma et pas au musée.Louis Jouvet, vedette au théâtre, fait ici partie des précurseurs créant un lien entre cinéma et théâtre.
Sorti en 1935

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