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Il paraîtrait....

Publié le 23 mai 2014 par Ericguillotte
vendredi 23 mai 2014

- qu’il est petit, un peu gros, qu’il s’appelle Robert, et j’ose vous confier aujourd’hui que je l’aime. Ce n’est pas vraiment un coming-out, ceux qui me connaissent le savent depuis longtemps, même vous qui me lisez souvent ou parfois vous en êtes-vous peut-être déjà aperçu. J’adore les mots. Et si les 600 prétendants n’ont pas trouvé place dans l’édition 2015 du Petit R, comme je ne l’appelle jamais sauf depuis cette phrase, hashtag et selfie viennent d’y entrer ainsi que troll et cyberattaque pour compléter la famille high-tech de l’ouvrage. Ceux qui procrastinent pratiquent-ils la zumba ou suivent-ils des cours de pilates dans lesquels on retrouve d’après une étude non encore établie moins de véganes que de vapoteurs ? La réponse tient parfois dans la définition de mots nouvellement entrés au panthéon lexical. En attendant de les connaître tous intimement, j’indique à Word la commande de les ajouter à son dictionnaire, pour éviter les vaguelettes rouges. Le monde avance, avançons avec lui, prenons le meilleur en évitant le pire.

- qu’un site internet destiné à sensibiliser aux disparitions d'enfants, en informant le grand public et en apprenant aux enfants à réagir aux risques d'enlèvement, a été mis en ligne depuis jeudi à l’avant-veille de la Journée internationale des enfants disparus du 25 mai. Navrantissime bonne initiative. Rêvons au jour où le site fermera faute d’utilité. Les utilisateurs pourront trouver sur une carte les signalements des enfants disparus mais aussi plusieurs espaces pour témoigner. En attendant qu’il soit inutile, prions pour qu’il soit efficace, 47.759 disparitions mineurs ont été signalées en 2013, et même s’il s’agit le plus souvent d'une fugue avec un retour dans les 24 ou 48 heures, on doit noter ce dernier chiffre, ces 582 disparitions particulièrement inquiétantes. Le monde avance, avançons avec lui, prenons le meilleur en évitant le pire.

- que sur le graff, on voit un enfant qui pleure car il meurt de faim. Dans l’assiette qui se trouve devant lui, point de nourriture, mais un ballon de football. La coupe du monde commence au Brésil le 12 juin prochain. Le dessin a été réalisé sur un mur par l'artiste de rue Paulo Ito près d'une école de Pompéia, dans l'état de Sao Paulo. L'image traduit le malaise d'une partie de la population brésilienne, et mondiale, par rapport à l'événement et son coût astronomique de 11 milliards de dollars. Bizarrement, très étonnamment, treize étonnamment même, certains contribuables auraient préféré voir cet argent dépensé dans l'éducation, la santé et les transports publics, des secteurs où le fossé entre riches et pauvres se révèle le plus criant dans ce gigantesque pays de 200 millions d'habitants. Nul doute que les chaînes de télévision montreront des images, de Ronaldo, Messi et consort. Et quand le dernier coup de sifflet final de la finale aura été donné, les caméras et ceux qui les tiennent rentreront chez eux. Le monde avance, avançons avec lui, prenons le meilleur en évitant le pire.


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