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Christiane Chavane persiste et signe !

Publié le 24 mai 2014 par Delanopolis
Christiane Chavane persiste et signe ! C'EST PAS LAFFER DU MOIS

L’inénarrable Manuel vient de s’apercevoir que trop d’impôt tue l’impôt. Il a découvert la courbe de Laffer et ce fut une révélation. A l’approche des élections européennes et pour limiter la raclée méritée que le PS va prendre, il faut donc tout faire pour que les Français éreintés croient avoir été entendus.

Mais entre « je vous ai entendus » et « je vous ai compris », il y a une petite différence. Comme toujours il se trompe de « cible » pour employer un langage marketing.

Donc, il caresse dans le sens du poil sa clientèle électorale préférée, ceux qui jusqu’ici étaient totalement exonérés d’impôts, avaient en prime des aides sociales et ne payaient même pas la taxe d’habitation et encore moins foncière. Or un certain nombre d’entre eux se sont retrouvés éligibles à l’impôt pour la première fois de leur vie quand Moscovici a refusé de revaloriser les tranches.

Là où ça devient marrant, c’est que de 650.000 au départ, plus on approche des élections et plus ils sont nombreux, on parle maintenant de 3 millions voire plus… Autrement dit certains assujettis antérieurs au pillage socialiste vont sortir de l’impôt. Les estimations faites iraient jusqu’à SMIC +20% pour un célibataire. Au-delà il faudra passer à la caisse et probablement d’autant plus qu’il y aura un manque à gagner fatal pour les finances de l’état.

Pour les 650.000 premiers il semblerait que la cagnotte d’environ 2 milliards récupérée en extorquant l’épargne des vilains dissimulateurs ayant des comptes en Suisse suffisait à combler le trou. Personnellement, j’aurais trouvé plus intelligent que cet argent serve à rembourser une partie de la dette, mais bon… Evidemment nos pieds nickelés gouvernementaux n’y sont pour rien : l’administration américaine (elle aussi à l’affût de thunes pour financer sa gabegie) a exigé la fin du secret bancaire suisse sous tous les prétextes de bons sentiments possibles. Notons du reste que 2 milliards dans ces conditions, ce sont des picaillons. On a dû éviter soigneusement les trop gros poissons, surtout s’ils ont la carte du néo Parti Stalinien.

Mais quid des nouveaux bénéficiaires des largesses étatiques ? Il faudra bien trouver les sous quelque part, et où si ce n’est dans la poche des autres contribuables, en vertu des vases communicants.

Enfin précisons quand même que cette disposition va s’appliquer dès 2014 mais sera inscrite à posteriori dans la loi de finances, en 2015. Tout ça pour nous dire qu’en cas de dissolution de l’assemblée entre les deux (on ne sait jamais), ça risque de coincer… D’ici qu’on demande aux bénéficiaires de rembourser…

Baisser les impôts c’est bien et même souhaitable. Ceux qui gagnent tout juste de quoi vivre n’ont pas besoin de donner à l’Etat ce qui représente pour eux une petite fortune, surtout quand on voit le niveau épouvantable des taxes locales dans ce pays, ceux qui ont un peu plus préfèreraient sans doute investir pour leurs vieux jours ou dépenser et faire marcher le commerce (donc faire rentrer de la TVA), que distribuer à l’état des sommes ahurissantes pour les gaspiller dans l’entretien des Vallseuses de la ripoublique. C’est là que l’effet Laffer prend tout son sens : trop d’impôt assèche l’économie et diminue les recettes fiscales.

Autrement dit pour que l’économie retrouve des couleurs il ne suffit pas de baisser les impôts de ceux qui ne paient presque pas, mais aussi ceux des autres, et particulièrement de ceux qui peuvent investir et consommer, et qui aujourd’hui sont tondus comme des moutons. Une baisse générale s’autofinance. Des baisses catégorielles ne font qu’aggraver le problème puisqu’elles enlèvent du pouvoir d’achat (et d’investissement à long terme) à ceux qui font tourner l’économie.

Et puis sur le plan philosophique il y a un sacré biais. Tout le monde doit être égal devant l’impôt. Il doit être pénible pour tous, mais juste assez pénible pour que les gens comprennent que l’on n’a rien sans rien, que demander toujours plus à l’Etat a un coût. Il est trop facile de réclamer de plus en plus de services gratuits lorsque c’est le voisin qui paie la facture. Ce qui a en plus un effet pervers : celui de dresser les Français les uns contre les autres : les payeurs et les dépendants aux aides en tout genre.

CAF OUILLAGES

La CAF s’émeut de l’augmentation des fraudes aux aides sociales estimées à 141 millions d’euros en 2013. En même temps la multiplication des contrôles explique peut-être cette augmentation : les fraudes sont mieux repérées.

Le système est si opaque et si compliqué que la fraude est en fait assez facile, surtout quand des associations « bien pensantes » (au moins en apparence) et largement subventionnées aident largement les non-ayant-droits à devenir des ayants-droits, quand ils ne poussent pas par exemple des clandestins à squatter des immeubles… si, si, ça s’est vu !

Il y a un nombre indescriptible d’aides en tous genres avec ou sans conditions de ressources, que je ne vais pas énumérer ici, non seulement ce serait trop long mais je risque d’en oublier. Chacune de ces aides est soumise à des dossiers compliqués prenant en compte l’ensemble des ressources de l’intéressé. Inutile de dire que s’il y a dissimulation, il faut avoir une cohorte de spéléologues sociaux pour aller vérifier, recouper les fichiers, etc. Parfois même il faut aller vérifier au domicile du demandeur si ce qu’il déclare correspond à la réalité. Dans les régions une cellule spécifique dépendant de la préfecture est sur pied pour chercher les tricheurs. Pour 141 millions repérés, j’aimerais savoir combien coûte tout ce cinéma.

Pourtant il y a là une source d’économie gigantesque pour nos finances publiques, sans que les bénéficiaires de bonne foi y perdent, avec moins de contrôle et moins de triche.

Imaginons par exemple que l’on supprime toutes les aides : logement, allocations familiales, rentrée scolaire et autres aides à la famille. Je garderai le RSA à part pour le moment, même s’il y a beaucoup à redire sur cette trappe à pauvreté. Imaginons qu’on les remplace par un crédit d’impôt. Cela serait plus juste : vous êtes riche, vous payez beaucoup d’impôts, vous en paierez moins, vous êtes pauvre, l’Etat vous reversera de l’argent. Il n’y a plus d’effet de seuil. Gagner un euro de trop ne vous fera pas perdre vos droits. Vous toucherez juste un euro de moins.

Imaginons qu’au lieu d’aller faire la queue à la CAF et remplir des dossiers interminables, vous cochiez juste une case sur votre déclaration d’impôts. Cette case existe : elle indique le nombre de personnes à charge du foyer. Imaginons que, comme veut le faire le PS par malveillance envers la famille, on supprime le quotient familial, chacun payant selon ce qu’il gagne.

Le couple avec un enfant recevra une somme rondelette sous forme de crédit d’impôt (alors qu’aujourd’hui il n’a rien, et pourtant c’est le premier enfant qui coûte le plus cher car il faut tout acheter et souvent changer de logement et de voiture), puis une somme légèrement inférieure par enfant supplémentaire à charge. Bien sûr il serait souhaitable de plafonner : on ne fait pas des enfants comme on ouvre un élevage, dans un but lucratif. Plus de CAF, plus de services de contrôle, c’est Bercy qui s’occupera des fraudeurs. Les gentils membres de la CAF se reconvertiront, il y aura des retraites anticipées, on peut même donner aux autres une prime de départ avec les économies réalisées ou leur offrir une formation, ensuite on vendra ou on louera les locaux. Après ça il faudra aussi s’occuper de l’URSS-AF, ce serait une mesure de salut public.

DETOURNEMENT PRODUCTIF

Monte-à-rebours découvre l’eau tiède. Il ne se passe pas un jour sans que ce bouffon nous surprenne. Il met tellement d’enthousiasme à afficher son effroyable incompétence qu’on en arrive à se demander si, en fait, il n’est pas là pour ruiner définitivement l’industrie française. J’attends de savoir ce qu’il va nous dire à propos du budget de l’armée pour confirmer ou infirmer cette idée. Car enfin je ne peux pas comprendre qu’on puisse nommer ministre un pareil cornichon.

Enfin bon, il s’est aperçu que les capitaux hexagonaux ne s’investissaient pas assez dans nos entreprises, lesquelles se bornent pour lui au CAC 40. Peut-être un jour va-t-il découvrir qu’il y a aussi un énorme tissus de PME sous capitalisées qui ne demandent pas mieux que de se développer ? Personne ne le lui a expliqué ?

En bon socialiste il décrète donc qu’il faut transformer en actions les assurances-vie des Français, et qu’il faut utiliser les fonds de pension qui existent. Lesquels ? La Préfon réservée aux fonctionnaires ? Transformer les fonctionnaires en capitalistes. Ah-ah-ah ! L’autre seul fonds de pension existant c’est la retraite dite « Madelin » qui aurait certainement plus de succès si les investisseurs éligibles, c’est-à-dire les chefs d’entreprise, commerçants, indépendants et professions libérales n’étaient pas plumés par le RSI, avec l’obligation de cotiser très cher à une complémentaire par répartition qui leur rapportera des nèfles à la retraite.

Alors expliquons à cet attardé de l’économie comment on peut « redresser » l’investissement « productif ».

La première chose à prendre en considération, c’est qu’avant de faire appel à des investisseurs extérieurs, une entreprise – surtout si elle est familiale - préfèrera toujours s’autofinancer. Pour ça, il faut qu’elle fasse des profits. Voilà ! Le gros mot est lâché ! Donc, il lui faut des marges et celles des entreprises françaises sont les plus basses de la communauté européenne. Alors pour ça voici quelques actions urgentes à mettre en œuvre :

1- Supprimer les multiples taxes qui frappent les entreprises avec des effets de seuil mortels et les inutiles pinaillages administratifs. Au passage alléger l’administration correspondante, ça fera des économies pour le budget de l’état et ça rattrapera le manque à gagner.

2- Baisser l’IS à un taux raisonnable. Nous avons le pire d’Europe, le résultat c’est que les grandes entreprises si chères à notre « ministricule » installent des holdings à l’étranger et font évader – légalement – les bénéfices, de sorte qu’elles se retrouvent à payer bien moins que les PME. J’irai plus loin : régionalisons l’IS (avec un plafond indépassable à 20%) et supprimons la contribution territoriale, cette crétinerie destinée à remplacer et empirer la taxe professionnelle : comme son nom prend désormais trois lignes le taux a été multiplié par 4 ou 5 selon les cas…

3- Baisser les charges sociales sur TOUS les salaires.

4- Et si vous me dites que ce n’est pas possible parce qu’il faut des sous à l’Etat, je vous renvoie sur Laffer et j’ajoute que l’Etat n’a qu’à faire des économies, à commencer par le salaire de Monsieur de Montebourde et son staff. C’est insuffisant mais c’est un début. Ensuite on pourra s’occuper de voir comment capitaliser par des apports extérieurs.

5- Supprimer l’ISF, cet impôt des jaloux qui taxe ce qui a déjà été taxé lors de la constitution du patrimoine et qui retaxe ce qui a déjà été retaxé en immobilier par la taxe foncière. Triple imposition, qui dit mieux ?

6- Permettre aux salariés de basculer une part de leurs cotisations vieillesse vers des fonds de pension investis en FCP d’entreprises diverses (les PME non cotées en bourse devraient être éligibles mais il faut que les parts soient facilement cessibles). Privilégier les entreprises solides qui ont besoin d’argent pour se développer ou exporter et non les « starts-up » pour qui il existe d’autres voies de financement, tels que le capital-risque, qui ne sont certainement pas de bons supports pour de petits épargnants. Bien entendu la part sera d’autant plus importante que le salarié sera jeune. Ce n’est pas à 55 ans qu’on commence à capitaliser pour sa retraite. Il faut aussi que des actifs continuent à payer la « répartition » donc il faudra plafonner. Tout cela s’inscrit dans le cadre d’une vraie réforme des retraites dont nous ne pourrons pas continuer à nous dispenser.

7- Supprimer le livret A qui est un vrai détournement de l’épargne vers des secteurs publics improductifs. Supprimer le PEL. Avec les taux actuels, personne n’utilise un PEL pour acheter un logement. Laisser les banques proposer en échange des plans en actions, quitte à fournir de moindres rendements mais avec une garantie en capital.

8- Ne plus taxer les plus-values sur les ventes d’actions lorsqu’elles sont réinvesties. Un portefeuille doit se gérer.

9- Tuer le RSI (et vite).

Au boulot !


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