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Critiques Séries : Those Who Kill (US). Saison 1. Pilot.

Publié le 27 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Those Who Kill (US) // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Je sais pertinemment que Those Who Kill a été annulée après une saison et 10 épisodes par Lifetime Movie Network (et accessoirement A&E, son premier diffuseur) mais étant donné que j’ai déjà vu la première saison de la série originale et que j’ai un peu traîné des pieds pour voir ce que le remake américain pouvait donné, je me suis dit qu’il fallait me lancer. La série originale est bonne, sombre et nous plonge dans le quotidien de personnages que l’on a réellement envie de comprendre. Notamment l’héroïne. Pour le coup, la version américaine respecte le côté sombre de la série originale. On est donc beaucoup plus proche du polar que de la série policière industrielle que l’on a l’habitude de voir sur les chaînes du câble. Mais cela manque aussi cruellement d’ambition. Quand on joue la carte de la comparaison, on se rend bien compte qu’il manque pas mal de choses dans cette version par rapport à la version originale malgré toutes les bonnes idées dont les scénaristes peuvent faire preuve. Créé par Glen Morgan (Destination Finale, X-Files), ce remake nous plonge dans le quotidien de Catherine Jensen et de la police de Pittsburgh.
Lorsque des meurtres sont commis sans motifs apparents ou traditionnels et que les méthodes et le comportement des tueurs ne coïncident pas avec ce à quoi les enquêteurs sont habituellement confrontés, deux experts des serial killers, un détective et un profiler, font équipe pour les élucider...

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Those Who Kill était certainement la tentative de A&E de faire son propre The Killing (qui était déjà le remake américaine d’une série danoise). Ici nous ne sommes pas à Seattle et son univers pluvieux mais à Pittsburgh, un coin également très sombre des Etats-Unis. Ce premier épisode ne dessine pas aussi bien l’univers que pouvait le faire les deux premiers épisodes de la série originale. Disons qu’il manque peut-être un petit truc dans l’ambiance. Le problème vient certainement du numérique qui accentue les couleurs jaunes et donne un aspect très Direct to DVD à la série, voire même des films d’horreur façon torture porn que Eli Roth aurait très bien pu réaliser. L’héroïne, Catherine Jensen est ici incarnée par Chloé Sevigny (Big Love). J’aime beaucoup cette actrice, elle est convaincante dans son rôle et tout ce qui lui arrive participe à donner le ton. Mais voilà, la psychologie de Catherine, la chose la plus importante de Those Who Kill, passe à l’as. On n’a donc pas l’impression de partager la vie de ce personnage contrairement à la série originale. L’actrice n’est pas mauvaise mais son talent est sous exploité et son personnage, bien qu’important, assez plat par moment.
Ce que réussi le plus à faire Those Who Kill c’est probablement l’état des lieux de Pittsburg. Les décors sont donc savamment sélectionnés. Que cela soit ces eaux sales ou encore ces bâtiments abandonnés et délabrés. Il y a quelque chose là dedans qui participe à prouver qu’au fond le problème ce n’est pas du tout la ville ou ce que tente d’en faire la série mais plutôt la manière dont tout cela est raconté. Il y a du rythme (c’est appréciable), une révélation sympathique à l’issue de l’épisode qui donne clairement envie de revenir pour comprendre ce que tout cela peut nous changer et un casting particulièrement bon (James D’Arcy, James Morrison, Bruce Davison, Omid Abtahi, Anne Dudek notamment) mais ce premier épisode me laisse un peu sur ma fin. Si la série originale, certes classique, apportait une valeur ajoutée grâce à son héroïne, ce n’est pas vraiment ce que j’ai pu ressentir dans ce premier épisode. Est-ce la faute au fait que le tueur en série est rapidement arrêté. En effet, dans la série originale il faut deux épisodes pour que tout ce que l’on voit dans cet épisode se mette en place. Je regarderai le reste de la saison afin de voir ce que celle-ci peut bien nous réserver encore.
Note : 4.5/10. En bref, malgré de bonnes idées et un casting savamment choisi, le tout ne réussi malheureusement pas à être aussi attachant et poignant que la série originale.


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