Magazine Côté Femmes

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Publié le 28 mai 2014 par Kakidu92 @Kakidu92
Avant de te plonger dans la lecture de ce billet, je te conseille au choix, de faire glisser la souris jusqu'à la fin pour évaluer la longueur, soit d'avoir un bon bout de temps devant toi. Ca fait plusieurs mois maintenant que je ne me suis pas épanchée sur ma vie aussi discrète soit-elle, il y a évidement une raison à celà tu penses bien... Je vais donc te raconter pas après pas le tsunami qui a traversé ma vie.  J'ai réfléchi de longues heures si je devais ou non, publier ce genre de billet ici mais c'est aussi à ça qu'il sert mon blog, à me souvenir de ma vie. Du coup, très égoïstement, ces lignes elles sont d'abord pour moi, pour plus tard et puis, je ne vais pas être malhonnête, tes mots, ton avis, tes conseils me seront j'en suis certaine d'un grand réconfort comme toujours.  Je savais en commençant à écrire que je ne publierais cette page qu'une fois qu'elle se serait tournée (ou sur le point de l'être),  pour ne pas oublier les sentiments par lesquels je suis passée ces dernières semaines. J'ai donc écrit de temps en temps, à chaque étape importante et mis l'article en brouillon en attendant d'y voir plus clair, de digérer un peu. Je ne sais pas parler des choses qui m'arrivent sur le moment, j'ai besoin de recul. 
Je crois que le mot DIVORCE a été prononcé la première fois en septembre 2013 par Mr Grumpy à la suite d'une énième conversation sur le fait qu'il passait de plus en plus de temps au travail et que je n'étais plus satisfaite de cette vie. J'ai bêtement lancé un ultimatum, son travail ou nous (l'Ingrat et moi), la réponse m'a littéralement giflé sur place: Divorce.
Je suis restée muette de stupéfaction en regardant cet homme que j'avais tendrement aimé, être à cet instant précis si loin de moi. Je me suis tue et une fois de plus, j'ai essayé de faire des efforts, de le comprendre.  A la fin de l'année 2013, le constat était un peu triste pour notre vie de famille. Nous avions beaucoup voyagé certes, mais uniquement des déplacements professionnels pour Mr Grumpy, les pays visités, je les ai découvert soit seule, soit avec l'Ingrat. Une seule semaine de vacances en Sardaigne tous les trois sur une année, c'est quand même léger pour se retrouver. 
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Divorcer... L'idée était à présent bien ancrée. Si je n'étais pas contente de cette vie, il allait falloir que je m'en sorte seule visiblement. Mr Grumpy n'ayant absolument pas l'intention de la moindre concession. Des concessions, j'en avais pourtant fait pas mal depuis notre rencontre... J'ai accepté toutes ces semaines seule pour ses déplacements professionnels, ces repas de famille où il ne pouvait être là, son absence lors du décès de ma grand-mère et des jours qui ont suivis.  En janvier, ma seule résolution était de ne plus en faire. On imagine vite ce que cela a pu donner quand aucun des deux n'est plus décidé à faire le moindre effort... D'une distance pas si énorme, nous n'avons pratiquement plus rien partagé à la vitesse de la lumière. Il avait déjà pris ses quartiers dans la chambre d'amis de notre appartement, à l'époque je pensais que ça le ferait peut-être réagir. Des mois que nos corps ne s'étaient plus ne serait-ce que frôlés (oui, je ne vais rien t'épargner dans ce billet, si ça te met mal à l'aise ce que je comprends aisément, n'hésite pas à revenir dans quelques jours, un autre billet aura pris place ici) alors dormir séparément ne fut finalement qu'une formalité. 
Et j'ai laissé la situation se dégrader de semaine en semaine. Je savais bien qu'il allait falloir faire appel à un avocat mais il me fallait surtout le courage et l'énergie nécessaire pour entamer le processus, tout en continuant à donner le change pour ne pas inquiéter mes proches. Je ne suis pas une fille qui se regarde le nombril et qui aime palabrer à ce sujet pendant des heures. Et c'est dans ce genre de situation qu'on se rend compte combien on peut être seule dans les moments les plus difficiles que l'on doit affronter. Faire chier les autres avec mes soucis, ça m'a toujours un peu refroidit et puis, pour quoi faire? Qu'est-ce que ça aurait pu changer d'en parler à Pierre(tte), Paul(ette) ou Jacques(line)? Quand il n'y a plus rien à sauver, pire quand l'un des deux a jeté l'éponge et que l'autre a suivi, il est quand même difficile de ne pas faire naufrage non? 
Fin décembre, ça fait quelques semaines que l'on fait chambre à part et que l'on ne se parle presque plus. Nous ne sommes pas au point d'être des étrangers l'un pour l'autre, plutôt des colocs qui veillent à ne pas trop perturber l'Ingrat qui vit sous notre toit. J'ai arrêté de lui reprocher quoi que ce soit, je sais que ça ne sert plus à rien. Et puis, un matin j'ouvre les pages jaunes et je cherche un avocat, au hasard, pas trop loin de chez moi, il faut que mes jambes me portent jusque là et en voiture, je ne suis pas certaine de ne pas faire demi tour avant d'arriver à destination. J'appelle et j'obtiens un rendez-vous pour la semaine suivante. Je ne dis rien. A personne. 
L'avocate me regarde incrédule. Je ne veux rien. Je veux juste divorcer. Je sais que c'est la meilleure solution pour moi, pour lui, pour nous trois. Je veux reprendre mon nom de famille (que je n'ai jamais vraiment abandonné), je veux quitter cet appartement où j'ai trop souvent vécut seule, je veux changer de région pour me rapprocher des miens. Mes miens, ceux dont j'aurais besoin de les savoir à proximité quand tout ça sera fini. Je ressors de son bureau avec une liste de documents à fournir longue comme le bras. Sur le chemin du retour, j'attrappe mon téléphone et laisse un message à l'Ingrat pour le prévenir que je serais près de son lycée le soir même. Il faut bien que je lui dise à lui, je ne lui ai jamais rien caché, je ne vais pas commencer maintenant.  Je suis assise à la terrasse d'un café dans le 7è et mon coeur se sert en le voyant s'approcher, je déteste lui briser le coeur. Il s'assied, me demande comment je vais et instantanément mes yeux se noient. Aucun mot, je n'y arrive pas. J'ai cru que j'avais enfin réussit à lui offrir la vie de famille qu'il méritait et je suis là devant mon diabolo grenadine à ne même plus trouver mes mots. Il continue à me regarder, je vois dans ces yeux la panique qui débarque et je redeviens forte en une nano seconde. J'ai décidé de divorcer. J'ai toujours tout mis sur mon dos, on ne change pas une affaire qui roule et puis dans les faits, c'est bien moi qui demande le divorce, ce n'est même pas un mensonge finalement. A-t-il besoin de savoir que le mari de sa mère n'a pas eu envie de sauver ce mariage? Je crois que je n'avais pas, à ce moment là, encaissé moi-même l'information alors de là à la transmettre... Il me regarde, me prend la main et me dit que tout ira bien, que je l'ai fait flipper parce qu'il pensait que je venais lui annoncer une maladie ou un truc du genre. Il s'en doutait, en même temps il vit avec nous, il n'est pas aveugle non plus. Il est drôlement grand mon petit bonhomme d'un seul coup. En sortant du café, il me prend par l'épaule et ça faisait un moment qu'on n'avait plus eu ce genre de promiscuité (la faute aux hormones de l'adolescent crétin de base). On marche vers la station de métro et je sens cette complicité que l'on avait un peu laissé s'échapper, revenir au galop.
La faute à l'adversité tout ça, j'le sais bien...
Ensuite, il faut attendre. Depuis 16 ans, ma priorité c'est de faire en sorte que l'Ingrat soit le mieux possible dans ses baskets. Quitter son lycée en milieu d'année scolaire, le "déraciner", je n'étais pas certaine que c'était ce qu'il y avait de mieux pour lui. Ne pas oublier que lui aussi la vit cette rupture.
Il rompt avec un beau-père qu'il adore, avec qui il a tissé des liens forts. C'est pas facile.
Je suis la méchante. Tant pis.
Pour adoucir l'inévitable, nous décidons Mr Grumpy et moi que je resterais jusqu'à la fin de l'année scolaire, soit environ 4 mois. A l'époque, je pense que c'est jouable. Ca fait tellement de mois que l'on vit ainsi qu'un peu plus ou un peu moins...
Nous allons ensemble chez l'avocat, fin mars, signer la convention de divorce. Elle ne fait qu'une page et demie. C'est dingue non? Il y a un juge qui dans quelques mois statuera sur cinq ans de ma vie en lisant moins de deux feuilles format A4.
Il faut signer cette putain de convention en 5 exemplaires. Au premier, on prend un air bravache et on fait de jolis déliés, au troisième on a le coeur qui se tord et au dernier, j'avais des larmes plein les globes oculaires. Pathétique. Mr Grumpy est à coté, il signe chaque exemplaire et me les tend ensuite.
Je n'ai pas bien regardé, mais je crois qu'il n'a même pas sourcillé. J'aimerais être comme lui, à cet instant précis.
On quitte le cabinet et dans la rue, il me frotte le dos en me demandant si ça ira. C'est pas comme si j'avais le choix en même temps. Evidement que ça va aller... C'est toujours triste (en tout cas pour moi), une histoire qui se termine non?
Etrangement, à la maison, la situation semble s'apaiser. Plus de tension, plus de phrase assassine (oui, chez nous, on ne criait pas), on recommence à diner tous les trois et Mr Grumpy fait même l'effort, de rentrer plus tôt. J'observe et je souris jaune.
Moi? Je me sens seule...
On est presque mi avril, je passe mes week-ends à faire des allers/retours à Valenciennes, pour quitter dès que possible cet appartement. Pour être avec mon père, m'occuper de ma paupiette qui me vide la tête et me fait tout oublier quand elle me tend les bras. Je sors de temps en temps, prendre l'air et m'aérer le coeur mais aussi pour réapprivoiser cette région que j'ai quitté il y a fort longtemps.
C'était déjà difficile de quitter le nord quand il fallait rentrer sur Paris, là c'est de pire en pire. Je m'accroche, je n'ai toujours pas le choix. Je souris pour n'inquiéter personne.
Et Mr Grumpy qui continue à vivre comme si de rien n'était, qui continue à voyager sans cesse mais à m'appeler tous les soirs pour me raconter sa journée. Et j'ai l'impression d'être la méchante en lui rappelant sans cesse que l'on est en train de divorcer et si je supporte encore ce genre d'intrusion, c'est bien évidement parce que nous faisons "toit commun" quand je partirais, je ne répondrais plus au téléphone. Il me répond qu'il sait. Et je me sens moche de partir, de le laisser... Je viens de passer 5 ans à m'occuper de tout pour lui. Lui, ne faisait que bosser et moi je m'occupais de tout le reste pour qu'il puisse s'y consacrer entièrement. Il ne sait même pas mettre à jour sa carte vitale, ni où est rangé l'aspirateur... Je me surprend à remplir un cahier, sur les trucs du quotidien comme le fonctionnement du sèche-linge ou encore, où sont rangées les ampoules de rechange (super chiant de pas savoir non?).
Début mai, si l'Ingrat n'était pas là, clairement j'aurais tout envoyé péter. J'en ai marre de marcher sur des oeufs, j'en ai marre de ces départs et retours incessants. Je supporte plus, de moins en moins.
J'ai presque toujours envie de pleurer et j'ai appris à respirer quand le nez me pique pour tout refouler.
Je comptais les semaines, aujourd'hui je compte les jours, presque les heures qui me séparent de mes remontées dans le Nord, j'ai besoin d'être près de mon père.
C'est bizarre d'ailleurs, parce que je ne lui en parle pratiquement jamais du divorce, je ne lui parle pas de ce que je ressens, j'ai juste besoin d'être près de lui. Près de mon père, j'ai jamais peur.
Plus les jours passent, plus je suis impatiente mais plus l'Ingrat me fait la gueule. Et je me rends compte que les ruptures d'adultes, sont aussi des ruptures d'enfant. Lui aussi, va devoir faire le deuil de ce mariage et comme d'habitude, il n'avait rien demandé.
Si je suis honnête, je sais que ce qui chagrine le plus Mr Grumpy dans ce divorce, c'est le départ de l'Ingrat, son absence à lui (ça m'a fait un peu mal aux gencives quand je m'en suis rendue compte). Mr Grumpy aime l'Ingrat comme un fils, l'Ingrat aime Mr Grumpy comme un père. Moi, je suis la méchante, c'est tout. Je les observe profiter de leurs dernières semaines ensemble, je vois bien que je suis exclue de leurs conversations, qu'ils rient ensemble et de temps en temps de moi pour me taquiner, un peu pour me faire comprendre qu'ils "font front" tous les deux. Je m'en fiche. Là, tout de suite, pour la première fois depuis plus de 16 ans, j'ai envie d'être égoïste.
Je l'ai toujours fait passer avant moi cet enfant, je l'ai protégé, aimé pour deux et là, il est temps de prendre soin de moi.
La crise de la quarantaine? C'est ce que m'a balancé une copine quand je lui ai annoncé le divorce. Tu crois que c'est la crise de la quarantaine que de vouloir un peu de considération, d'attention (non, les petits cadeaux tout le temps c'est gentil mais ça ne rachète pas l'absence, désolée.), de se sentir aimé et précieuse, tout du moins importante dans les yeux (et les gestes) de l'homme avec lequel on partage sa vie? Si c'est ça, alors oui je suis peut-être en plein dedans.
Je ne me crois pas au dessus de tout le monde, en règle générale, il faut sans cesse que mes proches me rappellent de ne pas me rabaisser mais cette fois, j'ose penser que je mérite plus que ça.
Mi mai, ma vie semble réglée comme du papier à musique, un peu en suspend. L'Ingrat intégrera un nouveau lycée à la rentrée sur Valenciennes où il a été accepté. Il redouble mais juste parce que cette année, il a décidé de ne pas en foutre une ramée à l'école. C'est pas la fin du monde, il n'avait jamais doubler une année, il comprendra très vite comme c'est chiant d'être entouré de gens plus jeunes.
Faut bien qu'il apprenne qu'il bosse pour lui et pas pour faire plaisir à sa mère.
Ces deux dernières semaines, Mr Grumpy était en déplacement alors avec l'Ingrat on s'est rapproché, on fait des projets et même s'il me met encore souvent dans la tête que j'ai décidé tout ça sans lui, il semble se faire une raison.
Je commence à me sentir de mieux en mieux et c'est à ce moment précis que Mr Grumpy décide de compliquer les choses. Il me demande de réfléchir, d'être sûre qu'il n'y a pas d'autres solutions. Il m'avoue être prêt à accepter un autre boulot moins prenant... Et devant cette dernière révélation, j'ai rit. Que voulais-tu que je fasse d'autres? Des mois, peut-être des années que je lui demande et qu'il fait la sourde oreille. Aujourd'hui, j'ai des cartons qui encombrent chaque pièce de notre appartement,  ma vie entre deux villes, et lui me demande s'il n'est pas encore possible d'arranger ça. Il est drôle cet homme qui est encore légalement mon mari non?
Et puis, d'un coup je m'écroule. Je sens toutes les résistances fondre comme neige au soleil. Un après-midi en train de faire encore des cartons, ceux légèrement sensibles des albums photos que je finis par feuilleter... Ca fend le coeur de constater que 5 ans de ma vie sont concentrés sur des instantanées où finalement je n'ai pas l'air si malheureuse.
Quand est-ce que j'ai commencé à faire semblant de l'être, heureuse? Quand est-ce que je me suis réveillée et que j'ai compris que je ne l'étais pas?
Je suis assise sur le parquet, le temps est chagrin et sans prévenir, j'ai mal à l'âme... Par automatisme, j'attrape le téléphone et je l'appelle. Oui, j'appelle Mr Grumpy et à ma voix, il comprend que ça ne va pas fort, mais avec le temps je suis devenue handicapée de l'émotion. Incapable d'exprimer ce que je ressens, on finit par ressembler aux personnes avec lesquelles on vit, je suppose.
J'écourte la conversation téléphonique, il est en Suisse "and it's a busy day for him"... Mon portable sonne 30 secondes plus tard, un sms... "If you prefer I don't call, tell me"... Crétin... c'est moi qui l'ai appelé. J'essaye de reprendre le dessus mais aujourd'hui, ça ne fonctionne pas.
Il y a quelque jours Mr Grumpy rentre d'un long déplacement, le premier jour est tendu. Il voit les cartons dans le couloir et son visage se ferme aussitôt. J'ai l'impression qu'il prend la réalité de plein fouet... Un homme, il lui faut peut-être plus de temps pour réaliser certaines choses... Le lendemain, je suis à la limite de tout envoyer péter (again), je regarde mes clés de voiture et j'hésite à reprendre la route pour le nord mais je suis crevée et j'en ai ma claque de tous ces allers/retours. Je reste dans mon coin et tente de ne pas faire de vague. Le soir, je sors pour éviter d'être à la maison. Samedi soir, je me fais jolie (de temps en temps faut bien quitter l'uniforme jean/converse) et avant de passer la porte, je l'entends me demander où je vais. Je ne réponds pas, j'ai plus vraiment de compte à rendre. Je rentre à 2h du matin, en silence et file me coucher. A peine dix minutes que j'ai éteins la lumière que j'entends Mr Grumpy toquer à la porte de ce qui est désormais devenu "ma" chambre.
Il s'assied sur le bord du lit, me prend dans ses bras et forcément je me mets à pleurer. Je suis désolée de nous faire vivre ça, de partir, de le quitter. Il comprend, me rassure et pour la première fois, murmure que tout ça est aussi de sa faute, que s'il se met à ma place il n'aurait pas tenu si longtemps.
Il n'était pas souvent là physiquement, mais je savais pertinemment que je pouvais compter sur lui même à des milliers de kilomètres. Il a toujours eu une solution pour chacun de mes pseudos problèmes, les mots juste pour calmer mes angoisses... Il a su m'apaiser.
Cette nuit-là pour me rassurer, il a fait d'ultimes promesses et je me suis endormie, sereine.
Je sais que tout ira bien désormais. Je quitterais cette vie fin juin, lui ne sera pas là parce qu'il sait comme je déteste les séparations, ces moments où tout ce qui peut sortir de ma bouche est insipide. Il sait comme je hais ces derniers moments qui m'ont, jusqu'à lui, fait partir sur la pointe des pieds, "en douce"...
Et puis, on se retrouvera quelques jours plus tard pour que je puisse faire mes adieux à Malte avec lui et pour la première fois, en amis...
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