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Dallas buyers club

Publié le 28 mai 2014 par Dukefleed
Dallas buyers clubLe SIDA dans les 80's
1986 au fin fonds du Texas, les ploucs du coin dont l’amateur de rodeo Ron claironnent, lorsque la télé annonce la séropositivité de Rock Hudson, « ce pédé de Rock Hudson ». 1986, une autre époque, le SIDA est « une maladie de tapettes », « le cancer des pédés » ; çà a bien évolué, heureusement. Et voilà que Ron, homophobe affiché marchant à la testostérone, apprend qu’il est séropositif et qu’il ne lui reste que 30 jours à vivre. Si ce n’était pas un biopic, on n’y croirait pas ; car le bestiaux va vivre 7 ans avec la maladie. L’abattement passé, le couillu va reprendre le pouvoir, se battre contre les labos, rechercher d’autres solutions pour sauver sa peau que les traitements en vigueur à l’époque. Il devient un véritable expert sur le SIDA et va explorer des voix nouvelles qui seront validées par la suite et entraîner avec lui tout un courant alternatif. Ce film est un bel instantané de la maladie et montre bien les changements sur cette période charnière. Cette maladie peut toucher les hétéros. Les labos vendent à prix d’or des traitements qu’ils savent truffés de contrindications. Encore une fois, l’industrie pharmaceutiques en prend pour son grade ; tout ce lobbying pour rendre inaccessible des médicaments alternatifs, non autorisés mais efficaces afin de préserver leur chiffre d’affaire et garder leurs cobayes infectés dociles sous le coude.Ce film est aussi une histoire de rédemption, parfois un peu trop appuyé. Ron, l’hétéro XXL, va côtoyer toute une faune LGBT et même se prendre d’amitié pour Rayon le trans. Pas de larmoyant ici, Ron, le personnage central, est tellement détestable qu’aucune identification n’est possible, et la compassion difficile.Ensuite la mise en scène n’a rien de bien enthousiasmant : passe partout et des ellipses assez convenues. L’apport majeur du metteur en scène est sur la direction d’acteur. McConaughey et Letto offrent tous deux une performance corporelle hors du commun. Des corps décharnés, des visages méconnaissables ; maigreur et flétrissement souvent à la limite du supportable ; ces transformations physiques extrêmes des comédiens est une spécialité du cinéma US. Et là une réussite. A voir pour un rappel historique des premières années du SIDA mais surtout pour un duo d’acteur formidable dans ce film.
Sorti en 2014

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