Ils ont été 45.000 selon la FSU, à l'initiative de la manifestation, 20.000 selon la police, à manifester dimanche de la place de l'Opéra à la Bastille. Ils protestaient contre les suppressions de postes et l'annonce de la généralisation du service minimum d'accueil.
Ils ont été 45.000 selon la FSU, à l'initiative de la manifestation, 20.000 selon la police, à manifester dimanche de la place de l'Opéra à la Bastille. Ils protestaient contre les suppressions de postes et l'annonce de la généralisation du service minimum d'accueil.
Plus de 45.000 personnes ont défilé dimanche 18 mai après-midi à Paris pour protester contre les dizaines de milliers de suppressions de poste prévues dans l'éducation, selon les chiffres annoncés par la FSU, fédération majoritaire dans l'éducation qui est à l'initiative de cette manifestation. Ils étaient 20.000 selon la police.
Les manifestants sont partis de la place de l'Opéra vers 13h45 en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire: "Notre choix à nous, c'est la réussite pour tous".
A cette manifestation nationale, réunissant les personnels, enseignants et administratifs de la maternelle à l'université, s'étaient joints de nombreux parents d'élèves de la FCPE ainsi que quelques lycéens.
En tête de la manifestation, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a déclaré: "on est dans un conflit où on n'a pas de réponse, il faut que le gouvernement fasse un geste pour renouer le dialogue".
A propos de l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un projet de loi sur un accueil obligatoire dans les écoles en cas de grève, il a estimé qu'il s'agissait d'un "leurre et d'une diversion".
Appel de la FSU
La Fédération syndicale unitaire (FSU, première fédération de l'Education) appelait à une manifestation nationale à Paris pour dénoncer les suppressions de postes et l'annonce de la généralisation du service minimum d'accueil des élèves en cas de grève, une "provocation" selon la FSU qui estime que Nicolas Sarkozy a franchi "la ligne rouge".
Lancé dans le courant du mois de mars, cet appel à une mobilisation nationale à Paris n'a pas été repris par les autres fédérations de l'Education, malgré l'unité affichée lors des grèves et des manifestations de jeudi et les protestations unanimes contre les annonces du président jeudi soir.
"Une proposition non négociable"
"L'appel de la FSU a été formulé comme une proposition non négociable, ce qui ne nous convenait pas. Et nous avons un désaccord sur les mots d'ordre notamment le retrait du rapport Pochard (sur la revalorisation du métier enseignant, NDLR) dans sa totalité", a expliqué à l'Associated Press le secrétaire général du SGEN-CFDT Thierry Cadart.
Et l'annonce d'une loi avant l'été imposant un service minimum d'accueil dans toutes les communes et une déclaration préalable des grévistes avant leur mouvement ne changera rien à la mobilisation de dimanche. "On ne va pas changer d'avis et faire monter des gens de province en 24 heures", a souligné Thierry Cadart.
"On ne change pas d'avis sur la manifestation du 18. C'est la FSU seule qui a choisi ça. Elle a lancé le truc et a demandé aux autres de se rallier, ce n'est pas comme ça qu'on monte une action unitaire", a renchéri le secrétaire général de l'UNSA-Education Patrick Gonthier.
source:NOUVELOBS.COM