En France, le coup d’envoi a été donné en musique au Grand Palais à Paris par la ministre de la Culture Christine Albanel, qui a estimé que cette quatrième édition était “un moment privilégié pour découvrir les musées”, drainant de nombreux nouveaux visiteurs, a-t-elle dit à la presse.
La ministre, qui devait ensuite se rendre à la Cité des sciences et de l’industrie et au musée des arts asiatiques Guimet, avait admiré les sculptures de l’artiste américain Richard Serra au son d’une musique spécialement composée pour elles par Pascal Dusapin.
A côté, Maxime, 12 ans, allongé au sol, assistait “pour la première fois à la Nuit. Ca change, on peut pas le faire tous les jours”, a-t-il dit à l’AFP alors que plus loin, Stefan, un Allemand de 27 ans, découvrait “à la fois Paris, le Grand Palais et la soirée gratuite”.
La Nuit des musées, initiée par la France en 1999 et européenne depuis 2005, a pour but de montrer les musées sous un autre jour et de faire venir de nouveaux publics. Les musées sont ouverts jusqu’à une heure du matin et gratuits, dans la plupart des cas.
En France, à Paris, où les files d’attente se formaient malgré la pluie devant le musée d’Orsay ou les expositions du Grand Palais, le musée d’art moderne de la Ville de Paris jouait du jazz alors que la Monnaie de Paris proposait aux visiteurs de marcher sur un tapis d’euros … en projections lumineuses.
A Chartres, des peintures numériques balayaient le Conservatoire de l’agriculture alors que le visiteur pouvait se promener aux flambeaux dans le parc de la Maison de Chateaubriand à Châtenay-Malabry.
A Toulouse, au musée des Augustins, des étudiants historiens d’art proposaient des “conversations sur les secrets d’une oeuvre” alors qu’au musée de l’abbaye Saint-Michel à Gaillac (Tarn), un “descendant de Bacchus” racontait “la fabuleuse histoire du vin de Gaillac”.
A Strasbourg, au Musée Zoologique, des étudiants récitaient des Fables de La Fontaine alors que Mulhouse organisait une gigantesque chasse au trésor dans la ville et ses musées, à la recherche d’une oeuvre d’art disparue du Louvre.
A Rennes, on pouvait visiter le Musée de Bretagne en breton (et en français) alors que le musée d’histoire naturelle de Lille proposait, à la lampe de poche, un voyage dans la forêt équatoriale couvrant le Nord il y a 300 millions d’années.
Le Grand Orient de France a également ouvert les portes de ses temples, proposant à Paris une conférence sur “tout ce que vous avez voulu savoir sur la franc maçonnerie” !.
En Europe, en Pologne, c’est à bord d’autobus historiques des années 1950 que les habitants de Varsovie ont pu sillonner la ville et ses 120 établissements culturels.
En Italie, à Gênes où la nuit des musées a coïncidé avec la venue du pape pour une visite pastorale, la municipalité a annoncé que Gênes accueillait “le pape avec ses palais et ses musées ouverts”.
En Espagne, la fondation Miro de Barcelone a prévu une soirée japonaise.
En Hongrie, le Musée national hongrois à Budapest a organisé une grande exposition des musées du pays et des pays voisins, avec un prix à décerner par les visiteurs pour le meilleur musée.
En Roumanie, la Nuit devait marquer le lancement d’une campagne en faveur de la création d’un Musée de la culture et de l’histoire des Roms.
CNES