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Fatigue (1)

Publié le 18 mai 2008 par Jfa

Dans mon environnement, esssentiellement des gens exerçant des professions sans activités physiques particulièrement intenses, je suis frappé par le nombre de ceux exprimant ou avouant de la fatique, et le plus souvent une grande fatique. Moi-même, encore frais retraité, il m’arrive d’y succomber. Est-ce une particularité française, du même ordre qu’une consommation de tranquilisants de tous ordres dans laquelle nous sommes champions du monde ?

Je m’interroge, et ce d’autant plus qu’il y a une accélération du phénomène qui me semble relativement récente (une dizaine d’année) et en constante augmentation.

De nombreuses études, récentes elles aussi, font état d’un niveau de stress alarmant atteint par de plus en plus de gens dans de plus en plus de métiers. Les maladies professionnelles bénignes (le plus souvent d’ordre articulaire) semblent aussi en forte augmentation. Est-ce dû à des cadences qui redeviennent “infernales” ? A la presssion d’un management devenant tyrannique ? Est-ce dû au “travailler plus pour gagner moins” qui est à la mode depuis un an ? Est-ce la peur des licenciements, les fins de mois de plus en plus difficiles, l’ascenseur social bloqué ou descendant ? Les peurs diverses de l’avenir ?

Je crois que c’est avant tout dû à des pertes de sens de sociétés où le social se dissout, où la consommation, sinistre avatar de la vie, baisse du fait des pertes de pouvoir d’achat, où les institutions ne remplissent plus les fonctions pour lesquelles elles avaient été fondées, où l’écart entre la représentation politique et le reste de la population n’a jamais été ausi grand.

Un mois avant mai 68, Le Monde titrait sur une France qui s’ennuyait. Le titre adéquat aujourd’hui pourrait être relatif à une France qui fatigue. Serait-il autant annonciateur ?


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