Prey // Mini-series. 3 épisodes.
BILAN
Prey est une mini-série comme les anglais aiment et savent en produire. C’est brut, fort et intense émotionnellement. En plus de ça, durant ces trois épisodes la mini-série ne
cherche jamais à prendre de gants gérant ses personnages à merveille. Créée par Nick Murphy (Occupation, Dracula) et Chris
Lunt, cette mini-série nous plonge dans la vie d’un homme qui n’avait jamais demandé d’être accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Il va alors tenté de tout faire pour sauver sa peau
et trouver qui est-ce qui a commis ce meurtre. La base de Prey est particulièrement classique, notamment car un policier qui se retrouve accusé de meurtre c’est quelque chose que
l’on peut voir régulièrement dans des séries policières (notamment SVU par exemple) et accessoirement dans quelques mini-séries du genre chez les britanniques. Ce qui rend cette
mini-série efficace c’est le fait qu’elle ait réussi à impliquer le téléspectateur émotionnellement et accessoirement au destin de Marcus. John Simm (Mad Dogs)
au milieu de tout ça m’a beaucoup plu, sans compter la fin qui m’a énormément surpris. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cela se termine comme ça. Mais c’est l’un des autres atouts de cette
série.
Un policier respecté, père de famille aimant et aimé, voit son destin basculer le jour où il se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment. Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il
est arrêté mais saisit la première occasion pour s'échapper. L'inspecteur Susan Reinhardt est en charge de remettre la main sur le fugitif qui, de son côté, tente de rassembler les pièces qui
prouveront son innocence.
Par ailleurs, je pense que Prey arrive plus ou moins à un moment où les anglais nous inondent de séries et mini-séries de ce genre là. Certes elles ne racontent pas toutes la même histoire mais le risque n’est-il pas de nous lasser ? Heureusement que cette nouvelle série de ITV se distingue notamment par sa photographie (bien moins terne/ensoleillée que Broadchurch par exemple). De plus, John Simm apporte une vraie patte à son histoire et la série. Ce n’est pas une mauvaise idée, bien au contraire. En tout cas, Prey réussie donc à faire quelque chose d’efficace dans son ensemble et donc à plus ou moins nous donner l’impression que la série est plus originale que l’on ne pourrait le penser. Surtout quand derrière tout ça il y a l’excellente Anastasia Hille sous les traits de Mackenzie. Un personnage imparfait c’est certain mais qui parvient malgré tout à nous offrir quelques bons moments, comme la fin de l’épisode bien évidemment. Le plus grand regret que je dois avoir pour la fin de la mini-série c’est le fait qu’elle ne cherche pas à creuser suffisamment l’issue et tombe donc dans le piège de la fin qu’il faut amener rapidement sinon nous n’aurons pas le temps d’achever la série.
Note : 6/10. En bref, une mini-série sombre et pas si mal avec un casting assez solide.