Certains sont modifiables ou évitables, d’autres pas, mais cette étude proposée par des chercheurs britanniques et canadiens fait le point et alerte sur les risques possibles. Particulièrement mis en avant, les facteurs « cannabis » et « soleil » capables d’altérer la morphologie des spermatozoïdes. Ainsi, chez les hommes jeunes, l’usage du cannabis doublerait le risque d’infertilité. Conclusions dans la revue Human Reproduction.

Une fertilité réduite, définie comme une forme normale chez moins de 4% des spermatozoïdes évalués, a été identifiée chez 318 participants. L’analyse révèle que,
· La consommation de cannabis au cours des 3 derniers mois accroît le risque de fertilité réduite (OR : 1,55). Cet effet est constaté de manière encore plus significative chez les hommes âgés de 30 ans ou moins (OR 1,94).
· La chaleur s’avère également un facteur de risque (non modifiable) : Ainsi, la prévalence d’une fertilité réduite est plus élevée en été qu’en hiver (OR : 1,99),
· La fréquence des rapports sexuels s’avère également un facteur important : les échantillons prélevés après une abstinence de plus de 6 jours sont moins susceptibles de présenter des anomalies de morphologie (OR 0,64).
· Les chercheurs n’identifient aucun autre facteur de mode de vie, comme l’alcool et le tabagisme, susceptibles d’avoir un effet sur la morphologie des spermatozoïdes.
Mais attention, seul l’aspect morphologique a été pris en compte et certains facteurs de mode de vie, comme le tabagisme et la consommation de cannabis ont pu être sous-estimés par les participants.
Les résultats n’excluent donc pas l’impact de facteurs de style de vie autres que l’usage de cannabis.
Ainsi, des facteurs comme le stress, le cholestérol, l’exercice physique et la sédentarité ont déjà été documentés.
Source: Human Reproduction June 4 2014doi: 10.1093/humrep/deu116Modifiable and non-modifiable risk factors for poor sperm morphology
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