Je ne sais plus trop quoi en penser.
D'un côté, je trouve complètement ridicule cette tendance à vouloir augmenter le QI des enfants en les faisant ingurgiter des capsules d'huile de poisson et en ne leur donnant que des jeux super-éducatifs. Ça me fait frissonner de voir qu'on utilise la vulnérabilité des parents pour vendre un tas de trucs qui supposément pourraient augmenter un score de QI (et qui parle aussi de l'intelligence émotionnelle, voire la "globale"?). Viser trop haut, en sautant des étapes, ça m'inquiète...
De l'autre côté, je trouve qu'on exagère et qu'on stresse parfois trop intensément les enfants avec l'école et leurs notes. Toutefois, je suis la première à être quand même exigeante tout en essayant de me calmer. J'ai cessé de focusser sur la note, mais il y a des erreurs (de français, surtout!) que je ne laisse jamais passer. C'est impossible que je ferme les yeux. C'est juste plus fort que moi.
Alors, je ne comprends pas qu'on ait demandé aux enseignants de revoir les exigences à la baisse pour les examens du Ministère. L'exemple choc: si un élève écrit «Les chatte sont noire», les profs ne doivent compter qu'une seule erreur plutôt que deux. La raison: c'est la même règle d'accord qui n'est pas respectée. Ben voyons! Des examens recorrigés parce que le taux d'échec est trop haut? C'est moi ou c'est essayer de camoufler la réalité et ne pas porter la responsabilité de ces notes. Viser trop bas, en bâclant des apprentissages, ça m'inquiète tout autant.
Bref, je ne sais plus du tout de quel bord je suis. La course frénétique au QI élevé ou aux notes exceptionnelles, ça ne me dit rien. Niveler vers le bas, ça me pue au nez.
Vous vous situez où, vous?
Finalement, en y réfléchissant, je pense que je suis pour l'encouragement constant des efforts. J'en demande toujours un peu plus que la veille, tranquillement. Une pense ascendante, quoi. Vers le haut, mais graduellement, étape par étape.