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Les choses vont changer !

Publié le 06 juin 2014 par Juliette Conboudu @Conboudu_Blog
Les choses vont changer !

Nous revenons de 4 jours en famille. 
Un séjour tumultueux qui semblait bien se passer à notre arrivée. Mais dès la 1ère heure j'ai senti un malaise. Je me suis dis que le séjour allait être long...


Premier soir, première altercation avec ma sœur. J'ai bien failli faire les valises dans l'immédiateté mais à 1h du matin nous étions crevé. J'ai laissé faire et nous sommes donc resté. Zhom m'a confié au réveil qu'il craignait que je lui dise : "on se barre de suite" tellement j'étais excédée déjà au bout de quelques heures. 
Je venais de passer une journée affreuse ponctuée par toutes les nuits pourries depuis la naissance de Minibout (3 mois et demi).
Après la session ménage - linge - activités avec les filles, j'essaie tant bien que mal de préparer la valise pour 4 personnes.
Je précise que mes filles dorment à 95% en décalé en terme de sieste.
J'étais stressée de ne pas pouvoir tout gérer dans les temps, stressée car ma Minibout pleurait beaucoup parce que je ne pouvais pas la porter comme nous aurions aimé chacune. Et l'écharpe ou le manduca m'auraient ralentie dans toutes les tâches a effectuer avant le départ.


Vous qui êtes parent vous comprenez certainement l'épuisement que peuvent provoquer les pleurs d'un bébé de 3 mois toute une journée parsemé de crises d'une deuzan qui est frustrée. Rajoutée les préparatifs de départ en vacances. Vous avez le combo gagnant.
 


Une fois tout terminé nous prenons la route en direction de chez ma sœur. Jusque là ça va, nous arrivons et déchargeons.
La soirée se poursuivant, mes filles épuisées, je souhaite que nous fassions moins de bruit afin que Minibout qui n'a que 3 mois puisse enfin trouver le sommeil et pour qu'accessoirement je puisse un peu me reposer et avoir les bras libres, il est 23h. Mes filles ne réussirent à s'endormir qu'à 1h du matin au lieu de 21h30 habituellement, soit en même temps que zhom et moi.
Alors je ne suis pas psychorigide et je sais bien que se sont les vacances, que nos enfants sont heureux de se retrouver entre cousins. Par conséquent il était évident que je ne me serais pas tenue au rythme quotidien et que le coucher, les heures des repas et des siestes auraient été anarchiques. Or il y a une différences entre une autorisation à se coucher plus tard et entre le fait que les enfants ne peuvent dormir à cause du bruit...
Déjà là mon souci est de vouloir respecter un maximum mes enfants et donc leur laisser la possibilité de se reposer. Par conséquent, je pourrais moi aussi ENFIN me reposer ! Apparemment, cela n'était pas au goût de tous car je me suis faite rembarrer en me prenant plusieurs réflexion dans la figure sous-entendu que j'étais chieuse. 
Soit ! 


Alors oui je demandais qu'on baisse la musique, oui je demandais à ce que nous parlions moins fort et encore, j'ai du formuler cette requête seulement 3 / 4 fois dans tout le séjour en le soir. Ca va non ? 
Aujourd'hui je suis encore plus épuisée car les nuits furent courtes et désastreuses. Les journées étaient ponctuées par des agitations, cris, pleurs, surveillance accrue et tétées toutes les 1h30. Je ne parle pas du fait que nous étions 14 la majeure partie de la journée. C'était bien mais tout le monde peut le reconnaitre, c'est fatiguant.


Je ne pense pas que c'est être chiant que de vouloir respecter le sommeil de ma Mininous de 2 ans et de ma Minibout de 3 mois. Oui c'est agaçant pour les autres mais désolée, on m'a proposé d'assister à ce rassemblement familial. Donc on se doit de comprendre le fait que j'ai des enfants en bas-âge et que je ne peux pas faire tout ce que je veux quand je veux. 

  • Pourquoi devrais-je respecter les souhaits des membres présents comme prendre tous les après-midi des pots au bar plutôt que rentrer faire un jeu de société, lieu adapté aux enfants ? 
  • Pourquoi devrais-je me plier aux souhaits de chacun ?
  • N'était-ce pas un séjour en famille pour profiter les uns des autres ?
     

​Alors OK, nous sommes nous aussi parti de notre côté à deux reprises. La 1ère parce que Mininous voulait et avait besoin de se dépenser. La seconde, parce que nous avons fait 1h10 de route au lieu de 20 minutes au départ pour se retrouver dans une station de ski avec uen perte de 10°C, ce qui n'était absolument pas prévu en terme d'organisation et de gestion. De colère, nous sommes allés au parc plutôt que d'attendre les uns et les autres en train de faire les magasins ou de s'organiser différemment. Nous ne voulions pas empêcher notre fille de profiter du soleil et de se dépenser en vacances. Nous voulions qu'au moins notre Mininous soit heureuse même si nous l'avons privé égoïstement de ces cousines / tantes.

Sinon, boire un pot et aller au resto c'est cool mais mon homme n'a profité de rien, devant en permanence courir avec notre deuzans, et moi donnant le sein à longueur de temps. 
Allons profiter dans de telles conditions... Pas vraiment facile de suivre une conversation avec les pleurs et agitations et en étant en bout de table car plus pratique pour moi...


Une phrase qui  n'est pas passé : "Savoir prendre en considération"

Il y a une chose qui me gonfle, c'est de ne pas considérer les gens à leur juste valeur, de ne pas prendre en compte les désirs et leurs possibilités.
Nous n'avons rien fait zhom et moi à part nous occuper de nos filles et suivre le mouvement sans trop broncher ! Certes je ne pouvais pas aider à préparer les repas car j'avais une sangsue au sein qui avait besoin de me sentir tout près d'elle pour être rassurée et apaisée
, mais ce n'est pas faute d'avoir demandé a ce qu'on me prenne ma fille en échange de mon aide aux tâches diverses. 


Un week-end en famille désastreux, qui s'est terminé en engueulade et que jamais je ne reproduirai. 
 

Nous avons eu des tords :

- celui de ne pas avoir fait notre chemin égoïstement, 

- celui d'être resté trop longtemps, 

- celui d'avoir fermé ma bouche régulièrement, 

- celui d'être venu tout simplement. 

- Mais il y en a un surtout que nous avons eu et qui est impardonnable, c'est celui d'avoir insulté ma soeur de "merde" APRES qu'elle ait dépassé les bornes. Elle n'a pas compris ce que nous voulions lui expliquer calmement donc forcément, au bout d'un moment ça explose. 

Elle a dépassé les bornes en insultant mon homme et moi de "tebé" devant tous les enfants et bien sur sans autre adulte pour témoin.

Elle a dépassé les bornes en m'insultant en retour de "grosse merde" sur mon répondeur ainsi que mon homme.

Elle a dépassé les bornes en faisant peur à mes filles et moi-même quand cette furie s'approcha de moi en hurlant avec ses yeux globuleux à 3 reprises "TA GUEULE" devant tous les enfants (LOL, elle qui venait de me dire que j'étais vulgaire en lui disant ces 2 mots juste avant). Nous avons eu peur car j'ai senti venir le moment où elle voulait me frapper, je revivais ce que j'avais subi gamine. Plus jamais je n'accepterai ça !


C'est terminé ce genre de plan familiaux où je me sens en permanence à part de toutes les manières, dans tout ce que je peux entreprendre, dire, penser...

Ras le bol des sous-entendus inexpliqués me faisant comprendre que je ne suis pas à la hauteur ou tout simplement quelqu'un qui ne leur correspond pas.

Assez d'être considérée comme une grosse "merde" au final, la définition donné par ma soeur pour résumer. 

De toute façon le malaise est présent rien qu'au niveau financier car je suis la seule à devoir vraiment me préoccuper de chaque centime dépensé. Pourtant, nous avons participé. 
 

Les choses vont changer !

Le résultat de ce séjour :
- des engueulades,
- des sentiments de rabaissement,
- m'entendre dire que je suis différente dans les paroles et comportements,
- me faire comprendre / me dire que je suis chiante,
- me dire que j'ai mal choisi mon "mec"...


 Conclusion :
- une sœur rayée de ma vie, elle ne sera donc pas la marraine de notre Minibout. (Nous allons donc rester sur notre 1er choix).
- éprouver le sentiment d'être encore plus seule qu'auparavant car cette grande famille n'est qu'une illusion et n'est pas ce qu'elle prétend être. 


Souvent j'entends dire des membres de ma famille que je me mets à part d'eux, que je les éloigne de ma vie. Certes, il y a une part de vérité. Je me protège de leur négativité et de leurs critiques. Jugements qu'ils me retournent. 
Au final, c'est surtout que nous n'avons absolument pas la même définition de la famille et du bon temps. Si on souhaite se réunir c'est pour être ensemble, faire des activités ensemble en tenant compte de chaque individu, de leur âge, de leurs moyens financiers, de leurs capacités physiques, de leur bien être... Et puis c'est prendre le temps de discuter avec chacun réellement et pas seulement d'une ou deux personnes...

Personne n'a vu que je souffrais, personne ne m'a posé une seule question sur "comment je vais" !
Si cela avait été posé réellement j'aurais pu expliqué que je vais mal, que je souffre d'épuisement maternel (diagnostic posé par ma généraliste), que je suis mal dans ma peau parfois avec ce corps d'après grossesse que je ne supporte pas avec mes kilos en trop et ma culotte de cheval. 
Et puis j'aurais pu dire que je suis fière de la famille que je crée et que j'aime plus que tout mes filles et mon homme.

J'aurais pu parler de mes projets mais au final ce ne fut que superficiel comme l'histoire de cette famille dans laquelle je suis née !

Ca fait mal mais une page se tourne et la confiance en cette famille est encore plus ébranlée...

Les choses vont changer !

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