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Comment vivre avec un radin ?

Publié le 07 juin 2014 par Mariedacruz @parlonsmecs

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Comment soigner un frustré du portefeuille  ?

Si l’amour avait un prix, l’avare ou le radin  préférerait sans hésiter vivre seul.

Il n’est pas facile de vivre en couple, avec quelqu’un de plutôt radin !

Cela peut faire de gros dégâts, à tel point que celui ou celle qui est tombé amoureux d’un radin, a tout intérêt à faire rédiger un contrat de mariage sous le régime de la séparation des biens.

Il est également conseillé de garder son propre compte en banque et d’ouvrir un compte joint pour verser la contribution de chacun, à la vie du foyer. Ces pratiques nouvelles sont encouragées par l’indépendance financière des femmes. Il ne faut pas oublier que jusqu’en 1985, un mari pouvait en effet, faire main basse sur les biens de son épouse…

Au niveau familial, on peut se demander si la radinerie se transmet d’une génération à l’autre.

On note effectivement, à ce sujet, que les enfants réagissent par rapport à ça : soit ils deviennent radins comme leurs parents, soit au contraire ils suivent le schéma inverse et deviennent prodigues.

Il arrive même qu’au sein d’une même fratrie, il y ait un enfant radin et un autre généreux.

Un radin peut-il guérir ?

C’est très difficile de rééduquer un radin, car les radins pathologiques sont à l’évidence de grands malades.

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Premier constat : on ne peut pas soigner un malade qui s’ignore et l’une des caractéristiques du radin, c’est précisément de refuser d’admettre la vérité.

En fait, pour parvenir à soigner un radin, il faudrait tout reprendre à zéro, refaire son éducation depuis le départ. On ne naît peut-être pas radin mais, à l’évidence, on le devient dès le plus jeune âge. On se construit comme ça et cela répond certainement à une grande angoisse existentielle.

Etre radin reste un très vilain défaut

C’est non seulement un très vilain défaut mais c’est surtout un péché. Car qu’on soit chrétien, musulman, juif ou bouddhiste, la charité reste un dénominateur commun, une notion essentielle.

La radinerie n’est pas une maladie à proprement parler. Voilà une bonne… et une mauvaise nouvelle ! Car, si elle n’est pas contagieuse, elle est en revanche quasi incurable. De plus, si vous vivez avec un radin, il est d’autant plus difficile d’ignorer ce phénomène. Analysez ces gens qui se refusent à sortir leur portefeuille au moment de l’addition.

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Une pandémie séculaire

La radinerie a une particularité : elle touche tous les continents, tous les âges, les sexes et même les catégories sociales depuis l’invention de la monnaie du temps de Crésus, vers 500 avant Jésus-Christ.

A notre époque, il n’est pas rare d’apercevoir une grand-mère préférant offrir des cachous à ses petits-fils plutôt que leur acheter une gourmandise au glacier, ou un riche préférant voir son fils travailler dans un fast-food plutôt que de lui payer ses études à l’université. Ou encore un fiancé proposant à sa moitié de faire de même pour l’addition.

Célibataire, marié, homme, femme, d’origine modeste ou aisée, le monde entier semble touché par ce problème pécuniaire.

Les causes d’un tel acte ? Les radins sont des galériens de la finance : toujours à faire leurs comptes, à noter la moindre dépense et la moindre recette, à mettre de côté le moindre euro, à consulter leurs comptes sur Internet (vive la technologie)… Rarement fauchés en fin de mois (ce serait le comble !), ils usent pourtant leur semelle jusqu’à la corde et mangent continuellement le même plat de pâtes ou d’épinards, sans pouvoir mettre du beurre dedans.

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Dissimulation de preuves

Si vous vivez avec un radin, n’espérez ni fleurs, ni chocolats pour la Saint-Valentin. Il vous clamera son innocence à coups de « C’est une fête purement commerciale. Mon amour à moi est sincère et n’a pas de prix. ” Pause. Rewind. Revenons sur “ n’a pas de prix ”. Nous venons de mettre le doigt sur le problème.

Si l’amour avait un prix, le radin préférerait sans hésiter vivre seul.

Certains considèrent que le problème découle d’un trouble mental. Qu’il s’agisse d’une maladie mentale ou d’un mode d’éducation trop strict, la radinerie se cache derrière d’autres mots : économies, tirelire, épargne… Tous ces termes financiers permettent ainsi au coupable de s’en sortir en clamant sa bonne foi. Car toutes les excuses sont bonnes.

Ainsi, devant l’épreuve insoutenable de l’addition au restaurant, « le pleure-misère » saura utiliser les bonnes phrases “ J’ai oublié mon portefeuille, tu paies ? ” ou encore “ On paie chacun sa part. D’ailleurs, je te fais remarquer que je n’ai bu qu’un quart de la bouteille de vin ! ”

Comment soigner un frustré du portefeuille ?

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Ça ne servirait à rien de cacher la tirelire du radin au fond du jardin. Car ce trait de caractère ne peut disparaître d’un claquement de doigts. Il vous faudra donc persévérer pour obtenir un début d’amélioration. Voici trois conseils pour bien commencer :

- Premier conseil : mettez-lui la pression. 

Si vous et monsieur ou madame Pingre êtes bons amis et que vous avez l’habitude de vous rejoindre dans un bar après le travail pour décompresser, attaquez sur son terrain. Quand le serveur présente l’addition, faites un signe à ce dernier que c’est monsieur ou madame Pingre qui paie. Lancez-lui alors votre sourire le plus désespéré. Mis au pied du mur, il ne pourra s’échapper et paiera. Au pire, partez faire un tour aux toilettes. Ça le décidera.

- Deuxième conseil : enseignez-lui le plaisir d’acheter. 

Emmenez monsieur ou madame Pingre dans son magasin préféré. Car il s’agit bien d’abord de lui apprendre à acheter pour lui avant

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qu’il ne consente à se sacrifier pour les autres. Collez-lui une paire de vendeuses type pot de glue. Ça ne rate jamais : le radin craquera devant la manipulation de ces conseillères expertes en clientèle hésitante. Et, pour qu’il apprécie au mieux ces moments, récompensez-le d’un petit café à la fin de l’exercice.

- Troisième conseil : réconciliez-le avec son banquier.

Montrez-lui les côtés positifs d’une communication régulière avec sa banque. Les comptes bloqués, la banque en ligne, les SMS/relevés de compte, les conseillers clientèle, le charme du chéquier où l’on peut tout noter et quantifier… Monsieur Pingre peut ainsi dépenser tranquillement tout en gardant un contrôle constant sur son argent. Mais attention toutefois à ne pas passer d’un extrême à l’autre : vous risqueriez de vous retrouver avec un acheteur compulsif sur les bras !

Maintenant, c’est à vous de jouer… il est l’heure de décoincer votre Picsou !

Sources : Alexandre Jacquet de Vivolta et Juste pour les Filles… de Marie Da Cruz 


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