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Santé des AÎNÉS: Du bon équilibre des interactions sociales – Health Psychology

Publié le 08 juin 2014 par Santelog @santelog

Les relations sociales sont globalement associées à une meilleure santé pour les aînés, mais lorsqu’elles deviennent chargées d’émotions négatives, elles présentent alors des risques pour la santé cardiaque et mentale, concluent ces études publiées par l’American Psychological Association dans cette édition spéciale de la revue Health Psychology. Ces différentes études montrent à quel point la question des relations sociales est difficile à aborder pour la santé des plus âgés. Elle aboutit à 2 bons vieux principes, la pratique d’activités qui maintiennent ou créent du lien social, et, lorsque cela est possible, le recentrage sur les proches ou sur les aidants familiaux.

Santé des AÎNÉS: Du bon équilibre des interactions sociales – Health Psychology
Avoir des interactions positives régulières avec la famille et ses amis et être impliqués dans des groupes sociaux contribuent à préserver l’autonomie des personnes âgées. De nombreuses études ont déjà documenté les effets néfastes de la solitude, sur la santé cognitive, le risque de démence et le système immunitaire, montrant qu’elle accélère le déclin et le décès. Selon cette édition spéciale, le comportement qui consiste à couper les relations avec les proches est souvent associé à une moindre activité physique, un régime alimentaire déséquilibré, la gestion solo d’une maladie chronique, comme le diabète.

L’influence du groupe social sur le mode de vie: Les connexions avec les proches et les autres peuvent favorisent les choix quotidiens de comportement de santé et les comportements de santé comme l’activité physique expliquent aussi, dans l’autre sens, l’association entre les relations sociales et de meilleurs résultats de santé, comme sur la fonction pulmonaire.

-   La composition du groupe social a également son influence sur la santé: Ainsi, la probabilité de prendre du poids et de devenir obèse augmente lors que plusieurs membres du groupe sont obèses, en particulier si ce sont des amis, des partenaires, des frères et sœurs. Ceci est particulièrement vrai pour les couples chez qui on observe une correspondance entre partenaires des comportements de santé, tels que l’alimentation, l’exercice, la gestion du poids, le tabagisme ou l’excès d’alcool.

-   A contrario, le groupe peut jouer aussi un rôle bénéfique, pour le mode de vie ou pour l’observance d’une surveillance ou d’un traitement. 

-   Enfin, une autre étude montre que l’insuffisance de liens sociaux sur une période de 3 ans est associée à une plus grande mortalité à 8 ans.

La réduction du groupe social à l’âge adulte et plus tard, n’a pas que des effets négatifs. Il s’agit aussi, avec l’âge de se protéger des relations et des émotions négatives. Ainsi, l’une des études montre que des interactions négatives mettent les personnes âgées à risque d’hypertension et soulève la question de la nécessité de «  cultiver  » de très ou trop nombreuses relations ? Parmi les principaux défis de la quarantaine à la fin de vie, figurent les problèmes de santé personnels et les soins à apporter aux membres de la famille ayant des problèmes de santé, peut-être faudrait-il se concentrer alors sur ses proches. Mais ce n’est pas toujours possible : Une autre analyse montre que les baby-boomers, nés entre 1946 et 1964, ont moins souvent un conjoint ou un enfant adulte auprès d’eux. Sauf à entretenir des connexions avec leurs voisins ou leur communauté, ils se retrouvent plus fréquemment en situation d’isolement. Un choix qui dépend aussi souvent des ressources et des possibilités de transport.

Beaucoup de questions restent sans réponse, sur les effets possibles du réseau social sur la santé, et sur ses mécanismes, comme le soutien perçu, l’engagement cognitif ou l’encouragement à des comportements de santé. Se pose aussi la question de la capacité de contrôle, avec l’âge, sur son réseau social. Intervient enfin, de manière majeure, le statut socioéconomique dans l’appauvrissement du réseau social.

Bref, cette méta-analyse se recentre finalement sur le premier groupe social, la famille, dans l’attente d’y voir plus clair. Elle plaide pour des interventions comportementales ciblées sur la famille permettant d’améliorer les comportements de santé et la gestion des maladies chroniques des plus âgés.

Et les médias sociaux ? Enfin, rappelons cette méta-analyse, publiée précédemment dans la revue Gerontology qui suggérait que les médias sociaux ne constituent pas, du moins aujourd’hui, un palliatif au groupe social. L’étude mettait en garde contre les pièges des médias sociaux, pour les personnes âgées encore peu familiarisées avec ce type d’outils, comme l’accès à des informations nocives, l’utilisation abusive de données personnelles ou encore l’effet négatif pour l’image de soi, de comparaisons sociales ou de préjugés ou enfin, la manipulation des données concernant un utilisateur malade ou qui perd ses capacités mentales…

Source: Health Psychology June, 2014

DOI.org/10.1037/hea0000103 The Role of Social Networks in Adult Health

DOI.org/10.1037/hea0000057 Negative Social Interactions and Incident Hypertension Among Older Adults

DOI.org/10.1037/hea0000051 Social Relationships, Leisure Activity, and Health in Older Adults

Gerontology DOI:10.1159/000346818Social Media Use of Older Adults: A Mini-Review


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