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Mi-figue mi-raisin

Publié le 19 mai 2008 par Ellie Page

2450185692_f0b94764a3.jpg- On n'sait jamais si ça ne va pas être notre tour, la prochaine fois...

Non, ce n'est pas un dirigeant de la Berri qui prononce ces mots à l'annonce de la descente de Troyes. Non, mais on a eu chaud aussi de ce côté-là.

C'est une gentille vieille dame, qui les yeux humides, surveille du coin de l'oeil les pompiers. Ils déposent une petite mamie aux jambes grêles sur le brancard abaissé. Elle souffre de la hanche et c'est toute une affaire de l'extraire de la chaise plastique du kébab voisin, sur laquelle on l'a assise en vitesse après sa chute.

- Vous savez, j'ai une bronchite en ce moment, lâche la première grand-mère, la gorge serrée.

Son caddie est lourd, elle ne sait plus si elle a sorti son portefeuille, elle ne voit pas bien la monnaie dans le creux de sa main.

Plus bas, les Anges blancs de Vatan, à coeur ouvert, jouent une complainte à l'accordéon, non loin de l'entrée du centre Leclerc tout frais inauguré. Les gens flânent dans l'escalator enfin retrouvé, on dirait presque une vraie grande ville, un samedi. 

Oui, on ne sait pas pour qui sonnera le glas, la fois prochaine.

Pour la Berri peut-être qui doit faire le ménage. Dans la rue, c'est maintenant l'heure de l'apéro, il est onze heures et demie (eh oui, c'est ça les pannes de outaure, on se retrouve au marché à une heure indue, au risque de ne même plus trouver de fromage de chèvre frais, heureusement que c'est la pleine saison, sinon, j'étais marron...)

Cette fois, ce sont les messieurs à la ceinture bien tendue par le ventre bientôt repu qui s'apostrophent et se hèlent :

- T'étais au stade hier soir ?

- Ah non, j'y étais la dernière fois, ça m'a suffit.

- Va y avoir du ménage à la Berri, j'espère.

- ça oui ! on va en débarquer gros.

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Ils me rappellent ces cris genre "retourne au Darfour !" entendus lors de mon dernier passage dans la tribune Crédit agricole, c'était en novembre. 

On est en mai maintenant. Les messieurs portent une veste en drap léger, voire en coton. Est-ce un signe ?  

Le vol majestueux de l'A380, dans lequel on ne peut pas monter, masque la chronique d'un flop redouté, celui du Fifac, et un titre que j'aurais voulu trouver : "comme un avion sans zèle".

Ce festival était tentant, mais les Castelroussins se sont-ils sentis impliqués ? Il est vrai que les premiers spectateurs du Festival de Cannes ne sont pas les habitants de la ville, s'ils n'y avait qu'eux, il aurait bien peu d'envergure. Bien sûr que le public visé, ce n'est pas NOUS, Indriens, mais fallait-il pour autant négliger l'ancrage du Festival dans la région ? 

Pourquoi la greffe n'a-t-elle pas pris ? la question revient en filigrane. Mais l'a-t-on réellement tentée, cette greffe ? bien superficiellement... l'organisation du Fifac s'est peut-être faite dans des sphères trop aériennes et parisiennes, bien au-delà de notre sol agricole. Peut-être faudrait-il atterrir de temps et temps... Toucher terre tout simplement. Taper un bon coup sur le sol, pour que le festival décolle.

Mais ne cherchons pas la faute. Faisons mieux la prochaine fois.

L'A380 nous quitte, les feux d'artifices sont finis, la saison de foot aussi. La grande migration des monospaces avec galerie de toit arrive. L'été peut commencer.

D'où la nouvelle bannière :

 

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Et aussi sur le blog photo :

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Ouikend mi-figue mi-raison, mi soleil brûlant, mi-averses de chat échaudé...  en transit...

Des photos sur flickr 

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