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Critiques Séries : Penny Dreadful. Saison 1. Episode 4. Demimonde.

Publié le 08 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Penny Dreadful // Saison 1. Episode 4. Demimonde.


Ce qui fonctionne donc très bien dans Penny Dreadful c’est son univers. On ne peut pas dire de ce point de vue là que la série a raté quelque chose. Bien au contraire, je trouve même qu’ils ont réussi à faire quelque chose d’intelligent et de passionnant. On a envie de revenir rien que pour ça. Les trois premiers épisodes nous ont offert pas mal de bonnes choses autour de divers personnages et John Logan, dans sa narration déstructurée a réussi à construire un vrai monde et une manière de faire qui me plait énormément. « Demimonde » est pourtant l’épisode le plus faible jusque là. Non pas qu’il y ait un problème de rythme (dans ce sens là, la série fait toujours de très bonnes choses) mais plutôt par rapport à la thématique abordée dans l’épisode. En effet, le but est de confronter la part de sombre qu’il y a dans chacun des personnages. Si le scénariste fait en sorte de tout nous montrer (ce qui rend encore une fois le rythme efficace), je reste un peu sur ma faim. La semaine dernière je m’étais presque plains de l’absence de Dorian Gray mais je dois avouer avec cet épisode que je ne sais pas si j’ai envie de le revoir tout de suite. La scène d’orgie au début de l’épisode le mettant en scène était pourtant une bonne base pour mettre le personnage en situation.
C’était donc plutôt efficace en son genre, voire même assez amusant. En tout cas, il y avait tout ici pour me séduire. Mais la série, passant de la scène d’orgie (plutôt joviale et lumineuse) à quelque chose de beaucoup plus sombre. Il y a des discours qui sont intéressants dans cet épisode, notamment la duplicité des fleurs comme la mortelle belladonna par exemple. C’est beau mais à l’intérieur se cache quelque chose de terrible. Le parallèle que tente de faire Dorian Gray par rapport à l’être humain n’est pas vain mais disons que dans tout ça, je ne retiens que la moitié des choses. La seconde partie ne fait pas avancer les choses. Il faut rappeler que la première saison de Penny Dreadful n’est composée que de 8 épisodes. On est déjà à la moitié de la saison et la série manque cruellement de dessin de ce qu’elle pourrait faire de plus. C’est bien beau le fait que les personnages gardent des secrets les uns par rapport aux autres mais tant que le créateur voudra également les garder de nous… on risque de ne pas être pleinement satisfait. C’est le souci de faire une bonne série, de ne pas faire trop longtemps de la rétention d’informations au risque de lasser rapidement le téléspectateur.
Penny Dreadful a l’avantage d’avoir un univers toujours aussi intéressant. Le retour de Dorian Gray n’est pas vain non plus. Il sert une fois de plus le récit pour le meilleur. De son côté, Brona Croft (incarnée par Billie Piper) est enfin encline à nous révéler un peu plus de son passé. Ethan va l’inviter au théâtre des horreurs. Cette mise en scène du théâtre des horreurs fonctionne également car il y a quelque chose d’épique là dedans. Cela me rappelle un peu ces films comme L’illusionniste. Il y a une vraie part de mystère c’est sûr mais en plus de ça le côté créature des horreurs fonctionne à merveille. Le spectacle est visuellement très bien mis en scène encore une fois. Mais c’est quelque chose qui a déjà prouvé toute sa réussite précédemment. La rencontre entre Vanessa et Dorian va forcément faire quelque chose. Vanessa est mon personnage préféré de Penny Dreadful (mais ce n’était pas compliqué de le deviner). Il y a quelque chose qui me plait mais aussi quelque chose d’autre qui me parait plus brouillon. Pour l’aspect brouillon je pense au fait que la série navigue entre les personnages de façon assez étrange. Il n’y a pas vraiment de sens de la narration mais simplement des scènes et encore des scènes qui s’empilent.
Pour le vampire capturé, c’est tout de suite un peu plus horrifique et sympathique. Penny Dreadful prouve encore une fois qu’elle est un vrai patchwork de créatures et de personnages de l’époque victorienne (en tout cas dans la littérature de l’époque). C’est bâti parfois de façon légèrement douteuse mais je constate malgré tout l’envie de faire de nouvelles choses. La série va devoir nous révéler des choses dans le prochain épisode sans quoi on pourrait bien déjà se lasser de cette très belle aventure.
Note : 6/10. En bref, un épisode un peu plus étrange et faible.


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