Magazine Médias

Body of proof

Publié le 10 juin 2014 par Cinephileamateur
Body of proof Crée par : Chris Murphey en 2011.
Avec : Dana Delany, Jeri Ryan, Geoffrey Arend, Windell Middlebrooks, Nicholas Bishop, John Carroll Lynch, Sonja Sohn, Mary Mouser, Mark Valley, Elyes Gabel, Luke Perry, Henry Ian Cusick, Richard Burgi, Nathalie Kelley, Joanna Cassidy...
Genre : Policier.
Origine : États-Unis.
Durée : Episodes de 42 minutes.
Saisons : 42 épisodes répartis sur 3 saisons.
Synopsis : Megan Hunt est une brillante neuro-chirurgienne de Philadelphie reconvertie en médecin légiste, suite aux répercussions d'un accident de voiture qui a failli lui coûter la vie. Dotée d'un tempérament volcanique, elle n'a pas son pareil pour faire parler les corps des victimes. Tous ces indices associés à un flair certain lui permettent d'avoir un temps d'avance sur la police et de résoudre des affaires de meurtres...

3.0
Body of proof
A la base, je n'avais pas spécialement envie de découvrir "Body of proof". Pourtant son sujet de base me plaisait bien mais je n'en faisais pas une priorité voila tout. C'est donc vraiment par hasard, un soir que je n'avais plus de séries à suivre, que je me suis mis à la découvrir en espérant passer un bon moment sans me prendre trop la tête.
Et c'est exactement le genre de série que je cherchais à ce moment là. Sur le papier, il n'y à rien de bien novateur. On retrouve la forte tête qui résous quasiment les enquêtes à elle seule et on suis ses différentes aventures tout en découvrant les traumas de son passé (l'habituel mystère de la mort du père) et les difficultés que son caractère provoque vis à vis de son rapport avec les autres. Les enquêtes sont assez prévisibles, souvent on devine vite l'identité du tueur mais bon, je dois reconnaître que je me suis laissé prendre au jeu. C'est le genre de série qui se suis du coin de l’œil et qui à défaut de me passionné réussi au moins à me faire passer le temps.
On aurait pu avoir un humour encore plus noir qui aurait rendu le résultat final peut être plus fun, c'est sans doute pour ça aussi que cette série ne se démarque jamais trop du lot. Après, le virage fait après la saison 2 est assez intéressant mais il reste maladroit je trouve. On sens la volonté de vouloir repartir sur de nouvelles bases mais malgré de bonnes idées la sauce prends moins bien je trouve surtout lors des premiers épisodes de cette saison 3 que j'ai trouvé un peu limite au début. Cela n'aura d'ailleurs pas suffit à relancer la série puisqu'elle s'est arrêté à l'issue de cette troisième saison mais fort heureusement, on à quand même le droit à une vraie fin. Une fin risible certes, très facile et frustrante (le fameux "Tout ça pour ça"...) mais une fin quand même...
Niveau casting, j'ai bien aimé Dana Delany en Docteur Megan Hunt. Malgré ses défauts j'ai sympathisé avec son personnage et l'actrice incarne plutôt bien cette forte tête même si on pense souvent niveau caractère à son personnage de Katherine Mayfair dans la série télévisée "Desperate Housewifes". J'ai beaucoup aimé aussi Jeri Ryan dans la peau du Docteur Kate Murphy. Dommage qu'on la voit de moins en moins au fur et à mesure que la série avance surtout que je suis moins fan du traitement qu'on en fait mais l'actrice me plait bien et j'aimerais d'ailleurs beaucoup la revoir dans d'autres projets.
Côté policier, je n'étais pas très fan du duo des deux premières saisons à savoir John Carroll Lynch et Sonja Sohn, respectivement les Détectives Bud Morris et Samantha Baker. Il y à quelques fausses notes dans l'écriture de ses personnages. Le premier est trop maladroit dans sa construction et sa façon de faire tandis que la seconde s'avère bien trop fade et transparente même si on essaie de corriger le tir vers la fin. On complète bien ce duo avec Nicholas Bishop en Peter Dunlap mais avec son physique de sous "Mentalist" on y croit jamais surtout que son association avec Megan Hunt n'est jamais vraiment exploité (sauf vers la fin encore une fois) tandis qu'on se moque de son histoire avec la pourtant charmante Nathalie Kelley en Dani Alvarez.
J'ai nettement plus apprécier le second duo à savoir Mark Valley et Elyes Gabel, soit les Détectives Tommy Sullivan et Adam Schaeffer. Ce couple d'enquêteur montre déjà des choses plus intéressante en proposant un contrepoids plus équitable avec le personnage de Megan Hunt mais aussi celui de Kate Murphy. De plus, les acteurs sont plus convaincants et charismatique à mes yeux. Dommage qu'à l'image du scénario, la série s'envole vers une multitude de pistes avant de les abandonner en chemin car même si la saison 3 est loin d'être parfaite, je pense que cette dernière montre quand même un certain potentiel.
Derrière, j'ai pas du tout aimé le duo de médecin Geoffrey Arend - Windell Middlebrooks, à savoir Elliott Gross et Curtis Brumfield, que je n'ai eu de cesse de trouver ridicule. Il plombe les épisodes à chaque fois, l'humour de leurs personnages tombe à l'eau et ils ne sont pas suffisamment charismatique pour obtenir une quelconque sympathie de ma part (sans parler du manque de professionnalisme de ses personnages qui fait vraiment tâche...). Ces deux personnages sont vraiment les deux gros points noirs de la série à mes yeux. Je leur ai même préféré la jeune Mary Mouser en Lacey Flemming et Joanna Cassidy en Joan Hunt. Quant à Luke Perry dans la peau de Charlie Stafford, on le voit trop peu mais c'est un personnage que j'ai beaucoup aimé et que j'aurais aimé plus exploité surtout que l'acteur à quant même la classe.
Derrière la caméra, les épisodes se suivent et se ressemblent. Là encore, il n'y à pas une grande originalité. C'est ultra calibré, très académique et c'est aussi peut être pour ça que la série manque un peu d'âme pour se démarquer dans son genre. Après, c'est pas dégueulasse non plus. Ça se laisse regarder assez facilement, c'est propre sur les bords et le cahier des charges est respecté. Pour une série de première partie de soirée, on retrouve tous les ingrédients habituels. Je regrette un peu que Philadelphie ne soit pas plus mis en avant (ça pourrait se passer dans n'importe quelle autre ville américaine) mais bon...
Faut dire aussi que les décors également font trop propre, tous sens le neuf. Il manque vraiment un grand coup de folie pour marquer les esprits. C'est le cas aussi pour la bande originale Daniel Licht. Il n'y à pas un thème phare qui se dégage, une musique, une ambiance ou une atmosphère qui nous permet d'identifier tout de suite la série. C'est agréable mais ça reste très aseptisé malgré tout et je comprends du coup que la série à eu du mal à passer le cap d'une saison 3. C'est dommage car il y avait quand même matière à faire autre chose je pense.
Pour résumer, "Body of proof" est loin d'être la série du siècle. C'est même une série plutôt anecdotique qui ne fait pas preuve d'une grande originalité et qui possède un certains lots de maladresses. De plus, elle ne se démarque jamais du lot en restant sur un chemin trop balisé qui fait que le spectateur s'avère jamais surpris. On change les noms, les lieux, les décors et ça pourrait être une série parmi tant d'autres qu'on à déjà vu. Malgré tout, elle se laisse quand même suivre du coin de l’œil. Je l'ai vu sans prise de tête, juste pour décompresser sans avoir envie de réfléchir et là dessus l'objectif est atteint. Dommage que les créateurs n'aient juste pas eu envie de mettre la barre plus haut même si on sens une volonté de vouloir faire autre chose dans la saison 3 mais il était déjà trop tard...
Body of proof
Body of proof Body of proof



Retour à La Une de Logo Paperblog