Magazine Régions du monde

6 mois, un cap

Publié le 30 janvier 2008 par Loindela

(...que dis-je, une peninsule !)
6 mois deja, mon dieu, que le temps passe vite ! Pondichery, le mariage de Jerome et Durga, la viree eclaire dans le Tamil Nadu me semblent etre a des annees lumieres... La Malaisie avec Laetitia et Fab, l'Indonesie me semblent bien loin aussi. Le Vietnam reste encore assez frais, mais nos souvenirs sont peu a peu remplaces par ce que nous vivons en Chine. Le temps passe a une vitesse folle, mais en meme temps nous avons l'impression d'avoir vecu beaucoup plus de choses qu'en l'espace de 6 mois en France. Bref, il est temps de remettre en place notre memoire et de se rappeler de quelques moments particuliers tant qu'ils n'ont pas encore disparus.

LES MEILLEURS MOMENTS
Ces moments n'ont en soit rien d'extraordinaires, mais ce sont des instants tres particuliers pour moi parce que j'y ai ressenti un bien etre profond.

- Sur la moto du frere de Durga, quand nous descendions de la maison de Durga a Pondichery (ca fait une bonne vingtaine de bornes) dans la plus complete illegalite : le frere de Durga devant, Yves au milieu et moi a l'arriere en amazone, dans ma seule jolie robe. Tout ca cheveux au vent, dans la chaleur de l'ete indien, en prenant les petits chemins de terre pour ne pas se choper une prune avec les policiers corrompus du coin... Ce fut un moment ou je me suis sentie profondement libre et adulte. Je n'avais qu'une envie, ecarter les bras pour brasser l'air.

- A Dodja (Indonesie), en traversant un soir la rue du paisible quartier des routards. J'etais seule, en train de faire une course surement insignifiante (genre acheter du dentifrice). La, je me suis sentie profondement a ma place. Je ne sais pas trop comment expliquer ca, disons que j'ai ressenti que j'etais en accord avec notre maniere de voyager, detendue et heureuse de parcourir cette region du monde... comme un sentiment d'accomplissement en somme. Tout m'a semble simple et evident.

- A Kunming (Chine) lorsque nous revenions d'une balade a velo dans les environs de la ville. Il devait etre dans les 18h, la lumiere du ciel devenait rose-orange, donnant a la ville une ambiance tres differente de celle de la journee. Les gens rentraient du travail, plus nous avancions dans le coeur de la ville, plus notre rang de velo grossissait et se resserrait. Pres d'un carrefour, on ralentit. A ma droite, je vois un long mur de deux metres de haut, blanc, avec des ideogrammes peints en rouge ; a ma gauche, la masse de velo chinois et de travailleurs perches sur leurs montures, dont l'un d'eux, la soixantaine, casquette Mao et manteau en feutrine sombre, se leve doucement pour appuyer sur la pedale et avancer lentement vers le flot. A cet instant, je me suis sentie integree dans une masse ; pas seulement spectatrice de cette heure de pointe a la chinoise, mais aussi actrice du phenomene. Ces images correspondaient a tout l'imaginaire que j'ai construit sur la Chine : la beaute, la simplicite, la serenite et tout le poids d'une culture imposante, qui te font ressentir que tu n'es qu'une goutte d'eau.

LES PIRES MOMENTS
On ne vous en a pas toujours parle, histoire de ne pas vous affoler, mais il y en a eu :

- Notre arrivee a Madras, soit le premier jour de notre voyage, ne fut pas tres glorieuse. Madras est une ville indienne comme je les deteste : moche, crade, pauvre et sans interet (a moins d'y rester plusieurs mois je presume, parce qu'il paraît que la vie artistique y est tres intense). Notre depart de France fut haut en couleurs : totalement a la bourre, la semaine precedente nous n'avions dormi que 3h par nuit pour avoir le temps de gerer les cartons et notre appart a Paris. Nous sommes donc arrives completement morts en Inde, avec en plus une vingtaine d'heures d'avion et le decalage horaire dans les pattes. Bref, on se pose dans un hotel minable ou au bout de quelques heures, le receptionniste nous demande un pourboire... en quel honneur, je ne sais pas, ca avait plutot l'air d'un gentil petit racket comme les indiens savent si bien le faire. (Tu es europeen, tu as donc de l'argent... tu as vu comme mon pays est pauvre, alors donne moi un peu de monnaies !) Le soir, nous sortons diner. On rencontre deux jeunes indiens «supers sympas» qui se vantent d'avoir ete a New York. Ravis de pouvoir echanger quelques mots, on poursuit avec entrain la conversation. Au moment de se dire au revoir, ils me font la bise... ce qui, je le sais, ne se fait pas du tout ici puisque ca a tout de suite une connotation sexuelle. Bon, qu'a cela ne tienne, je ne vais pas commencer a jouer ma prude. On monte a l'hotel. 10 minutes plus tard, alors que Yves etait sous la douche, ils frappent a la porte de notre chambre « pour discuter encore un peu ». Tout ce qu'ils voulaient en fait, c'etait m'embrasser a nouveau. (Je me suis pris un bon paquet de mains au cul quand j'etais a Calcutta, alors je suis devenue hyper mefiante envers les indiens qui prennent les occidentales pour des filles faciles). Bref, je joue les neuneus et je referme la porte un peu brutalement, l'air de rien... Avouez qu'il y a quand meme mieux comme premier jour !

- Mais ca ne s'arrete pas la. Le lendemain matin, nous devions rejoindre Jerome et les invites au mariage a l'aeroport (avec nos billets « Tour du Monde » nous n'avons pas pu partir en meme temps qu'eux). La veille, on demande au receptionniste de nous reserver un vehicule pour nous y rendre sans galerer et etre surs d'arriver a l'heure. Au moment venu, pas de taxi : le chauffeur ne s'etait pas reveille... Nous arrivons donc avec une bonne heure de retard a l'aeroport. Une fois sur place, personne : Jerome et les autres, groguis par une nuit d'avion et le decalage horaire sont partis sans nous... Gros moment de solitude... Definitivement, ca commencait tres mal. Bon, on se ressaisit et on decide de rejoindre Pondy par nos propres moyens : apres tout, avec l'annee qui allait suivre, nous devions nous preparer a etre de Grands Voyageurs. On prend donc nos sacs (poids, chaleur, transpiration) on sort de l'aeroport et on se retrouve sur une espece d'autoroute hyper polluee, avec une chaussee immonde (avec quand meme deux chiens en putrefaction qu'il a fallu enjamber) et pas une station de bus a l'horizon... Nous decidons donc courageusement de retourner a l'aeroport et d'attendre que Durga nous envoie son chauffeur. Oui, alors evidemment, avec du recul, ca peut paraître ridicule. Mais avec la fatigue, la deception et l'enervement, tout nous a paru hyper complique. Nous avons ainsi attendu six heures. Je n'oublierai jamais un papa me montrant du doigt a sa petite fille de quatre ans, postes a deux metres de moi alors que j'etais assise par terre, crevee et dans un etat de desespoir quasi total. Ils sont restes plantes la pendant bien deux minutes, a observer sans pudeur a quoi ressemblait une occidentale. Je les aurais etrangles... A ce moment la, je me suis vraiment demandee ce que je foutais la.

- Un autre bon gros moment de panique fut cet accident de bus (vous vous souvenez, en arrivant en Chine, notre bus qui allait trop vite a renverse une paysanne en la projetant sur le bas cote). Pendant le premier quart d'heure ou elle ne bougeait pas, nous etions persuades qu'elle n'etait plus de ce monde, tant le bruit du choc de sa tete sur le pare-brise fut glace. Et puis avec cette foutue barriere de la langue, impossible de savoir ce qu'il en etait. La, je me suis dit que nous etions alle trop loin dans nos experimentations.

Bon, sinon, il y a bien eu quelques moments ou j'ai eu une furieuse envie d'etre teleportee dans ma baignoire (avec de la mousse et mon gant de toilette sur les yeux), mon lit (avec ma couette en duvet de canard) ou mon canape (avec mon chat sur les genoux) et meme une fois dans ma cuisine (alors que comme chacun sait, je ne cuisine absolument pas !), mais rien de vraiment serieux.


ET PLEIN DE RENCONTRES AUSSI...
J'ai le sentiment que nous n'avons que peu parle des rencontres que nous avons faites tout au long de ces six premiers mois. Pourtant, si notre voyage nous enthousiasme tant (et si nous ne nous tapons toujours pas dessus), c'est certes parce que nous voyons de beaux paysages, mais c'est surtout parce que nous avons rencontre des Personnages, des gens qui ont une vraie reflexion sur la vie et qui se sont liberes de pas mal de carcans. Ce sont pour la plupart de Grands Voyageurs ou des personnes qui se sont expatriees. Notre grand regret est de ne pas pouvoir echanger davantage avec les habitants... Mais il y a toujours cette barriere de langue. Nous aurions vraiment aime etre capable de parler toutes les langues des pays que nous visitons... Pas plus tard que la semaine derniere, nous avons croise un chinois qui nous a dit « Moi, Taiwan, QuoMinTang »... A partir de ca, nous n'avons que pu nous faire un imaginaire incroyable sur ce personnage et batir autour de lui une legende... mais rien de vraiment concret !Mais il reste tout de meme ceux qui parlent anglais :

- Tout a commence avec Robert, un ancien chef cuisinier de New York, que nous avons rencontre a Malacca (Malaisie), a la Sama Sama Guesthouse (une vieille batisse chinoise, avec une patronne -suisse- babacool restee perchee apres un trip un peu trop fort). Robert voyage depuis 5 ans... lorsqu'il nous a dit qu'il avait envie d'ecrire un bouquin sur le fait « de ne pas etre seulement devant la cascade, mais de ressentir et de devenir la cascade » ca nous a fait carrement flipper... Aujourd'hui, je comprends de plus en plus ou il voulait en venir.

- Bambang. C'est une des rencontre les plus marquante de nous ayons faite. Bambang est la patron de la guesthouse ou nous nous sommes poses, au lac Maninjau (c'est d'ailleurs Robert qui nous l'avait conseillee). Comment resumer Bambang ? Parce que c'est un personnage a multiples facettes. Disons pour commencer que c'est un homme qui a tout compris au tourisme : pour lui, c'est une maniere d'echanger nos cultures, ce n'est pas qu'un simple moyen pour se faire du fric. La grande difference avec la plupart des gens qui bossent dans ce secteur, c'est que Bambang a pas mal voyage, il est donc sensible a ce que nous recherchons dans le voyage. Et puis Bambang n'a pas assez d'argent pour aller jusqu'en Europe, alors discuter avec des occidentaux, ca lui permet de voyager un peu. Il connait tout, et parfois meme mieux que que nous, de la politique du monde occidental. Il connait aussi bien les enjeux de la presidence de Sarkozy que de la montee de l'extreme droite aux Pays-Bas par exemple. Parfois, les voyageurs restent longtemps aupres de lui (six mois, un an...). Ils deviennent alors ses amis et Bambang refuse categoriquement qu'ils leur payent un loyer.
Bambang est aussi un homme lasse par la corruption et les magouilles indonesiennes. En realite, il est ingenieur de formation, mais il refuse de travailler pour le gouvernement, parce que ce serait cautionner les dessous de table. Lorsqu'il en parle, son visage se ferme en un quart de seconde, on sent une vraie haine monter en lui, qui met un peu de temps a redescendre. Il a donc prefere se retirer a la campagne et monter de petits business... mais meme la, il est taxe par la police du coin pour des motifs illusoires (les flics peuvent debouler la 2h du matin et exiger de l'argent, meme quand il n'y a pas de guest !). Ceci dit, Bambang est aussi un homme d'affaire : la guesthouse, ce n'est que du loisir, ce n'est pas avec ca qu'il vit. Il a aussi un business de location de bagnoles et de motos et plein d'autres trucs que j'ai oublie.
Bambang est aussi un homme fragile. Avant tout ca. Il etait guide dans l'est de l'Indonesie (a Bali, au Sulawesi etc...). Avec ses premieres rencontres de touristes, il a commence a toucher a la drogue, au point d'en devenir serieusement accro. Il y a un an, il s'est retrouve a l'hosto avec un accident cerebral et un grosse perte de memoire. Aujourd'hui, il ne touche plus a rien et tente peu a peu de recouvrer ce qu'il a oublie.
Pour finir, Bambang est aussi un homme a femmes. Malgre le devouement de sa femme et ses neuf enfants, il arrive qu'il vive des histoires d'amour avec les voyageuses qui s'installent dans sa guesthouse.

- Thomas. Thomas, c'est l'irlandais que nous avons rencontre chez Bambang. Il nous a en quelques sortes mis le pied a l'etrier en matiere de voyage : tout d'abord, Thomas a ete a peu pres partout... et plusieurs fois. Pour le present voyage, il est parti de son Irlande natale pour rejoindre sa soeur en Australie avec la contrainte de ne jamais prendre l'avion. Il est donc entre autre passe par l'Asie Centrale (ca m'a fait rever) et l'Iran (ca a fait rever Yves). Et puis je ne sais pas comment il s'est demerde, mais pendant nos 2-3 jours de discussions, nous avons eu le sentiment d'etre quasiment bilingue... Ca nous a bien decomplexe pour la suite.

- A Bali, nous avons rencontre Lili et Nicolas, jeune couple en lune de miel. Ce fut une vraie bouffee de fraicheur. On a passe la soiree a parler de la France, a boire des bieres, a parler de nos boulots : une vraie soiree francaise, comme nous n'en avions pas eu depuis plusieurs mois. Un petit moment de pose bien agreable (Lili, Nico, si vous lisez ces quelques lignes, surtout n'hesitez pas a nous faire signe si vous etes de passage sur Paris, on vous accueillera avec le plus grand plaisir!).

- Nous avons rencontre Annie et Josephine a Hue (Vietnam). Elles se sont rencontrees a Hanoi, elles ont fait un petit bout de chemin ensemble, puis elles se sont embrouillees, apparemment « parce qu'elles n'ont pas la meme conception du voyage » (vaste question). Il faut dire qu'elles ont toutes les deux des caracteres forts. Annie, jeune retraitee, ferue de politique, est partie se balader quelques mois en Asie. Josephine, 73 ans, de fausses converses aux pieds et une classe folle, a quitte sa maison et sa descendance pour repartir sur les traces de son deuxieme pays, le Vietnam, qu'elle a fuit pendant la guerre americaine, apres avoir subit la guerre d'Indochine (« Moi j'ai connu deux guerres mes enfants ! »). Toutes deux, avec pourtant quelques annees au compteur, ont une soif de voyage. Elles sont parties seules avec leurs sacs a la (re) decouverte de l'Asie... Ca fait reflechir.

- Freddy. La encore, ce fut une des rencontre les plus marquantes de notre voyage. Comment reduire le parcours de Freddy a quelques lignes ? Par quoi commencer ?
Nous avons rencontre Freddy a Hoi An, sous des trombes d'eau. C'est lui qui nous a mis un peu la pression pour qu'on bouge nos fesses et qu'on change d'hotel, histoire de ne pas se noyer sous les inondations. Alors... Freddy est un guide pour les riches americains qui sont prets a mettre 18 000 e pour trois semaines de vacances. Freddy parle 9 langues, dont l'hindi. Il faut dire qu'il a commence sa vie de voyageur en vivant 7 ans en Inde pour faire des etudes de sociologie. 3 bouquins plus tard (un sur les Hijras, des eunuques du nord du l'Inde avec qui il a vecu, un autre qu'il tente d'ecrire, malgre les pressions, sur la condition de la femme en Inde et son autobiographie qui devrait bientôt sortir en librairie), il continue a se balader a travers le monde, sa vie etant partagee entre sa vie de couple a Seville (son copain est le fleuriste attitre de la couronne d'Espagne figurez-vous) et les voyages, avec ou sans groupe. Avant tout, Freddy est quelqu'un avec qui on se sent bien et qui, sans aucune pretention (ce qui est souvent la marque des grands voyageurs) a une culture colossale.

- Mais jusqu'à maintenant, nous n'avons pas rencontre que des gens formidables... Nous avons aussi croise un con : un faux beau gosse qui voyage seul pendant un an (je crois que sa copine l'a largue en route), qui te fait bien comprendre qu'il connait tout mieux que toi (en tout cas, il n'a rien a apprendre de toi), pas foutu de se rappeler les endroits ou il a ete sans faire d'enormes fautes, qui fait semblant de poser des questions mais qui n'ecoute jamais les reponses et qui surtout te fait bien comprendre que tous les endroits ou tu as ete sont tous des trucs a touristes surfaits, mais que lui, qui au contraire de toi sait voyager, il a ete dans des endroits qui sont systematiquement vachement plus authentiques. Bref, le genre de connard pour qui meme le voyage est une competition. Quand tu les croises a leur retour, ce genre de personne se la pete a mort parce qu'ils ont fait LE tour du monde, tu dois donc t'agenouiller devant eux trois fois par jour... Dans le genre perle, il a quand meme ose nous dire qu'il avait ete tres decu par le Laos parce que maintenant « il y a l'electricite et des distributeurs automatiques partout »!

- Eric. Avec Eric, que nous avons rencontre a Lijiang (Chine), nous avons fait une entree soudaine dans le monde de la spiritualite. Eric est aussi un guide (touristique), mais il a decide de prendre un peu de temps pour lui. Eric, c'est avant tout un specialiste de l'esoterisme. Nous avons eu de longues conversations au sujet du karma, de la reincarnation, de la nature... Ce sont des schemas de pensee auxquels nous ne sommes pas habitues, ca fait donc un peu peur, mais apres tout, ce n'est pas plus absurde que nos societes de consommation. Il faut dire que ces questions nous interessent de plus en plus... je ne peux pas envisager que quelqu'un voyage en Asie sans se poser ces questions la, ou alors c'est qu'il passe vraiment a cote de quelque chose (le point d'orgue etant evidemment l'Inde).

- Tayrou et Christie. Alors la, sortez vos mouchoirs, parce que leur histoire est digne d'etre sur tous nos ecrans de cinema (et ce serait Scorcese qui realiserait). Nous avons rencontre ces deux americains dans les gorges du saut du tigre, un soir, dans un refuge. Tayrou a voyage a peu prêt partout quand il etait plus jeune, il remet ca avec sa copine, Christie. Bon, on voyait bien que Christie avait un oeil qui partait serieusement en sucette, mais par contre, derriere une premiere impression de timidite, c'est surtout une nana qui avait pas mal d'humour. Tous les deux, ils ont lache leur boulot pour partir pour quelques annees a travers le monde ; ils n'ont pas vraiment de date de retour. Le lendemain, alors qu'il faisait jour et que nous repartions sur le trek des gorges (un trek avec un enorme ravin), nous avons compris que tous les deux etaient en train de perdre la vue : Tayrou ne voit plus la nuit et son champs de vision se retrecit peu a peu dans la journee, Christie a un oeil mort et l'autre qui faiblit de plus en plus. Ils ont decide de tout lacher pour voir le monde avant qu'il ne soit trop tard ! Ils s'entraident sur les chemins difficiles et ne veulent surtout pas etre considere comme des handicapes... C'est le couple le plus emouvant que nous ayons rencontre.


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