Les niveaux de 4 hormones sexuelles et de l’hormone du stress cortisol, présentes dans le liquide amniotique se révèlent légèrement plus élevés pour des garçons qui ont ensuite développé un trouble du spectre autistique (TSA), avec cette recherche anglo-danoise. Ces conclusions, présentées dans la revue Molecular Psychiatry, confirment d’une part l’influence du stress de la mère sur le risque d’autisme, mais plus généralement des facteurs hormonaux, in utero.
Parce que le TSA ou l’autisme est plus fréquent chez les hommes et que l’échantillon était trop faible pour le sexe féminin, cette recherche s’est centrée sur les nourrissons de sexe masculin et leur exposition à certaines hormones.
Les chercheurs de l’Université de Cambridge et du Statens Serum Institute Copenhagen ont pris en compte les niveaux d’hormones présentes dans le liquide amniotique pour plus de 300 garçons participant, au départ, à une cohorte de naissance danoise, pour vérifier le lien éventuel entre les niveaux d’hormones sexuelles dans le liquide amniotique et le risque de développement de TSA.
128 ont développé plus tard un TSA, 217 non. Les scientifiques se sont principalement intéressés à l’hormone du stress (Cortisol) et à 4 hormones sexuelles (progestérone, 17-alpha-hydroxyprogestérone, androstènedione et testostérone). Les chercheurs ont également pris en compte les facteurs de confusion possibles, comme l’âge de la mère et du père, le poids de naissance, l’âge gestationnel du prélèvement, le score d’Apgar …
Ils constatent un niveau moyen de chaque hormone plus élevé chez les garçons qui ont, ensuite, développé un TSA. Les auteurs suggèrent que ces niveaux hormonaux plus élevés peuvent s’expliquer par une protéine « stéroïdogène », présente dès développement fœtal et qui stimulerait ces hormones sexuelles. Ils suggèrent également un lien entre le risque d’autisme et le stress maternel, sauf à associer, aussi, les niveaux de cortisol à l’action stéroïdogénique précédemment évoquée. A ce stade, l’utilisation de médicaments ciblant les hormones sexuelles est totalement non justifiée.
Source:Molecular Psychiatry June 3 2014 doi: 10.1038/mp.2014.48Elevated fetal steroidogenic activity in autism (Vignette NHS)
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