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JERUSALEM (Israël)

Publié le 12 juin 2014 par Aelezig

Je rêve d'y aller un jour...

Jérusalem tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmaneL’état d’Israël a fait de Jérusalem-Ouest sa capitale en 1949 puis a fait de Jérusalem « réunifiée » sa capitale après la conquête de la partie Est de la ville en 1967. Depuis, l'ensemble des pays du monde ont retiré leurs ambassades de la ville lui contestant ce choix. Jérusalem-Est est considérée comme occupée par la communauté internationale. Jérusalem a été proclamée capitale de la Palestine en 1988, bien que les autorités palestiniennes n'y siègent pas. La communauté internationale défend toutefois le point de vue que le statut de la ville doit faire l'objet de négociations entre Israéliens et Palestiniens.

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La ville accueille une population de 760 800 habitants

L'occupation humaine de la région de Jérusalem est attestée depuis le Chalcolithique par des fragments de céramique datant d'environ 3500 avant JC. Par la suite, il n'existe pas de trace d’occupation pendant la seconde moitié du troisième millénaire avant JC. Il semble que Jérusalem ait été détruite et reconstruite au cours de la première moitié de l'âge du Bronze moyen. On ne connait rien des conquérants, excepté quelques tombes de l'époque. Les traces de la ville-état cananéenne de Jérusalem remontent seulement au début du deuxième millénaire avant notre ère.

Il est fait référence à Jérusalem à plusieurs occasions dans les anciens écrits égyptiens. Au-delà des murs de la cité, le roi de Jérusalem contrôle une région qui s'étend de Sichem au Nord à Jéricho à l'Est, vers la plaine côtière à l’Ouest et peut-être jusqu'à Hébron au Sud. Elle devient si puissante que des villes-états unissent leurs forces pour vaincre le roi de Jérusalem, qui plaide auprès du pharaon pour obtenir de l'aide militaire contre ses adversaires, en vain, car l'Égypte ne paraît pas favorable à la montée en puissance de Jérusalem et aide au contraire ses adversaires...

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Les habitats des premiers Israélites ont été découverts dans les années 1990 : de -1200 à -1000, le nombre de sites croît rapidement pour atteindre 250 vers -1000. Cette communauté est la seule, en Palestine, à ne pas consommer de porc et à ne pas en élever, ce qui permet de les suivre à la trace. On a coexistence d'une population de Cananéens sédentaires dans les grandes cités-états et d'Israélites nomades sédentarisés sur les hautes terres. Dans la partie côtière méridionale vivent les Philistins.

D'après les archéologues, le nom du célèbre roi Salomon n'apparaît nulle part chez ses proches voisins, ni dans les archives ni sur aucune inscription, en Égypte comme au Liban ou en Assyrie, chez les Amorites, les Hittites ou les Araméens. Les données archéologiques sur la Palestine de cette l'époque sont très nombreuses, celles sur Jérusalem sont beaucoup moins riches.

Le seul document archéologique dont on dispose sur la royauté est la Stèle de Tel Dan, découverte en 1993. Cette stèle n'est pas datée exactement, mais les archéologues lui attribuent une date aux alentours de –900. Hazaël, roi de Damas, a fait graver en Araméen : « J'ai tué [Jo]ram fils d'[Achab] roi d'Israël, et [j'ai] tué [Ahas]yahu fils de [Joram] roi de la maison de David. Et j'ai réduit [leur ville en ruine et changé] leur terre en [désolation]. ». La signification de l'expression maison de David est tout à fait claire en archéologie : il s'agit de la dynastie royale dont David a été le premier roi. Le caractère historique de l'inscription est indéniable.

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La stèle de Tel Dan fait clairement référence à deux royaumes. Juda (le royaume du Sud) et Israël (le royaume du Nord). Le royaume de Juda va se développer et, à la fin du VIIIe avant JC, tous les signes archéologiques d'un royaume centralisé (sceaux, poids marqués, poterie standardisée) sont présents. 

En -722, la capitale du Royaume d'Israël étant occupée par les Assyriens, ses habitants affluent vers le Sud, à Jérusalem, capitale du petit royaume de Juda. Le développement de la ville est alors foudroyant. On constate que, à partir de cette époque où l'écriture se généralise, les récits bibliques se mettent en correspondance avec l'histoire telle qu'on la reconstitue à travers l'archéologie. .

Sous Josias, avec l'effondrement de la puissance assyrienne, les ambitions de Juda sur le royaume du nord semblent pouvoir se concrétiser. En centralisant le culte à Jérusalem et en éradiquant les cultes concurrents, Josias organise une nation qui adore un dieu unique dans un temple unique. On a la preuve indirecte qu'il existe un Temple à Jérusalem sous Josias (comme aucune trace de construction n'a été retrouvée, il n'existe aucune preuve archéologique que Salomon ait effectivement ce temple).

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Les premières traces archéologiques du culte de YHWH sont trouvées à Jérusalem. Il s'agit de deux amulettes découvertes au Sud de la vieille ville, datées vers -600, comportant un texte en hébreu archaïque qui dit notamment : « que YHWH te bénisse et te garde, que YHWH fasse pour toi rayonner son visage ».

En -587, Nabuchodonosor prend la ville, pille le temple et déporte le roi Yehoïakîn (Joaquin) et les notables à Babylone. La ville perd environ 90 % de sa population et Juda environ 60 % ; le temple est détruit. 

Les Perses battent les Babyloniens et créent un vaste empire allant de la Perse à l'Anatolie et à l'Égypte. Cyrus le Grand applique une large tolérance religieuse dans toute la région, qui prend un nouvel essor. Après une captivité de 70 ans, les Juifs sont autorisés par Cyrus le Grand à regagner la Judée, devenue une simple province de l'empire Perse. Ils retournent à Jérusalem, y ramenant les trésors du temple. Sous le gouverneur Zorobabel, le Temple est reconstruit. Durant le règne d'Artaxerxes Ier (-465 / -424), Néhémie reconstruit les murailles de Jérusalem.

La ville passe ensuite sous domination grecque puis Ptolémée s'en empare et Jérusalem est sous domination égyptienne jusqu'à la bataille de Panion (-198), remportée par les successeurs des Grecs, les Séleucides.

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Antiochos IV Épiphane tente d'helléniser complètement la ville et dédie le Temple à Zeus, ce qui provoque la révolte et aboutit à l'établissement de la dynastie des Hasmonéens (dynastie de Judée) sur la terre d'Israël. L'hasmonéen Simon, après une longue guerre, obtient la reconnaissance de l'indépendance juive en -141.

Cependant, à la suite de dissensions intestines, les Hasmonéens demandent l'arbitrage des Romains, et en -63, les troupes de Pompée pénètrent dans la ville, rapidement placée sous « protectorat » romain. Hérode le Grand s'empare de la royauté en -37. Il embellit la ville et s'y construit un palais. Surtout, il rénove le Temple et double la superficie de son esplanade, travaux dont le mur occidental constitue un des vestiges. La forteresse Antonia, accolée au temple, abrite la garnison romaine. C'est là que débute la narration du Nouveau Testament de la Bible chrétienne.

Aux alentours de l'an 33, Jésus y est condamné à mort et crucifié sur une colline voisine de la ville, Golgotha.

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Suit la première révolte des Juifs de 66, réprimée et écrasée en 70, entraînant la destruction quasi-complète de la ville par Titus. L'empereur Hadrien rebâtit la ville pour les Romains. La construction d'un temple, dédié au dieu romain Jupiter Capitolin, sur le site du l'ancien temple d'Hérode, provoque une ultime révolte menée de 132 à 135. À la suite de l'écrasement de cette révolte, Hadrien renomme la ville Colonia Ælia Capitolina. Les Juifs y sont interdits de séjour. En 324, Constantin, qui s'est converti au christianisme, restitue son nom à la ville Jérusalem.

Suivent des guerres entre l'Empire romain d'Orient et les Perses. Ces derniers envahissent la Palestine en 611, puis prennent Jérusalem en 614. À cette époque, Jérusalem était une ville majoritairement chrétienne. Toutefois, en 438, l'impératrice Eudocie avait permis que des Juifs puissent à nouveau vivre a Jérusalem.

La ville est reprise par les Byzantins en 629 sous Héraclius.

Jérusalem est conquise par les Arabes en 637 après un siège de quelques mois. Les musulmans y érigent le Dôme du Rocher sous Abd Al-Malik (687-691). Al-Walid construit la Mosquée Al-Aqsa (vers 705-715). Harun al-Rashid garantit à Charlemagne la protection des lieux saints, ce qui permet le développement du pèlerinage.

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Plusieurs dynasties musulmanes tour à tour attaquent et conquièrent Jérusalem. Les Seldjoukides refusant, contrairement à leurs prédécesseurs, le passage des pèlerins chrétiens, la première croisade est lancée en 1095.

La première croisade aboutit à la prise de Jérusalem le 15 juillet 1099 et à un nouveau massacre de la population. Les Juifs qui avaient participé à la défense de la ville se réfugient dans la synagogue qui est incendiée. La ville devient la capitale du Royaume latin de Jérusalem. Les Musulmans et les Juifs sont interdits d'établissement à Jérusalem.

Un siècle plus tard, quand Renaud de Châtillon attaque les routes musulmanes de commerce et de pèlerinage et menace d'attaquer La Mecque avec une flotte sur la mer Rouge, Saladin le capture et le fait exécuter. Il capture également le roi Guy de Lusignan, puis s'empare de Jérusalem le 2 octobre 1187. Il reprend rapidement toutes les cités croisées, Tyr exceptée. Saladin permet aux chrétiens de quitter les villes conquises et de regagner la côte avec une partie de leurs biens, contre rançon pour chaque personne quittant la ville.

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La troisième croisade reprend Acre, mais pas Jérusalem. Saladin et Richard Cœur de Lion arrivent à un accord pour Jérusalem en 1192, aux termes duquel la cité reste musulmane mais est ouverte aux pèlerins chrétiens.

Jérusalem redevient franque en 1229 après l'accord conclu entre Frédéric II du Saint-Empire et le sultan d'Égypte Al-Kamel. Elle est de nouveau ouverte aux chrétiens jusqu'en 1244, puis repasse sous contrôle exclusif musulman. En 1342, les Mamelouks autorisent les Frères mineurs à s'y réinstaller. Les pèlerinages peuvent reprendre.

Le 30 décembre 1516, Sélim Ier fait son entrée à Jérusalem et la ville passe sous domination ottomane.

La seconde partie du XIXe siècle voit une lutte d'influence des grandes puissances européennes : les Russes construisent notamment de nombreux bâtiments dans le cadre de la Mission russe de Jérusalem ainsi que l'église Sainte Marie-Madeleine, les Allemands la Dormition. Simultanément, l'immigration juive s'accélère et en 1880, les 17 000 Juifs de la ville y sont majoritaires.

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En décembre 1917, le général Allenby entre à Jérusalem. La ville reste sous mandat britannique jusqu'en 1948, dans un climat d'instabilité (attentats terroristes, violences). À partir de 1918, des quartiers juifs voient le jour à l'ouest et au sud de la vieille ville, et le nombre des réfugiés juifs d'Europe centrale augmente sensiblement. Cette implantation juive accrue provoque des réactions arabes. En 1933, avec la montée du nazisme, les Britanniques commencent à s'orienter vers un partage du pays, Jérusalem devant se trouver sur la ligne frontière, à titre de ville ouverte.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni désire limiter l'entrée en Palestine des nombreux rescapés juifs des camps hitlériens, d'autant que les revendications arabes deviennent de plus en plus vives. L'opposition au gouvernement britannique monte donc rapidement, tant côté juif qu'arabe. Des combats à Jérusalem entre Juifs et Arabes commencent dès novembre 1947.

Dans l'après-midi du 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame l'indépendance de l'État d'Israël. Le 15 mai 1948, les Britanniques quittent la région, laissant Juifs et Arabes se déchirer pour la possession de la ville...

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La ville se retrouve partagée entre une partie occidentale contrôlée par Israël et une partie orientale (qui inclut toute la vieille ville) contrôlée par la Jordanie, séparées par un no man's land. La circulation entre les deux parties est impossible.

En 1967, à la suite de la guerre des Six Jours, Israël contrôle l'ensemble de Jérusalem. Israël proclame Jérusalem « capitale éternelle et indivisible de l'État d'Israël » et annexe en 1982, puis en 1993, des territoires supplémentaires dans les limites de l'État d'Israël et de la municipalité de Jérusalem.

Le Conseil de sécurité de l'ONU, dans ses résolutions 476 et 478, déclare que la loi israélienne établissant Jérusalem capitale « éternelle et indivisible » est nulle et non avenue, et constitue une violation du droit international. La résolution invite les États membres à retirer leur mission diplomatique de la ville.

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La ville trois fois sainte

La ville de Jérusalem est considérée comme « trois fois sainte » car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne et le troisième lieu saint de l'islam. 

Pour les juifs, depuis plus de 3000 ans, Jérusalem est considérée à la fois comme un lieu important des pérégrinations bibliques des patriarches hébreux, la capitale du roi David et plus tard du royaume juif hasmonéen. Après les deux destructions du temple de Jérusalem et des dispersions du peuple juif qui ont suivi, le judaïsme a toujours évoqué un retour à Jérusalem, ancienne capitale du Royaume d'Israël de David. Le premier exil babylonien avait déjà entraîné un premier retour des Juifs sur la Terre promise pour reconstruire le Temple. L'identité juive est restée liée à Jérusalem, la « fille de Sion », à travers l'héritage biblique et historique qui a continué à être transmis et enseigné de génération en génération. C'est la ville où demeure le Mur des Lamentations, vestige du Temple et lieu de prière.

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Pour les chrétiens, depuis le Ier siècle et les récits de la vie de Jésus de Nazareth telle que décrite dans les Évangiles, depuis sa montée au Temple de Jérusalem jusqu'à sa crucifixion et sa résurrection ; on y trouve et on y vénère des souvenirs de Marie de Nazareth, de saints Étienne et Jacques qui y furent martyrisés, etc. de Sainte Hélène, mère de Constantin, et les empereurs byzantins y ont érigé des sanctuaires somptueux. Ce lien entre les chrétiens et Jérusalem a également été entretenu par les Croisades successives en Terre Sainte au Moyen Âge. Jérusalem fut la capitale du Royaume latin de Jérusalem de 1099 à 1187.

Pour les musulmans, depuis le VIIe siècle, parce que la tradition fait de Jérusalem le lieu d'où le prophète de l'islam Mahomet aurait effectué son "voyage nocturne", selon la sourate XVII du Coran. De plus les premiers musulmans priaient en direction de Jérusalem, la direction de La Mecque ayant été établie par Mahomet plus tard. L'islam a déclaré Jérusalem comme sa troisième ville sainte pour des raisons religieuses et politiques : c'est là que les musulmans se réuniront le jour du Jugement Dernier. Ce fut un lieu de pèlerinage, notamment lorsque de grands projets architecturaux furent réalisés par les Omeyyades et plus tard par les Mamelouks. De 638 à 1917, Jérusalem fut plusieurs fois dominée par des dynasties islamiques.

A voir un jour

D'après Wikipédia


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