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Interview Sonny Anderson: « La devise du Brésilien : plus vous avez la pression, plus vous êtes fort »

Publié le 12 juin 2014 par Cdusport @cdusport
Interview Sonny Anderson: « La devise du Brésilien : plus vous avez la pression, plus vous êtes fort »

Ça y est, le coup d’envoi de la Coupe du monde de Football au Brésil sera donné ce soir! Face à l’organisation de cette Coupe du Monde, le Brésil s’insurge et des grèves à répétition font craindre le pire. Mais, ne soyons pas défaitistes, le Brésil nous a sûrement concocté un spectacle sportif digne de sa renommée. Nous avons eu le plaisir de rencontrer et de recueillir l’avis de Sonny Anderson lors de la présentation du Grito Gol de Betlic, ancien de la Seleção et ambassadeur du site de paris sportifs en ligne, lors d’une interview pleine de sincérité.

CduSport : Quand on vous dit Brésil, quel est le premier mot qui vous vient à l’esprit ?

Sonny Anderson : Football!

CDS : Selon vous,  qui va gagner la coupe du monde ?

SA : Pas le Portugal (rires). Le Brésil. Je pense vraiment que ce sera le Brésil. C’est une équipe qui peut le faire, d’autre part c’est le pays hôte. On joue à la maison, ce qui est un atout. Mais je pense qu’ils ont une équipe pour gagner la coupe du monde.

CDS : Qu’est-ce que vous pensez des footballeurs qui utilisent les réseaux sociaux, vous êtes pour ou contre ?

SA : Moi ça ne me dérange pas, mais j’ai supprimé les miens, Twitter, Facebook, car on permet à tout le monde de rentrer dans notre vie privée. Bon après tout dépend de ce qu’on  raconte. Si on fait le choix de raconter que ce qui est professionnel, ça peut être intéressant pour les fans. Le problème c’est  qu’il y a des fans qui ne respectent pas le travail. Et il y a parfois beaucoup de critiques de la part de personnes qui ne sont la que pour « se vider » (se défouler) et il faut avoir un certain recul par rapport à ça. Si vous ne voulez pas que votre famille soit touchée, vous ne le faites pas. Ou bien il faudrait avoir deux comptes, un pour la famille et un autre pour les fans. Mais à partir du moment où sa reste que le dialogue avec les fans, ça peut être intéressant.

CDS : C’est surtout positif, car ça entretient une relation fan/ sportif. On a souvent l’impression que les sportifs de haut niveau restent inaccessibles, donc les réseaux sociaux permettent justement de rapprocher les personnes.

SA : Oui, pour quelqu’un qui va bien dans son club et son pays, il n’y a pas de problème. Mais si c’est quelqu’un qui va mal dans le club,  il n’y aura que des critiques. Des critiques assez méchantes qui n’ont aucun rapport avec la réalité, car ce sont des choses qu’ils ont vu sur le terrain et ils se permettent de juger. Moi je pense que les réseaux sociaux devraient  servir à donner des infos, à dialoguer avec les fans, ce que j’ai fait à une époque, mais la je n’en ai plus l’envie.

CDS : Quel est votre meilleur souvenir en club ?

SA : Et bien ça date un peu. Mais je pense que le plus beau souvenir pour moi c’est quand on a gagné le premier championnat avec Lyon. On était venu me chercher à Barcelone pour arriver à gagner un titre avec l’Olympique Lyonnais, qui n’avait jamais gagné le championnat de France. Et ce jour là, le fait d’avoir réalisé le rêve des gens c’était la chose la plus importante.

CDS : Vous avez bien aimé jouer en France et d’avoir les supporteurs français derrière vous ?

SA : C’était bien et différent de ce que j’ai vécu au Brésil. Il y a beaucoup plus de respect dans les stades ici, qu’au Brésil à l’époque où j’y ai joué.   En France il y a beaucoup de respect vis-à-vis de ce que j’ai pu faire et je l’apprécie vraiment.

« Aujourd’hui, ils n’ont plus envie d’aller aux matchs de foot. Ils ont envie de dire qu’il y en a marre. »

CDS : Qu’est-ce que vous pensez de l’organisation de la coupe du monde, qui justement s’organise dans votre pays ?

SA : Je suis un peu inquiet, car j’ai peu que le Brésil n’aille pas au bout de cette coupe du Monde, par rapport aux manifestations, les gens peuvent comprendre très bien que c’est un problème de longue date, c’est le quotidien des brésiliens et on ne va pas le changer juste pour la Coupe du monde ! on ne  va pas montrer un Brésil merveilleux, alors qu’au quotidien les Brésiliens souffrent. Les gens on envie de montrer au monde entier que ce n’est pas la coupe du monde des riches et que c’est la coupe du monde des pauvres.

CDS : C’est justement le football qui réunit toutes les classes de la société.

SA : C’était vrai avant. Quand les Brésiliens avaient des moments difficiles, ils se réfugiaient dans le football, c’était leur manière d’oublier. Aujourd’hui ils n’ont plus envie d’aller aux matchs de foot. Ils ont envie de dire qu’il y en a marre que ça se passe comme ça au Brésil et ce n’est pas le foot qui va changer notre vie.

CDS : Il y a donc un ras-le-bol,  c’est dommage ! Quel est votre meilleur souvenir dans la seleção ?

SA : Ma première sélection, mon premier but. C’était en 1997, on était parti en Corée du Sud. Je remplaçais Romario qui n’avait pas été appelé par Zagalo à ce moment-là. Le Brésil menait 1-0 et je rentre dans le match, Roberto Carlos centre, je marque un but et je fais une passe à Ronaldo qui marque sur un penalty après.

CDS : Un petit message à faire passer aux joueurs de la seleção.

SA : Le message c’est de joueur ce qu’ils savent jouer. Il n’y a pas grand-chose à dire aux joueurs brésiliens.

CDS : Et ce malgré la pression ?

SA : Oui mais la pression il ne faut la détester, il faut l’aimer. Et les joueurs brésiliens ils aiment jouer  sous pression, puisqu’ils ont l’habitude depuis leur enfance. Déjà quand vous portez le maillot du Brésil vous avez déjà une pression. Mais quand on joue sous pression, c’est là qu’on devient meilleurs. La devise du brésilien : plus vous avez la pression, plus vous êtes fort.

CDS : Comment se passe votre nouvelle vie après la retraite sportive ?

SA : ça se passe super bien je suis avec  beIn sport en tant que consultant et je suis avec Be clic. C’est différent, je  ne suis pas autant sur le devant de la scène, comme je l’ai été en tant que joueur et entraîneur. Je suis dans l’analyse sportive dans le foot et ça se passe super bien, j’en suis content.

CDS : Quels sont vos projets à l’avenir ?

SA : Pour les deux prochaines années,  télé et Betclic.

CDS : Est-ce que vous vous verriez entraîneur à nouveau ?

SA : Pour les deux prochaines années, non!

Merci à Sonny Anderson d’avoir répondu à nos questions! Durant toute la Coupe du Monde, retrouvez Sonny Anderson


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