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La galaxie du Tourbillon dévisagée dans le rayonnement x par Chandra

Publié le 12 juin 2014 par Pyxmalion @pyxmalion

La magnifique galaxie du Tourbillon (M51) se livre dans un portrait composite associant des centaines d’heures d’observation des télescopes spatiaux Hubble et Chandra.

A quelque 30 millions d’années-lumière de nous s’étend, en direction de la constellation des Chiens de Chasse, Messier 51 (désignée aussi NGC 5194), une remarquable galaxie spirale en pleine noce avec l’une de ses paires (NGC 5195), plus modeste. Comme on peut le deviner, son surnom de galaxie du Tourbillon, elle le doit à sa structure caractéristique qui se présente à nous, observateurs de la Voie Lactée, intégralement de face. D’ailleurs astronomes professionnels et amateurs apprécient beaucoup de la photographier et de l’étudier dans diverses longueurs d’onde à travers leurs télescopes. Les deux protagonistes se confient, en effet, de plus en plus à leurs instruments. La collision qui comprime les nuages de gaz et de poussières augmente, en effet, le taux de formation des étoiles comme on peut le constater sur les portraits dépeints par Hubble et Spitzer. Dévisagée durant une décennie par Chandra, les données ont été récemment superposées à celles collectées dans le visible par le célèbre télescope spatial.

whirlpool galaxy

Image composite de la galaxie du Tourbillon (M51) où se superposent les sondages d’Hubble et Chandra (pourpre) – Téléchargez l’image en très haute résolution ici (10,2 Mb)

Sensible au rayonnement x, le télescope spatial Chandra a donc fait parler les sources d’activité les plus intenses qui jalonnent les deux galaxies. Le dernier recensement en a relevé environ 500 (contre 100 précédemment) au travers de sondages totalisant plus de 900.000 secondes d’observation. La plupart de ces sources sont liées à des supernovae situées dans ou à proximité des innombrables nuages moléculaires qu’elles arborent. Rappelons que le rapprochement des deux galaxies a considérablement décuplé la fécondité des nébuleuses. En témoigne, le nombre élevé d’étoiles binaires à rayonnement x (X-ray binaries ou XRB) qui y figurent. Ce sont des paires d’astres généralement constituées d’une étoile à neutrons (très compact) et d’une étoile plus ordinaire laquelle se fait inexorablement arracher sa matière par la première. Les gaz capturés sont échauffés à plusieurs millions de degrés et provoquent d’intenses flambées aussitôt (avec 30 millions d’années de retard…) remarquées par Chandra. Pour les astronomes, une dizaine de cas cachent un trou noir et huit d’entre eux lapent la matière d’une étoile plus massive que notre Soleil.


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