Il est des moments que l'on redoute car ils sont ceux d'une disparition. Hier un pan entier s'en est allé. Une conscience, une Lumière ,un sourire, une voix délicieusement accentuée du soleil d'Octon, un humanisme ancré au grès des ports d'attache de Bordeaux à Lorient, de Toulon à Abidjan, de Dakar à Papeete et de livres en livres... Je suis pauvre en mots pour te dire adieu, pour te dire je t'aime, pour te dire qu'outre notre lien familial tu as su être ce fraternel soutien, cette complicité de celui qui savait et qui partageait. Tu m'as laissé à lire de beaux écrits sur Allende et Vigne d'Octon et d'autres plus éclairés. À toi mon cher Jean Ruas, mon cousin, médecin général de la Royale et essentiellement grand navigateur en libre pensée cette seule médecine qui grandit les âmes.