De Jean-Pierre Maugendre, dans un courrier adressé à Présent, à propos du procès le plus médiatique en ce moment :
"le déroulement du procès Fourniret nous apporte chaque jour son lot d’horreurs et de monstruosités. Il me semble cependant qu’au déroulement de ce procès fait défaut une personne qui par les mesures législatives qu’il a promues a rendu possible le mutisme de Fourniret et de son épouse, en l’occurrence maître Robert Badiner. Que risque Fourniret dans ce procès ? Absolument rien. Il a 65 ans et sait qu’il finira sa vie en prison… Sa libération pour bonne conduite dans 20 ans ferait quand même un peu désordre même si je ne suis pas persuadé que maintenir en prison un homme de 85 ans, quels que soient ses crimes, soit juste. On peut raisonnablement penser que si Fourniret et son épouse risquaient leur tête l’enjeu et la nature du procès en seraient radicalement transformés ainsi que l’attitude des accusés vis-à-vis des témoins et des familles. Aux arguments classiques qui légitiment la peine de mort : – dissuasion et défense de la société – un condamné à mort exécuté ne risque pas d‘être un récidiviste, me semble s’en ajouter un troisième : – tout simplement épargner aux familles des victimes le scandaleux et douloureux spectacle d’un criminel qui peut, en toute impunité, continuer à les narguer."