Espagne
Espagne: commencement d'un règne sous le signe d'une seconde abdication : celle du onze ibérique à Maracana qui a perdu son football après un règne sans partage de huit années.
L'Espagne qui perd définitivement l'espoir en l'avènement d'une République est un fait qui pourra encore être bouleversé par l'expression de volonté d'un peuple. Cette transition n'est en rien démocratique; elle est autocratique et provient d'un acte émanant d'un homme seul. La décision est unilatérale et exempte le peuple espagnol de tout déterminisme, de tout choix sur son avenir. Cette monarchie est la fille du franquisme. Le nouveau roi n'est en rien un sauveur d'une Espagne enlisée dans une crise profonde et une grande majorité d'espagnols souhaitent la République.
Comment cette Espagne dont le roi appuie son statut sur le choix du masculin pour être désigné à régner au détriment de ses deux sœurs aînées peut-elle défendre au niveau européen l'égalité des droits? Ce pose par son accession au trône ce déni de l'égalité des droits hommes/femmes mais peut-il en être autrement en monarchie même constitutionnelle?
Pour en revenir au Maracana je suis absolument ravi. Cette équipe chilienne avait du tempérament et de l'envie. Je leur souhaite de briller.