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Brésil 2014, Espagne : Poubelle Xavi

Publié le 19 juin 2014 par Levestiaire @levestiaire_net

Tous les trophées espagnols viennent de signer un pré-contrat au Qatar. C’est un peu décevant qu’ils aiment tant le pognon, mais tout est dit.

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Une génération qui a régné, c’est comme une mauvaise feijoada, ça finit aux chiottes sans laisser de trace propre. La France avait connu ça en 2002, l’Espagne vient de bâcler la fin de carrière de plusieurs de ses génies immémoriaux. Qui appartiennent désormais au passé. Comment l’Espagne a-t-elle pu emmener Xavi si c’est pour le laisser sur le banc dès le deuxième match ?

Il faut toujours que les champions ne sachent pas partir à temps. Et que personne ne sache leur dire que dégager serait mieux pour tout le monde. Au lieu de ça, il reste des photos humiliantes en une de Marca. Xavi sous sa serviette en train de regarder Cazorla essayer de marquer deux buts au Chili. Iniesta en train d’appeler Xavi à l’aide. Ramos qui se demande où est passé Casillas depuis deux ans. L’Espagne a été frappée du même syndrôme que tous les autres avant elle : elle a fait confiance à ses héros jusqu’au bout, et le bout c’est le mur. En 2002 et en 2008 aussi, on croyait au sursaut d’orgueil, et puis on s’est mis à prendre des buts alors qu’on n’en prenait pas, sans en marquer alors qu’on en marquait. Avec évidemment comme dernier match, une défaite annoncée et la certitude qu’on ne va ni gagner, ni marquer, même si on a des occasions.

Inutile de le rappeler, c’est un triomphe de plus pour le Vestiaire. Car entre la fin de l’Espagne, annoncée à travers la fin du Barça, et l’absence de relève, annoncée à travers les papiers sur le baby Barça, tout a été minutieusement décrit. De ses quatre mi-temps du Mondial, l’Espagne n’en aura joué qu’une à sa façon, en gardant la balle, ce qui était devenu sa façon de défendre. A une minute près, cela lui permettait de mener 1-0 à la mi-temps contre les Pays-Bas et d’espérer ne se faire humilier qu’en 8e. Mais quand le bourreau s’appelle Van Persie, qu’ensuite Robben fait passer Ramos pour Christophe Cheval et qu’à la fin il y a 5-1, c’est que le bourreau n’était pas vraiment Van Persie, ni même un quelconque Chilien. Les Espagnols ont compris trop de choses au pied de l’échafaud : il ne servait à rien de naturaliser Diego Costa, il eut été utile de naturaliser Torres, et Xavi méritait une bonne demi-douzaine de Ballons d’or. Dans l’urgence, l’Espagne a cherché à faire ce qu’elle ne sait plus faire : accélérer le jeu. Elle a au moins réussi à accélérer les jeux néerlandais et chiliens en leur rendant la balle.

Pendant ce temps-là, l’Allemagne a réinventé Gerd Müller.

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