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Short Peace et Suda 51 en test

Publié le 23 juin 2014 par Be-Games @be_games
PS3 Short Peace titre

Publié le 23 juin 2014 par spacecowboy

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Short Peace et Suda 51 en test

Suda 51 a une patte bien à lui, il nous sert des jeux singuliers et terriblement signés. Récemment, je vous avais présenté Killer is Dead et je vous avais fait part de mes réticences. En effet, le florilège de références présent dans ce dernier prenait le dessus sur l’intérêt intrinsèque du jeu. Dommage. Avec Shortpeace, Suda 51 remet le couvert et me déçoit une nouvelle fois par cette dispersion qui commence malheureusement à devenir une constante dans ma lecture de son œuvre.

Short Peace 2

D’un point de vue purement pragmatique, l’idée est excellente : associer un jeu vidéo à la culture animée japonaise en s’inscrivant dans un projet ronflant des grands noms du secteur. Le pitch semble ambitieux et excitant. D’une part, le colis se compose de Short Peace, l’animé, quatre courts métrages spectaculaires aux thèmes éclectiques mais de très grande qualité : POSSESSIONS (nominé aux Oscars 2014 pour le meilleur court métrage d’animation), COMBUSTIBLE, GAMBO et A Farewell to Weapons. Respectivement réalisés par Shuhei Morita, Katsuhiro Ōtomo (auteur d’Akira), Hiroaki Ando et Hajime Katoki, ils procurent une expérience qui vaut le détour et comblera un large public éclairé ou néophyte.

D’autre part, le jeu développé par Suda 51, Ranko Tsukigime’s Longest Day, vient compléter l’ensemble. C’est ici que les ennuis commencent. Une intro esthétiquement réussie nous plonge dans un monde animé qui ne peut renier la griffe d’un certain Yusuke Kozaki. On y voit Ranko, une adolescente sexy et perturbée, accompagnée de ses amies tout aussi ingénues. La jeune adolescente arbore un cache-œil, stigmate d’une vie pas si simple, et nous ramène au personnage culte de Tarantino, Elle Driver dans Kill Bill. Cette jeune fille farouche habite dans les blocs ascenseurs d’un parking dont son père est le propriétaire. Soudainement, comme par enchantement, elle se retrouve dans un décor hostile, avec une vue horizontale 2D ; bienvenue dans la vision vidéoludique du titre qui nous occupe.

Short Peace 1
Short Peace 3

Rapidement, les mécanismes ont fait de dévoiler tous leurs mystères, puisque la clé du gameplay réside dans l’art de courir aussi vite que possible, éviter les marches arrières fatales, et détruire tous les ennemis s’opposant à votre avancée frénétique. Le dynamisme est assuré par des combos évolutifs mais pas indispensables ; donc comme vous le sentez venir, on avance aussi vite dans le jeu que dans le degré d’ennui et de lassitude qu’il inspire. Suda 51 n’a toujours pas perdu l’art de s’entourer, et pour la partie musicale, la réussite est au rendez-vous. Des morceaux musclés et survitaminés viennent rythmer votre épopée, pour peu que vous ayez pris goût à l’exercice pad en mains. Le scénario quant à lui, reste un labyrinthe intellectuel de voix diverses qui ne m’ont définitivement pas pénétré.

Au final, l’amateur enthousiaste que j’étais se retrouve avec un patchwork de bonnes idées mais qui n’ont pas trouvé leur fil conducteur. Dans l’attente d’un sh’mup moderne et esthétiquement révolutionnaire, en alliant hémoglobine et opulentes poitrines telles que l’auteur sait nous les servir, on était à deux doigts du chef d’œuvre. Et dire que dans cette configuration totalement débridée et indépendante, on aurait pu rêver d’un mélange entre Pop’n twin Bee et Dead Space, mais au final, on obtient un « pop space » un peu ridicule. Malheureusement, les bonnes intentions ne suffisent pas, au même titre que les bonnes références. La promesse du cocktail explosif s’achève donc en purée de tomates insipides pour moi.


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Short Peace et Suda 51 en test spacecowboy

Conclusion : Un titre O.V.N.I. qui ne fait sens qu’à travers ses quatre courts métrages de très bon niveau. La partie vidéoludique se limite à un jeu trop court, sans grande cohérence. Pour ce qui est des sensations pad en mains, la répétitivité prend vite le dessus sur les attraits techniques ci et là.

1.5

Décevant




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