L'angélisme est un défaut de lucidité dû à une incapacité à
comprendre le réel. C’est le refus d’accepter que la poursuite de l’utopie empêche
l’atteinte de l’excellence. Ce sont les bons sentiments poussés à l'extrême. L'angélisme
peut être aussi bien ridicule que tyrannique.
Au nom d'un idéal, l’angélique impose des solutions
contraires aux objectifs qu’il poursuit. Les socialistes de tout temps à
travers le monde sont particulièrement enclins à l’angélisme.
Les ravages de l’angélisme sont présents partout autour de
nous. Par exemple, la Régie du logement a été créée dans le but de protéger les
locataires des abus des propriétaires. Dans un excès d’angélisme, le
législateur a fait fuir les investisseurs. Le résultat : le parc locatif
diminue, les logements se détériorent et les prix augmentent. (Voir La régie du logement : utile ou nuisible?)
Les politiciens français comme les politiciens québécois souffrent d'angélisme.
Le désastre prévisible se confirme, en voulant les encadrer, la loi Duflot fait
monter les prix et la pénurie de logements locatifs, les investisseurs dans le
locatif vont ailleurs, les propriétaires arrêtent de louer, les locataires sont
donc les premiers pénalisés.
Assar Lindbeck disait que le contrôle des loyers est le meilleur moyen avec les
bombardements pour détruire un centre-ville.