Après avoir découvert Zadar, nous sommes parties vers le sud, en direction de la petite cité de Trogir. Au début un peu sceptiques de rester là trois nuits, plutôt qu’à Sibenik, un peu plus au nord et plus proche des sites que nous voulions faire.
Nous avons commencé par un trajet en bus, où il faut être plutôt attentif aux arrêts, pour ne pas manquer sa station.
Nous avons découvert l’ancienne ville, insulaire, aux rues étroites et pavées qu’on a entrevues, jusqu’à arriver à notre hôtel. Notre chambre « de hobbit » se trouve au dernier étage. Elle est sous les combles et juste à ma taille. Par la fenêtre on a une magnifique vue sur la ville et la cathédrale Saint-Laurent auréolée d’hirondelles survoltées. C’est beau.
On part ainsi découvrir la ville, en déambulant dans les ruelles, les plaques de rues ne sont pas présentes partout, pourtant très vite on arrive à se retrouver sans faute dans le dédale. J’adore.
Toute la ville est classée au Patrimoine national de l’UNESCO. Et les images le montrent, c’est presque 2 500 ans d’histoire que nous avons sous les yeux. Les événements historiques n’ont pas défiguré la petite cité, qui a été port de commerce, et îlot catholique face aux autres religions comme l’islam ou l’orthodoxie.
Elle se situe entre le continent et l’île de Čiovo, ancienne colonie de lépreux, aux maisons modernes et cossues, qui tranchent avec la vieille ville.
On y lit des influences diverses, de son plan urbain qui date de l’époque hellénistique, aux différents monuments, grecs, ou romains. Les courants de la Renaissance et du Baroque se dessinent aussi très clairement.
Trogir est considérée comme la ville romano-gothique la plus intacte de tout l’Adriatique.
Pavés lissés, architecture romane, la ville est constamment animée, et c’est aussi une des raisons qui met immédiatement à l’aise. Si Trogir vit du tourisme, elle n’est pas saturée de bus (comme ailleurs), et la vie nocturne y est agréable
Un des monuments phare de la ville, est la cathédrale Saint-Laurent, considérée comme des plus belles du pays, qui a été construite au XIIIème siècle.
Son portail, sculpté par Radovan, est considéré comme un chef-d’œuvre de l’art roman.
La visite permet une belle découverte de l’art dalmate. Elle donne l’occasion de montrer dans le campanile, pour un joli point de vue sur la ville.
A mi-chemin, nous entendons des chants qui viennent d’en bas, sur la place. Il s’agit de chanteur de Kapla, ce chant polyphonique dalmate, que nous aurons également l’occasion d’entendre à Split.
La montée est raide mais le point de vue, surtout en fin de journée, comme nous l’avons fait, en vaut le détour.
Quelle autre vision plus sereine que celle-ci…
La découverte de la ville par son lacis de toits orangés nous ravit.
Et nous redescendons…
Les chanteurs sont partis, nous les suivons jusqu’à la sortie de la ville. Et nous partons vers le marché, typique, qui nous dépannera le lendemain quand on partira à 6h du matin.
Nous y achetons quelques victuailles pour tout de suite, et des souvenirs à ramener.
Trogir, qui devait être seulement une étape, s’est avérée être une ville très très douce à vivre, où nous étions contentes de rentrer en fin de journée et où nous sommes ensuite retournées alors que nos valises étaient à Split.
Il faut dire que les bus desservent Split régulièrement, et Sibenik, plus au Nord, très bien aussi (mais le trajet est plus long).
Une formidable impression de sérénité s’en dégage (en tout cas en cette période de l’année). La ville est à taille humaine, et les touristes qu’on y croisent ne sont pas pénibles. On y a étudié le mécanisme des cordes à linge à poulies, et j’ai contribué au charme de la ville, à ma manière avec mon linge qui séchait à la fenêtre.
C’est le seul endroit que nous avons quitté la boule au ventre.
C’est aussi l’endroit où nous avons fait la rencontre de « Nin », la petite chatte que nous avons surnommée ainsi en référence au village d’origine de Grégoire de Nin (dont la statue est à l’entrée de la vieille ville de Split). Nos différents moments de jeux avec elle sont ici :
Si vous la croisez, faites-lui une caresse pour nous !