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Critiques Séries : X-Files. Saison 1. Episodes 22 et 23.

Publié le 30 juin 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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X-Files // Saison 1. Episodes 22 et 23. Roland / The Erlenmeyer Flask.
SEASON FINALE


J’ai toujours été fasciné par Zeljko Ivanek. Cet acteur est vraiment excellent dans tout ce qu’il peut faire et c’est là que tu te dis que tu vas voir un brillant épisode de X-Files. Sauf que voilà, malheureusement « Roland » n’est pas un excellent épisode de la série. Le personnage de Roland n’est pas suffisamment impressionnant pour nous donner envie d’en voir encore plus de sa personnalité. Surtout que l’univers dans lequel on est plongé (l’aéronautique), ce n’est pas vraiment ce qui se fait de mieux dans ce bas monde. Chris Ruppenthal signe ici son tout premier épisode de X-Files (avant de signer un autre épisode dans la saison 2) et l’univers manque cruellement d’ambition et d’envergure. Du coup, l’épisode repose surtout sur le talent de l’acteur, ni plus ni moins. Même la mise en scène de David Nutter (metteur en scène du très bon « Ice ») n’était pas à la hauteur. On ne ressent donc pas vraiment la folie du personnage si ce n’est au travers du jeu de son acteur. Alors que ce genre de choses doivent se vivre, tout simplement. C’est un personnage qui en plus de ça semble assez familier et donc peu original. Après un épisode médiocre comme « Born Again » je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à ce que la série tombe dans un tel piège.
« Roland » est tout de même un épisode agréable à suivre et pas seulement pour l’acteur qui incarne le personnage, mais aussi par rapport au personnage. Ce côté autiste rend le personnage aussi cinglé qu’attachant. Le dilemme se joue donc là dedans et devient d’autant plus intéressant à l’écran. Mais au delà de cette histoire, il y a quelque chose qui m’a plu dans le twist et dans la justification finale de l’histoire. Cependant, ce n’est pas le genre de personnages, contrairement à Tooms, que l’on a envie de revoir dans un second épisode. C’est là que l’on se rend compte aussi à quel point, par moment, X-Files a du mal à créer des personnages suffisamment forts et charismatiques pour que l’on n’ait pas envie de le laisser partir. Car pour le coup, le personnage de Roland, ce n’est pas ce qui se fait de plus perspicace dans le genre non plus. Fringe avait même réussi à faire beaucoup mieux (des années plus tard) avec un épisode sur un autiste étrange. Forcément, dans ces deux épisodes ce que j’attendais c’était « The Erlenmeyer Flask », le final de la saison 1. Un final explosif qui débutait de façon très intrigante. En effet, nous avons une course poursuite à voiture, un truc très brouillant auquel la série ne nous avait pas nécessairement habitué.

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Mais l’énigme n’en est qu’à ses débuts et Chris Carter parvient donc à conserver un certain sens du rythme. Tout au long de son épisode il génère des twists bienvenus et parvient même à mettre en danger ses héros dans des situations qui vont forcément lancer la suite de la série tout en concluant en partie la saison. Mulder est celui qui va souffrir dans cet épisode. Le pauvre tout de même mais d’un côté il l’a tout de même bien cherché. A force de fouiner à droite et à gauche, il fallait bien qu’il s’attendre à trébucher de la sorte. Et pour son premier épisode à la réalisateur de X-Files, R.W. Goodwin, parvient à définir quelque chose d’assez simpliste tout en créant un vrai univers étrange et mystérieux comme sait très bien le faire la série depuis ses débuts. Mais cela ne veut pas pour autant dire que l’épisode cherche à être m’as-tu-vu. Au contraire, dès le début on sent que quelque chose se trame, notamment quand notre homme à la cigarette appelle Mulder et Scully afin de les mettre sur cette affaire qui semble tout simplement étrange. Mais étrange dans quel sens ? Seul la suite de l’épisode va parvenir à nous en dire un peu plus. X-Files joue alors l’éternelle carte de la discorde entre les avis de Mulder et de Scully.
Enfin, jusqu’à ce que Scully se rende compte que finalement le tout va changer. Le gouvernement a toujours une place intéressante dans les épisodes mythologiques de X-Files et celui-ci en fait partie. Bien entendu, outre tout ce qui se passe autour de Mulder, de l’homme à la cigarette (notamment la scène finale qui laisse forcément le téléspectateur pantois et avec l’envie d’en découvrir un peu plus de ce qu’il y a dans ces petites boites) ou encore de l’enquête en elle-même fonctionne terriblement bien. C’est la preuve que finalement, X-Files est une série qui sait très bien s’y prendre avec ses personnages et qui n’a pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour séduire ses téléspectateurs. Je suis même conquis, tout simplement. Scully va elle aussi faire ses propres découvertes, plus scientifiques pour le coup, cette histoire de flash qui a une bactérie avec un virus dedans, ce qui rend le tout rapidement intriguant. Je n’y comprend toujours pas grand chose à l’aspect scientifique dans X-Files (et ce peu importe si j’ai déjà vu cet épisode des dizaines de fois). Mais cet épisode est intelligent, particulièrement étonnant et surtout efficace. Il use de tout ce qu’il peut afin de nous délivrer un truc qui s’avère même assez osé.
Note : 5/10 et 10/10. En bref, à très vite pour la saison 2.


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