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Critiques Séries : X-Files. Saison 2. Episodes 1 et 2.

Publié le 01 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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X-Files // Saison 2. Episodes 1 et 2. Little Green Men / The Host.


Voilà deux très bons épisodes de X-Files. Ils ne parlent pas de la même chose et pourtant les deux épisodes sont plus ou moins relié grâce au fait qu’ils prennent en grippe des événements historiques. En effet, d’un côté pour « Little Green Men » ce sera la sonde Voyager et puis pour « The Host » ce sera bien évidemment les évènements de Tchernobyl. Ces deux épisodes permettent de reprendre la série sur les chapeaux de roue. Le premier c’est « Little Green Men », co-écrit par Glen Morgan et James Wong, de vrais fidèles scénaristes de la série. Ce qu’ils vont tenter de faire c’est de donner un petit coup de fouet à la mythologie de la série. Après le final de la saison précédent et la fermeture des X-Files, forcément on retrouve Mulder et Scully aux antipodes. D’un côté Scully donne des cours d’anatomie et de l’autre Mulder tente de se remettre de ce qu’il avait pu vivre dans le dernier épisode de la première saison. D’ailleurs, ce qu’il est intéressant de savoir c’est ce petit flashback que Mulder va avoir dans son rêve. En effet, la disparition étrange de Samantha un 27 novembre 1973 est-elle le produit d’un enlèvement par des extra-terrestres ? Sans compter que l’homme à la cigarette est apparu quand Mulder était plus jeune auprès de sa famille.
Il y a de toute façon ici un moyen de poser des questions au téléspectateur et de le laisser mariner afin de lui préparer des réponses. Les réponses on ne va pas les avoir tout de suite d’ailleurs mais peu importe. Cet épisode est fascinant dans un premier temps car il a un titre aguicheur. En effet, vous imaginez une série qui parle de théorie extra-terrestres sans un épisode qui titre justement « Petits Hommes Verts ». Cela aurait été impossible. Mais au delà de ça, les deux scénaristes tentent de mettre en scène à nouveau la relation entre Mulder et Scully d’un côté mais aussi la dynamique X-Files de la première saison avec l’enquête de la semaine et tout ce qui s’en suit. Si l’épisode aurait pu être raté, il prend un chemin sinueux et ne cherche pas à nous permettre de retrouver la dynamique d’antan tout de suite. On sent donc que les scénaristes veulent prendre leur temps et c’est tout à leur honneur étant donné que l’épisode jouit justement de cette prise de temps. On nous présente par ailleurs les choses comme il se soit grâce à la présence de notre homme à la cigarette mais aussi de Walter Skinner qui est de retour pour le meilleur. Ce dernier est même un personnage important dans les épisodes où il apparait.

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On se retrouve alors au beau milieu d’une station d’écoutes où des messages venus d’ailleurs pourraient être reçus. Ce qui va forcément fasciner notre très cher Mulder. L’épisode s’articule à merveille autour des théories et de la fascination du héros. On lui donne ici un nouvel os à mordre même s’il se pose aussi quelques questions. Mais il est tellement facile de refaire plonger Mulder dans ses obsessions. X-Files a toujours su faire en sorte que Mulder s’occupe de ses obsessions, même quand l’on a pu penser qu’il avait envie de les abandonner. C’est dans ce genre d’épisodes que l’on voit d’ailleurs qu’il reste un personnage emblématique de la culture sériephile. David Nutter met tout cela en scène de façon presque discrète. Le but n’est pas de faire un épisode grandiose du point de vue de la mise en scène mais de resserrer très justement le tout autour d’un petit lot de personnage afin de mettre en place une véritable ambiance. Et l’épisode le fait à merveille. En plus d’être essentiel pour la suite de la saison et la mythologie de X-Files, l’épisode introduit donc les choses de façon intelligente et magique. Le second épisode dont je vais vous parler c’est le très bon » The Host ». Je vous parlais lors de « Tooms » du fait que très peu de créature de la semaine méritaient des suites.
Il se trouve que Flukeman (comme ils l’appellent en VO) ou bien l’Homme Douve pour les plus fidèles de la VF sur M6 à l’époque, aura droit à un second épisode dans la saison 3 (« Pusher » plus particulièrement). Si « The Host » est réussi c’est grâce en partie au talent de Chris Carter mais aussi grâce à une thématique récurrente de la série qui est celle du parasite. En effet, c’est très souvent que l’on parle de corps possédés par des entités étranges (alors cela peut s’apparenter à la folie mais aussi par des parasites qui trouvent des sens scientifiques). C’est donc un épisode parfait pour Scully qui va alors pouvoir revenir sur le devant de la scène après avoir été légèrement laissé de côté (volontairement et intelligemment) dans le premier épisode de la saison. Chris Carter remet alors en scène la fascination de Scully pour ce genre d’enquêtes. Surtout quand elle se demande comment cette mutation a pu réellement se faire. Mais l’épisode trouve aussi un lien avec le précédent dans le sens où l’on parle d’évènements historiques (Tchernobyl) afin de mettre en scène et plus ou moins rendre le tout plausible. Vous imaginez si Flukeman existait en vrai, ce serait tout de même assez terrifiant. Surtout que d’un point de vue purement visuel, Daniel Sackheim a su rendre le tout vraiment horrifique.
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La représentation de Flukeman me plait cependant. C’est pile poil ce que l’on peut attendre de cet épisode. Cet épisode m’a d’ailleurs fait penser par la suite à « Bound » de Fringe même si les deux épisodes sont différents, il y a un truc qui semble être plus ou moins lié : le thème du parasite. D’ailleurs, Fringe l’a aussi très bien mis en scène cette thématique au cours de ses diverses saisons. X-Files nous fait ici découvrir un montre angoissant que l’on va petit à petit apprendre à connaître. Si pour certains cela sera un épisode plus indépendant que les autres, je trouve qu’il a aussi son sens dans la continuité de la série. En effet, il bâtit à nouveau la relation entre Mulder et Scully et surtout le grand retour des X-Files, surtout quand Scully dit et je cite « Almost felt like old times for a second ». Après tout, Walter Skinner et cie ne pouvaient pas vivre sans ce département. Si l’intrigue aurait pu perdre de son rythme au fil de l’épisode, elle trouve aussi tout son sens dans le fait qu’il y a une quelque chose de plausible et rationnel là dedans. Alors certes, tout est vraiment tiré par les cheveux, mais dans un sens on ne sait pas non plus tout ce qu’a pu causer Tchernobyl. Finalement, voici donc deux très bons épisodes, fascinant d’un côté, terrifiant de l’autre.
Note : 9.5/10 et 8.5/10. En bref, si la mythologie évolue d’un côté, de l’autre on nous présente un monstre terrifiant.


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