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Quelle condition, quelle égalité pour les femmes?

Publié le 01 juillet 2014 par Micheltabanou

En cette époque où l'espace social est envahi par les considérations religieuses et des affichages publics de convictions par des élu(e)s en opposition aux principes de la loi de 1905 il urgent de rappeler qu'il est un domaine où s'exprime un œcuménisme hypocrite partagé par nombre de religions illustré par le mépris de la femme et de la restriction de sa personnalité à la seule fonction procréatrice. À cet égard, le monothéisme comme le polythéisme n'ont jamais accepté que la femme puisse occuper un rang égal aux hommes dans leurs sociétés. Les accuser sournoisement des perversions masculines fut sans nul doute, un des meilleurs remparts contre l'aspiration à ses droits légitimes. Les religions révèlent sans ambiguïté possible leurs penchants... L'Ancien Testament est clair enleur attribuant le premier péché (Genèse) qui les rend définitivement suspectes. Elles sont transparentes dans les généalogies et font partie des meubles à la lecture de Exode 20:17 - Deutéronome. 5:21 : "Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son esclave, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui lui appartienne." Et en apothéose cette affirmation péremptoire et ignoble:"Et j'ai trouvé plus amère que la mort, la femme dont le coeur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle." (Ecclésiaste 7:26). Un chef d'œuvre qui enterre toutes possibilités d'émancipations et d'accès aux droits!

Par soucis de clarté et de partage des responsabilités je me duos de citer également citer ici à titre d'exemple Le Nouveau Testament dans lequel, la femme chrétienne n'y est qu'un ventre. Son destin est celui de la procréation et de la soumission à son mari comme son mari est quand à lui le sujet du Christ qui lui-même est fils de Dieu. Une chaîne de soumission où l'égalité devant Dieu vaut pour l'au-delà, mais assurément pas sur Terre. La preuve oar cet exemple: "Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ." (1ère épître aux Corinthiens 11:3). Pour parfaire le discrédit la femme est devenue l'objet honteux du désir que l'Eglise catholique tente de transcender avec ce culte platonique pour la Vierge Marie... Aujourd'hui le catholicisme au nom de ces principes réserve la prêtrise aux hommes et jamais les femmes n'ont pu participer de l'organisation et des réflexions engagées par exemple les Conciles.
La négation et la relégation de la femme à une infériorité se rencontre également au cœur des principes édictés par l'Islam. Dans le Coran son infériorité y est affirmée à de multiples reprises: "Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises." (4/38) Leur rôle social est strictement encadré; elles sont chargées d'éduquer les enfants et d'accomplir les travaux domestiques. Elles ont besoin de la protection d'un homme car, seules, elles ne peuvent avoir de vie sociale. L'homme peut prendre l'initiative de la répudiation. Le port du voile est une confirmation de leur infériorité. Et c'est donc au nom du respect dû à Dieu, que les femmes musulmanes, comme les chrétiennes, se voient imposer le port d'un tissus infamant, signe du machisme intrinsèque à toute religion. 
En outre il faut souligner que dans ces mêmes religions, le mépris de la femme ne se limite pas au rapport hiérarchique qui l'attache à son mari mais s'étend également à ses capacités intellectuelles. Une fois encore, la Bible fait à ce sujet preuve d'une remarquable clarté en lui ôtant même le droit de posséder une âme. Dans l'Islam toujours, la condition féminine fait partie des plus grands scandales conçus par le Coran. La hiérarchie entre femmes et hommes doit obéir à des règles machistes fort répandues. La femme idéale semble plus proche de l'esclave soumis que d'une personne apte à décider de sa vie.
La femme est une possession du mâle dont il peut disposer comme bon lui semble, et comme tout bien de consommation est jeté lorsqu'il n'a plus les faveurs de l'utilisateur, la femme peut être répudiée avec facilité. Dés lors, force est de constater que le mépris de la femme assure à la religion un pouvoir renforcé dans la mesure où la moitié de la population est privée du droit de parole et est maintenue dans une position subalterne.
En la matière l'hindouisme n'échappe pas à la règle. Si une femme ne vaut pas grand chose, une veuve en vaut encore moins. Sachant qu'une femme ne voit son existence acceptée que pour la survie de la race ou l'assistance du mari, le décès de ce dernier rend alors son existence superflue. Là encore, l'hindouisme propose une solution dont l'horreur le dispute à l'animalité : le bûcher ! Dénommée le "sati", la crémation d'une veuve, vivante, sur le bûcher de son mari défunt signifie donc à l'épouse son inutilité.
Paradoxalement, les penchants mystiques sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Il s'agit sans doute là, d'une situation absurde où la population féminine alimente une foi qui l'opprime et cherche son salut dans sa soumission. Tout cela montre encore s'il en était besoin combien les religions sont absurdes et à quel point elles pervertissent l'esprit même de leurs victimes, ici les femmes. Malheureusement, Tout cela participe plus a l'asservissement de l'humanité qu'à son essor, par la négation même de la moitié de celle ci. 
Alors aujourd'hui je suis colère lorsque je constate que des élus républicains dont la fonction républicaine est de se vouer à l'intérêt commun et général de mettre en avant certaines considération d'ordre religieux dont les fondements se substituent aux principes de Liberté, d'Egalité, de Fraternité... Défendre le droit des femmes par exemple nécessite l'abandon des lectures restrictives et de faire appel à la multiplicité des intelligences qu'offrent nos médiathèques, ces trésors de savoirs


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