
L'Insee publie mercredi sa nouvelle édition de "Revenus et patrimoine des ménages". État des lieux en quelques chiffres.Niveau de vie. En 2011, le revenu "médian", qui partage les Français en deux parties égales, était de 19.550 euros, soit près de 1630 euros mensuels. Cela revient à dire que la moitié des Français gagnent plus et l'autre moitié gagne moins. Concernant les extrémités, les 10% des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10.530 euros. Inversement, les 10% les plus aisées ont un niveau de vie d’au moins 37.450 euros.Concernant les très hauts revenus (1% des individus), la plupart d'entre eux bénéficient de revenus de valeurs mobilières (actions...): ils sont 95% parmi les aisés et 99% parmi les plus aisés à en déclarer en 2011. Environ 70% d’entre eux déclarent également des revenus fonciers (appartement loué...), contre moins de 15% de la "grande majorité" de la population.Ainsi, compte tenu de la répartition des revenus du patrimoine dans la population, leur progression en 2011 bénéficie surtout aux catégories aisées. La masse des très hauts revenus progresse de 4,5% en moyenne, après +4,6% en 2010. Près des deux tiers de cette hausse s’expliquent par celle des revenus du patrimoine.Pauvreté. Toujours en 2011, le taux de pauvreté de la population s'est établi à 14,3% de la population totale. Il continue donc d’augmenter (+0,3 point) mais à un rythme plus modéré qu’en 2009 et 2010 (+ 0,5 point ces deux années). 11,9 % d'entre eux sont des chômeurs. En revanche, le taux de pauvreté des salariés augmente de 0,6 point, de 6,3% en 2010 à 6,9% en 2011.Pour rappel, Une personne est dite pauvre, ou en situation de pauvreté monétaire, lorsque son niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian de l’ensemble de la population.Une telle hausse n’avait pas été enregistrée depuis 2007. Compte tenu du poids des salariés dans la population, cette évolution contribue fortement à la progression du nombre de personnes pauvres parmi les personnes de 18 ans ou plus en 2011.Patrimoine. En 2009, la moitié des ménages ont épargné plus de 13% de leurs revenus. Le taux d’épargne augmente avec le revenu: négatif pour les ménages les plus modestes, il représente plus d’un tiers des revenus pour les ménages les plus aisés.La moitié des 20% de ménages aux niveaux de vie les plus bas (en-dessous de 12.200 euros) ont un taux d’épargne inférieur à -20 % . Inversement, la moitié des 20% de ménages aux niveaux de vie les plus élevés (au-dessus de 27.000 euros) ont un taux d’épargne de +33%.
Les ménages qui épargnent plus d’un tiers de leurs revenus, qui sont souvent des ménages à hauts revenus, contribuent à hauteur de 72% de l’épargne nationale annuelle.