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Critiques Séries : X-Files. Saison 2. Episodes 3 et 4.

Publié le 02 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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X-Files // Saison 2. Episodes 3 et 4. Blood / Sleepless.


L’influence de la technologie et de son évolution rapide a toujours été un élément important dans X-Files. Et en plus de ça, cela a toujours très bien fonctionné. En effet, on avait déjà pu voir le très bon « Ghost in the Machine » de Howard Gordon dans la première saison mais avec « Blood » les choses sont différentes. Dans cet épisode écrit par Glen Morgan et James Wong, sur une histoire originale de Darin Morgan (le frère de Glen qui n’a finalement pas pu écrire l’épisode à cause d’un problème de planning) on retrouve donc cette mécanique qui a scindé notre duo en deux. En effet, Mulder est seul sur le terrain pendant que Scully est dans un laboratoire à faire des analyses en tout genre. L’idée d’introduire des messages subliminales au travers de la technologie me plaît énormément car c’est justement tout ce que l’on peut craindre, que la technologie nous dise finalement quoi faire dans nos vies. L’épisode tente donc d’être plus ou moins une vision noire d’un monde qui est spécialement fait pour faire ressortir votre part d’ombre. Le fait que Mulder se retrouve seul sur le terrain sans Scully a beau être étrange ce n’est pas une mauvaise chose. Bien au contraire, c’est une façon comme une autre pour la série de nous démontrer qu’au fond il y avait besoin de les séparer pour mieux prouver qu’ils ont besoin l’un de l’autre.
Mais cela se fait petit à petit bien évidemment. Surtout que la relation est purement professionnelle pour le coup. Il n’y a pas de discussions comme ils pouvaient en avoir parfois le soir sur leurs enquêtes. Mulder fait appel à Scully uniquement quand il a besoin d’une expertise scientifique. C’est bien la preuve que les choses ont changé mais tout cela se fait pour le bien de leur relation et surtout pour éviter qu’il y ait à nouveau des soupçons sur qui ou quoi que ce soit. La saison précédente leur a bien servi de leçon. Le cas de la semaine était donc assez efficace en son genre. Mettant en scène un postier qui se fait virer alors qu’il est le plus vieux et le moins efficace de la boîte et puis qui va ensuite se fait dicter une conduite par des messages subliminaux. On retrouve par ailleurs dans la mise en scène de David Nutter quelque chose de John Carpenter. J’ai pensé à tout un tas de choses mais aussi à un épisode de Fringe (mais ce n’est pas nouveau que je pense à un épisode de Fringe). Disons que le rapport avec le message subliminal n’est pas nouveau et même dans Fringe cela avait été déjà fait par la simple suggestion de pensée. Mais X-Files a la primeur de l’avoir fait un premier bien évidemment.

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Ce qui fait de « Blood » un solide épisode c’est certainement le fait que l’épisode oscille entre Mulder qui enquête et Ed qui se transforme petit à petit en un potentiel serial killer. William Sanderson (Blade Runner) est assez bluffant dans le rôle de Ed. On pourrait presque faire le rapprochement avec « Roland » de la première saison de X-Files mais je trouve que pour le coup, « Blood » est bien meilleur et surtout plus terrifiant. On ne sait jamais ce qui peut réellement se passer derrière tout ça. « Blood » parvient aussi à faire remonter encore une fois l’idée d’une conspiration derrière tous ces meurtres. Finalement c’est le test d’un nouveau pesticide qui est en jeu (cela me rappelle légèrement l’épisode de Fringe en seconde saison qui se déroulait dans cette petite ville où un petit bruit permettait aux arrivants de ne pas voir le vrai visage des habitants). Le côté pesticide permet aussi à X-Files de garder les pieds sur Terre et de tenter de démontrer qu’au fond ce que créé l’humain peut aussi le détruire (on avait pu aussi voir ça avec « The Host » et son rapport avec Tchernobyl). Puis vient alors « Sleepless ». Voilà encore un solide épisode de X-Files. Ecrit par Howard Gordon (Homeland), cet épisode avait au départ une toute autre histoire. Sauf que Howard Gordon n’était pas satisfait de lui-même et avait alors complètement balancé son épisode.
Il est alors resté debout deux nuits de suite alors qu’il était à deux semaines de la deadline pour rendre son script. C’est à ce moment là qu’il s’est demandé ce qu’une histoire de privation du sommeil pourrait donner. L’épisode se concentre donc sur Cole et son équipe, des militaires qui ont été soumis à une expérience militaire top secrète sur la privation de sommeil. Pour le coup, cela fait 25 ans qu’ils n’ont pas dormi, tout simplement car leur envie de dormir leur a été retiré. Je suppose qu’il y a de quoi devenir fou et surtout que c’est impossible à faire (le corps humain a besoin de sommeil, peu importe comment il est trafiqué de l’intérieur). Mais « Sleepless » est un très bon épisode de X-Files. C’est notamment l’occasion de découvrir Alex Krycek incarné par Nicholas Lea (Arrow, Continuum, Kyle XY). On avait déjà pu voir l’acteur dans « Gender Bender » durant la première saison mais dans un rôle complètement différent. On va donc dire que l’on a pu ou moins oublié sa présence. Peu importe, le personnage de Krycek est important dans la mythologie de la saison alors que son lien avec l’homme à la cigarette est assez important.
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Ce n’est pas la première fois que X-Files tente aussi de critiquer le gouvernement et ce qu’ils pourraient faire subir aux soldats américains dans des programmes top secret que l’on ne connait pas. Mais c’est en tout cas le genre de choses complètement plausible et qui sont terribles. Par ailleurs, si l’enquête est efficace et permet de tester la relation sur le terrain entre Mulder et Krycek avec réussite, j’ai aussi bien aimé le fait que l’on nous mette en scène un peu plus la mythologie de la série. Ce que l’on apprend dans « Sleepless » c’est que croire en soi est quelque chose de dangereux et donc, forcément que Mulder et Scully ne peuvent plus être cul et chemise comme avant au risque de replonger et donc de retomber au final de la saison précédente. Pour Krycek, « Scully is a problem ». Dans un sens il a bien raison puisque Scully est certainement la plus rationnelle et donc celle qui va pouvoir trouver des preuves scientifiques de ce que Mulder peut avancer alors que ce dernier pourrait très bien être pris pour un cinglé. Le passa   ge au téléphone entre Scully et Mulder dans cet épisode m’a énormément plu aussi. C’est pour ce genre de moments que j’aime cette série mine de rien.
Note : 8/10 et 8.5/10. En bref, deux épisodes différents avec différents degrés de mythologie.


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